Français
Thursday 28th of March 2024
0
نفر 0

L'objectivité dans l'accomplissement et le dépassement de soi

A chaque étape de la civilisation humaine et à chaque période de la vie de l'homme, les gens rencontrent de nombreux intérêts dont la réalisation exige à un degré ou à un autre, une large action. quelque soit la diversité des types d'intérêts ainsi que la manière de les réaliser, qui varie d'une époque à l'autre, ils peuvent être classés en deux catégories: i)- Des intérêts
 L'objectivité dans l'accomplissement et le dépassement de soi

A chaque étape de la civilisation humaine et à chaque période de la vie de l'homme, les gens rencontrent de nombreux intérêts dont la réalisation exige à un degré ou à un autre, une large action. quelque soit la diversité des types d'intérêts ainsi que la manière de les réaliser, qui varie d'une époque à l'autre, ils peuvent être classés en deux catégories:

i)- Des intérêts dont les gains et les revenus matériels reviennent à l'individu même dont dépend la réalisation de ces intérêts.

ii)- Des intérêts dont les gains reviennent à d'autres personnes que celles auxquelles ils appartiennent en propre. Dans cette deuxième catégorie sont inclus tous les travaux qui visent un but plus grand que l'existence même de celui qui travaille. En effet chaque, chaque grand but n'est atteint qu'au travers d'efforts collectifs portant sur une longue période de temps.

Le premier type d'intérêt garanti la motivation intérieure de l'individu, sa disponibilité et son effort pour la réalisation de celui-ci (l'accomplissement). Tant que celui qui travaille cueille lui-même les fruits de l'intérêt et en jouit directement, l'effort et la motivation existeront naturellement.

Mais dans le second type d'intérêts, la motivation pour la réalisation n'est plus suffisante, car les intérêts en jeu ne sont pas seulement ceux de celui qui travaille, souvent même sa part de travail et de peine est plus importante que la part d'intérêt qui lui revient.

Il en découle un besoin d'éduquer l'objectivité du but et le dépassement de soi dans la motivation.

 

 

Cela signifie (c'est-à-dire) que l'homme doit travailler pour le bien-être des autres, pour l'amour du groupe, ou encore qu'il doit oeuvrer pour un but qui dépasse sa propre existence et son propre intérêt matériel. Cette éducation est une nécessité pour l'homme de l'ère de l'électricité et de l'atome autant que pour celui de l'époque du sabre et du chameau, car tous deux sont confrontés aux soucis de la construction, à de grands buts et à des situations qui exigent un dépassement de soi et un travail pour le bénéfice d'autrui, à des semailles de graines dont les fruits ne pourront être contemplés par le semeur. Il est donc nécessaire d'élever chaque individu de sorte qu'il puisse fournir une partie de son effort, non pas seulement pour lui-même et ses intérêts personnels et matérialistes, mais aussi pour un but purement «objectif».

Les rites jouent un grand rôle dans cette éducation. Ils constituent, comme nous l'avons déjà vu, des actes accomplis par amour de Dieu. Ils ne sont donc pas valables si l'adorateur les accomplit en vue d'un intérêt personnel. Ils sont invalidés par la recherche, au travers de leur accomplissement, d'une gloire personnelle, d'une approbation de la société, ou d'une dédication à son propre ego. En fait ils se transforment alors en actes illégaux, méritant le châtiment de l'adorateur, tout ceci pour que l'adorateur éprouve, au travers de son adoration, un but objectif, avec tout ce que cela comporte de véracité, de sincérité et de sentiment de responsabilité, et pour que l'adorateur s'engage avec sincérité dans le Chemin de Dieu.

Le Chemin de Dieu est une expression pour désigner la Voie du travail pour le bien d'autrui, car tout travail accompli pour Dieu est un travail pour le bien des serviteurs de Dieu. Car Dieu est «Indépendant (Autonome)» par rapport à Ses serviteurs; et comme il est le Vrai Absolu, au-dessus de toute limite ou spécification, il ne se rattache pas à un groupe particulier ni à une direction spécifique. Son chemin recouvre, dans la pratique, le chemin de l'humanité entière. Le travail pour Dieu n'est autre que le travail pour les hommes et pour leur bien à tous ainsi qu'un entraînement psychologique et spirituel continu sur cette même voie.

Toutes les fois que le «Chemin de Dieu» est mentionné dans la Chariah on peut le comprendre comme signifiant «le chemin de tous les hommes». L'Islam a fait du chemin de Dieu une des possibilités de donner la Zakât (aumône rituelle). Il a voulu par là l'acte de donner pour le bien de l'humanité et pour son intérêt. Il recommande le combat pour la cause des opprimés parmi les hommes, le nommant «combat dans le Chemin de Dieu».

«Les croyants combattent dans le Chemin de Dieu; les incrédules combattent dans le chemin des Tâghout. Combattez donc les suppôts de Satan; les pièges de Satan sont vraiment faibles.» (Coran, 4: 76)

Par ailleurs, si nous comprenons que l'adoration exige différents types d'efforts: parfois physiques comme pour la prière, parfois psychologique comme pour le jeûne, parfois financiers comme pour la Zakât et parfois même au niveau du sacrifice de sa vie ou de l'affrontement du danger comme dans le Jihâd (la guerre Sainte)... Si nous comprenons cela, nous serons à même de comprendre la profondeur et l'ampleur de l'entraînement psychologique et spirituel mené par l'homme à travers les différents rites, dans un but objectif, pour le don et la contribution et pour un travail dans tous les domaines en vue d'un but plus grand.

Sur cette base nous découvrons une différence énorme entre l'homme qui a été élevé dans l'effort de plaire à Dieu éduqué pour travailler sans attendre de compensation dans le domaine de son action, et l'homme éduqué à toujours mesurer son effort sur l'intérêt immédiat qu'il pourra réaliser, à lui donner la valeur correspondant à la satisfaction entendue. Ce dernier ne saurait évaluer qu'en chiffres et en cours de la bourse; un tel personnage n'est qu'un marchant dans son action sociale quelque puisse être son domaine propre (l'action sociale d'un tel personnage, en quelque domaine qu'elle puisse être réalisée, n'est qu'un marchandage.

L'Islam, dans son souci d'enseigner l'objectivité du but, a constamment lié la valeur du travail à ses motivations, en la séparant des résultats de ce travail. La valeur d'un travail en Islam ne résulte pas des gains et des biens que vont en retirer celui qui l'accompli ou les autres. Elle réside plutôt dans la motivation, dans la nature pure, objective et de dépassement de soi de ce travail.

Celui qui découvre le remède à une maladie dangereuse, sauvant ainsi des millions de personnes, ne voit pas la valeur de son travail mesurée auprès de Dieu d'après le résultats atteints mais d'après les sentiments et les désirs qui furent à l'origine de la motivation qui porta ce chercheur à fournir son effort. S'il ne se dépensa que dans le but de pouvoir gagner des millions de francs, son travail a, dans l'échelle des valeurs Divines, la même valeur qu'un autre travail commercial, car la logique même des motivations personnelles, comme elle a pu le pousser à découvrir un remède, pourra le pousser à découvrir des moyens de destruction, s'il trouve un marché pour ces derniers.

Un travail ne sera considéré comme noble et vertueux que si ses motivations surpassent l'ego et s'il s'inscrit dans le «Chemin de Dieu» et dans le chemin des créatures de Dieu; et plus il sera de cette nature et plus il sera élevé et de grande valeur.


source : sibtayn
0
0% (نفر 0)
 
نظر شما در مورد این مطلب ؟
 
امتیاز شما به این مطلب ؟
اشتراک گذاری در شبکه های اجتماعی:

latest article

LE VOILE DANS LE CHRISTIANISME ET L’ISLAM
Invocation du mois de Safar
L’amour est plus naturel que le mariage chez les Européens
Les mérites du pèlerinage de l’honorable Fatima al-Maasouma (P)
Biographie d'al-Ansari
La récompense de Dieu
Le dernier mot de la liberté, c’est l’égoïsme
Naissance et famille : le «fils du prophète (ç)(5) »
2° Son enfance et sa jeunesse :
Attaque iranienne contre Daech en Syrie : le Guide suprême fait l’éloge du CGRI

 
user comment