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Ilm ul-Gayb ou La Connaissance de la Réalité Suprasensible

1-Introduction La wilayat universelle (sujet d'une autre discussion) est lié à la connaissance que Dieu a conférée à la personne détenteur de la wilayat. La wilayat universelle de l'Imam Ali (as) (Que la Paix soit sur lui) est par exemple décrit dans le Coran dans ces mots :
Ilm ul-Gayb ou La Connaissance de la Réalité Suprasensible


1-Introduction

La wilayat universelle (sujet d'une autre discussion) est lié à la connaissance que Dieu a conférée à la personne détenteur de la wilayat. La wilayat universelle de l'Imam Ali (as) (Que la Paix soit sur lui) est par exemple décrit dans le Coran dans ces mots :

 

 "la personne qui a la connaissance du Livre".

Qu'est ce que l'Ilm ul-Gayb


? Nos moyens usuels d'acquérir le savoir sont nos sens que Dieu a intégré en nous.

 

 «Et Dieu vous a fait sortit du sein de votre mère, alors que vous ne saviez rien. Et il vous a donné les oreilles, les yeux, et le cœur. Peut-être serez-vous reconnaissants.» (16:78)

 

Nous voyons les choses grâce nos yeux et nous écoutons les sons par nos oreilles, et nous analysons l'information dans (par) notre esprit (pensée) et nous déduisons (tirons une conclusion).

 

Il existe un autre type de savoir (connaissance) qui ne peut être acquit par les sens humains et qui vient de Dieu. Cette forme de connaissance s'appelle Ilm ul-Gayb ou la connaissance de la réalité suprasensible. Par exemple, concernant les évènements à venir, les pensées profondes d'une personne…

 

Le mot 'Gayb' est l'antonyme du mot 'Shuhud' qui signifie l'apparent. Parfois le mot a un sens absolu (les intentions cachées d'une personne) et parfois un sens relatif (une chose qu'une personne a caché chez lui, qui est "absent" du point de vue des êtres vivants). Le Coran décrit Dieu comme celui

 

«Qui connais ce qui est caché et ce qui est apparent».

 

(39:46-62:8)

2-Le Coran et l' Ilm ul-Gayb

 

Selon le Coran, l'unique source indépendante de l'Ilm ul-Gayb est Dieu.

 

«Dieu a les clés des réalités suprasensibles, Il est le Seul à les connaître» (6:59)

 

 «A Lui appartient la réalités suprasensible des cieux et de la terre»  (18:26)

 

 «Dis : Aucun de ceux qui sont dans les cieux et la terre ne connaît la réalité

suprasensible sauf Dieu» (27:65)


Ces versets affirment que la connaissance du Gayb n'appartient qu'à Dieu. Il connaît le Gayb par Lui-Même.

Est-ce que quelqu'un d'autre a-t-il accès à l'Ilm ul-Gayb ?

 

Dieu, le Tout-Puissant, au-delà de Son infinie Sagesse et Grâce, confère l'Ilm ul-Gayb à ceux qu'Il choisit. Le Coran dit :

 

«Il ne dévoile Ses réalités suprasensibles à personne, sauf à celui qu'Il agrée comme Prophète (saw) et qu'Il fait précéder et suivre de gardiens» (72:26/27)


«Dieu ne vous dévoile pas les réalités suprasensibles, mais Dieu choisit parmi Ses Prophètes (saw) qui Il veut [pour lui dévoiler] » (3:179)


«Il connaît leur passé et leur avenir. Et ils ne saisissent de la science venue de Lui que ce qu'Il veut» (2:255)

Le sens général de ces versets est que Dieu confère l'Ilm ul-Gayb à quelques êtres humains (quelqu'une de Ses créatures) qu'Il choisit.

 

On peut tirer deux idées principales de ces versets :

 

1-Dieu est l'unique possesseur indépendant de l'Ilm ul-Gayb


2-Et qui que ce soit parmi les Anges, les Prophète (saw)s, les Imams ou les personnes vertueuses qui a l'Ilm ul-Gayb est totalement dépendant de l'Autorité Divine([1])

 

Allamah Tabatabai, à la fin de son commentaire du verset de la sourate 72([2]), écrit cela :

 

« […] Dieu possède l'exclusivité de l'Ilm ul-Gayb et le Tout-Puissant sait (connaît) le Gayb par Lui-Même tandis que les autres connaissent le par Lui, qui leur en informent. Et ainsi se clarifie ce qui est mentionné dans Ses Mots sur ceux qui n'ont pas l'Ilm ul-Gayb qui signifie qu'ils ne l'ont pas par eux-mêmes (indépendamment) et cela ne réfute pas le fait que les autres ont la connaissance du à travers des révélations (visions, illuminations…) […]»

3- L'Ilm ul-Gayb des Prophètes (saw)

 

Le Coran ne relate pas simplement la possibilité que les autres aient d'accéder à l'Ilm ul-Gayb mais en réalité expose de nombreux exemples (récits) de ceux qui ont eu cette faveur de la part de Dieu.

 

1-Citant les miracles que peut accomplir le Prophète (saw) Issa, il dit : «Je vous dis ce que vous mangez et ce que vous faites provisions dans vos maisons» (3:48)

 

2-Concernant le Prophète (saw) Youssouf, il dit :

 

«Ainsi ton Seigneur t'as choisi, Il t'enseignera l'interprétation des récits et des songes» (12:6-21)

 

«Tu les informes certes de cette affaire tandis qu'ils ne s'en redevront pas compte» (12:15)

 

«Joseph dit : Je vous ferais connaître l'interprétation de vôtres songe […] Ceci fait partie de ce que mon Seigneur m'a enseigné» (12:37)

 

3-Au Prophète (saw) Suleyman fut enseigné la langue des oiseaux : «Nous avons été initiés au langage des oiseaux» (27:16)

 

4-Selon le Coran, Dieu accorda l'Ilm ul-Gayb au Prophète (saw) de l'Islam comme nous pouvons le constater dans ces versets concernant des événements du passé:

 

«Voilà quelques nouvelles de l'inconnu que Nous te révélons» (11:49) et

«C'est là des récits de la réalité suprasensible que Nous te révélons» (12:102)

 

Dieu informa le Prophète (saw) sur la prochaine guerre entre l'Empire Romain de l'Est et l'Empire Persan Sassanide :

 

 «Les Byzantins ont été vaincus dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront vainqueurs dans quelques années» (30:2/4)

 

A propos de la conquête de la Mecque par les Musulmans, Dieu dit :

 

«Dieu rendit réelle la vision qu'Il fit voir à son Prophète (saw) : « Si Dieu veut, vous entrerez en la Mosquée sacrée en sécurité» (48:27)

 

Le Prophète (saw) fut également informé des pensées profondes des hypocrites :

 

«Se disant en eux-mêmes : « Pourquoi Dieu ne nous châtie pas pour ce que nous disons ? » (58:8)

 

Comme nous pouvons le voir, ces exemples recouvrent tous les aspects du :

 

-histoire du passé/futur
-langage des oiseaux
-les pensées (intentions) des gens

 

Le Prophète (saw) est décrit comme quelqu'un qui partagent les informations avec les autres :

 

 «Il n'est pas avare de ce que qui lui est révélé» (81:24).

 

Nous devons rappeler aux lecteurs que l'être humain ou l'ange n'est pas détenteur de l'Ilm ul-Gayb et que cela est constamment dépendant de la volonté de Dieu (6:50). C'est pour cette même raison que le Prophète (saw) a été avisé pour dire :

 

 «Si je connaissais la réalité suprasensible, je chercherais beaucoup de biens, et le mal ne me toucherait point» (7:188)

 

Ceci n'est pas un refus de sa part concernant la détention de l'Ilm ul-Gayb mais une affirmation d'après laquelle toute connaissance qu'il a relève de la volonté et de l'autorisation divine.([3])

 
4- L'Ilm ul-Gayb des Imams


L'Imam Ali (as) eut également accès à l'Ilm ul-Gayb comme l'atteste le verset 43 de la sourate 13. Et c'est sur la base de la connaissance du Livre que l'Imam Ali (as) reçut la Wilayat Universelle (voir chapitre sur la Wilayat). De plus, selon les hadiths chiites, Dieu a ordonné au Prophète (saw) de transmettre tout le savoir qu'il avait à l'Imam Ali (as). Les autres Imams en tant que successeurs de l'Imam Ali (as) ont aussi eu accès à l'Ilm ul-Gayb([4]).

 

Shaykh al-Muzaffar explique la position chiite à ce propos comme suit :

 

«Nous affirmons que la capacité des Imams à recevoir les inspirations (révélations) avait atteint le plus haut degré d'excellence, et nous disons que ceci est une force intérieure donnée par Dieu. Ceci signifie que l'Imam est capable de comprendre tout type d'informations, concernant quoi que ce soit, à n'importe quel moment et dans n'importe quel endroit, et il comprend aussitôt grâce à la force intérieure donnée par Dieu, sans recours à une méthode de raisonnement ou à une guidance de la part d'un instituteur. Quand il désire connaître sur quelque chose, cela répercute sur son esprit pure comme dans (sur) un miroir poli. Il est clair qu'à partir des histoires de leur vie, comme celle du Prophète (saw), les Imams n'ont jamais été instruit par quelqu'un, pas même pour lire et écrire, depuis leur enfance jusqu'à la maturité de leurs esprits. Aucun instructeur n'a été vu en train de leur enseigner, malgré cela, ils étaient les maîtres en matière de Savoir, et pour cette raison ils n'ont jamais eu à demander à quiconque sur un problème, lorsqu'on leur posait n'importe quelle question ils répondaient promptement et ils n'ont jamais dit qu'ils ne savaient pas. Ils ne requerraient aucune durée pour comprendre une question et y répondre.»([5])

 

Peu après que les gens l'acceptèrent comme Guide, l'Imam Ali (as) se rendit à la mosquée portant un turban et l'habit du Prophète (saw) et s'assit sur la chaire.

 

Puis il dit : «Ô gens, demandez moi avant que vous ne me perdiez car ceci est l'archétype de la Connaissance, le souffle du Prophète (saw) et est ce que le Messager de Dieu m'a donné. C'est pourquoi, demandez moi car j'ai la Connaissance des premiers d'entres-vous et des derniers.»

 

 « Par Allah, si un coussin est mis à ma disposition pour que je puisse m'y asseoir, je donnerais aux gens de la Tawrat (la Torah) un verdict (un jugement) selon la Torah jusqu'à qu'il dise : Ali (as) a raison, il n'a pas menti, il vous a donné un verdict selon ce que Allah a révélé en moi. Et je donnerais au gens de l'Injil (la Bible) un verdict (un jugement) selon la Bible jusqu'à qu'il dise : Ali (as) a raison, il n'a pas menti, il vous a donné un verdict selon ce que Allah a révélé en moi. Et je donnerais au gens du Quran (le Coran)) un verdict (un jugement) selon le Coran jusqu'à qu'il dise : Ali (as) a raison, il n'a pas menti, il vous a donné un verdict selon ce que Allah a révélé en moi. »

 

« Vous lisez le Livre (le Coran) aussi bien la nuit que le jour ; y-a-t-il quelqu'un parmi vous qui sache ce qui y est révélé ? S'il n'y avait pas ce verset dans le Livre d'Allah, alors je vous aurai informé sur ce qui s'est passé, ce qui se passera, et sur ce qui pourrait se passer jusqu'au Jour de la Résurrection. Et ce verset est le suivant : 'Dieu efface ce qu'Il veut et confirme [établit ce qu'Il veut]. Près de Lui est le Livre original' (13:39)»([6])

 

Ce dernier passage est significatif, car l'Imam Ali (as) prétend avoir accès à l'Ilm ul-Gayb mais nous fait savoir que cela est entièrement dépendant de la volonté divine.

 

Nous citons deux exemples de la vie de l'Imam Ali (as).


1er exemple

 

Jundab bin Abdullah al-Azdi rapporte ceci : J'ai participé aux batailles de Jamal et de Siffin avec l'Imam Ali (as). Je n'ai jamais eu de doutes quant à mon combat contre ceux qui le combattaient jusqu'à ce que je prenne part à la bataille de Naharwan (contre les Kharijites). Mais j'ai commencé à douter de mon combat contre ces gens. J'ai dit : 'Ce sont nos réciteurs de Coran et nos hommes choisis que nous tuons. C'est une chose horrible.'

 

Dans la matinée je suis allé faire une promenade avec un récipient d'eau jusqu'à ce que je quitte la ligne de démarcation (j'ai déposé mon bouclier et je me suis mis dans son ombre). Alors que j'étais assis, l'Emir des Croyants Ali (as) arriva.

 

Il dit : « Ô frère du tribu de al-Azd, est-ce que tu as de l'eau pour une purification rituelle ?
-Oui, je lui ai répondu et je lui ai donné le récipient. »

 

Il se mit de côté de sorte que je ne puisse pas le voir. Puis, après qu'il se soit purifié, il revint. Il s'assit dans l'ombre de la lance. Soudain, un chevalier apparut et le lui demanda.

 

J'ai dit : « Ô Emir des Croyants, il y'a un chevalier qui vous demande.
-Fais lui un signe, me dit-il. »

 

Je lui ai fait un signe et il arriva.

 

Il dit : « Ô Emir des Croyants, les Kharijites ont traversé la rivière.
-Non, répondit-il. Ils n'ont pas traversé.
-Si, par Allah, ils ont traversé. L'homme insista.
-Non, répliqua-t-il. Ils n'ont pas traversé. »

 

Un autre homme vint. Il dit : « Ô Emir des Croyants, les gens ont traversé.
-Non, répondit-il. Ils n'ont pas traversé.
-Par Allah, dit l'homme, je ne serai pas venu vous voir tant que je n'avais pas vu les étendards et les affaires sur le flanc.
- Par Allah, déclara-t-il, ils n'ont rien fait de tel. Ce que vous voulez c'est les tuer et verser leur sang. »

 

Puis, il se leva et je me suis levé avec lui. Je me suis dit : 'Que Dieu soit loué, grâce à Qui j'ai pu connaître cet homme et ce qu'il préparait. Soit il est un menteur imprudent, soit il a un signe de Dieu et un accord de son Prophète (saw). Ô Dieu, je tiens cet engagement solennel que Tu pourras me demander sur ce sujet le Jour de la Résurrection. Si je vois que les gens ont traversé, alors je serai le premier à le combattre, et je lui enfoncerai ma lance dans ses yeux. Si les gens n'ont pas traversé, alors je le suivrais et je combattrais à ses côtés.'

 

Nous sommes retournés à la ligne de démarcation et nous avons vu que les étendards et les affaires étaient disposés tels qu'ils l'étaient avant. Puis Ali (as) me prit par la peau du cou et me poussa. Puis, il dit : « Ô frère du tribu de al-Azd, as-tu compris ce qui se passait ?


-Oui, Emir des Croyants, j'ai répondu.
- Occupe-toi de tes ennemis, me dit-il. »

 

J'ai tué un homme parmi les Kharijites puis un autre. Moi et un autre s'échangeaient des coups. Je lui ai donné un coup et lui de même. Nous tombâmes ensemble. Mes compagnons m'ont porté et quelques laps de temps après j'ai repris connaissance ; tous furent tués.

 

Après avoir cité ces incidents, Shaykh al-Mufid fait ce commentaire ([7])Ali (as) nous apporte des informations sur ce qui n'est pas apparent ; il nous donne une preuve concrète de sa connaissance de la pensée profonde d'un homme et sa connaissance de ce qui caractérise l'esprit de l'homme. La preuve est remarquable, laquelle, et ne peut être comparée par aucune autre, tellement elle est explicite.'

 

2ème exemple

 

Un évènement historique important est rapporté dans le sermon 127 de Nahjul-Balagha. Sayyid Razi donne pour titre à ce sermon : 'De la description des caractéristiques des Turcs([8]). Il y est mentionné dans certains paragraphes la description des violents envahisseurs, leurs caractéristiques, leurs habits, leur invincibilité et leurs crimes. A présent, Sayyid Razi est mort en 406/1016, 242 ans avant la conquête de Bagdad en 1258.

 

-«Ibn Abil Hadid, celui qui a écrit le commentaire de Nahjul-Balagha mourut 70 ans avant la conquête, il identifie les envahisseurs comme les hordes Mongols qui avaient déjà conquis Khorasan en Iran et la Syrie. Il décrit le chaos qu'ils avaient semé dans les régions voisines jusqu'en 643/1245. Il dit : « Et cette prophétie du de l'Imam Ali (as), nous l'avons vu de nos propres yeux, et cela s'est produit à notre époque. Et les gens, depuis les premiers temps de l'Islam attendaient sa réalisation, jusqu'à ce que le décret ferme de Dieu le fasse apparaître à notre époque. »

 

Il n'y avait pas de détails explicitent dans sa version du sermon sur les conquérants en question. Mais le même sermon dans sa forme complète se trouvait aux mains des savants chiites et cela depuis l'époque de l'Imam Ali (as).

 

«Allamah al-Hilli est né 8 ans avant la prise de Bagdad par Hualagu Khan. Son père, Sadidu ad-Din Yusuf al-Hilli était le savant le plus éminent en Jurisprudence et en Théologie.

 

Concernant les prophéties du futur, Allama al-Hilli écrit :

 

« Et parmi elles se trouve la Prophétie de la fondation de Bagdad et du Royaume Abbasside et les circonstances dans lesquelles les Mongols envahiront ce Royaume. Mon père l'a rapporté, et c'est la Prophétie qui a sauvé les gens de Kufa, Hilla, et les deux villes sacrées Karbala et Najaf des massacres.

 

Quand Hulagu arriva à Bagdad, et avant la conquête de celle-là, la majorité des gens de Hilla se sont sauvés vers le désert, sauf quelqu'un d'entre-deux. Pamis ceux qui étaient restés il y avait mon père, Sayyid Majdu ad-Din bin Tawus, et le juriste Ibn Abi al-Izz. Ils ont décidé d'écrire au Sultan Hulagu qu'ils acceptaient son règne et qu'ils étaient sous l'autorité des 2-Khanid. Ils envoyèrent un persan pour porter la lettre. Hulagu leur envoya un ordre par le biais de deux hommes, Nikalah et Alauddin, qui disait : 'Si vos cœurs sont à l'image de ce qui est écrit dans votre lettre, alors venez à nous.' Cependant, les deux autres ont eu peur des conséquences alors mon père décida d'y aller tout seul après consentement des deux messagers.

 

Mon père se présenta devant le Sultan qui lui demanda : 'Comment as-tu osé m'écrire et venir dans ma cour avant même que tu ne saches comment se résoudra le problème entre ton roi et moi ? Comment peux-tu être sûr ; il se peut que nous signions un traité de paix et que je reparte ?' Mon père a dit qu'ils avaient entrepris cela suite à la Prophétie de l'Imam Ali (as) dans son sermon de Zawra.

 

[Le sermon 127]

 

Le Sultan fut satisfait et transmit l'ordre de ne pas envahir les villes de Hilla, Najaf, Karbala, et Kufa.

5-Le concept de 'al-Quran an-natiq'

 

Ce terme signifie 'le Coran qui parle'. Ce titre célèbre est donné aux Imams (les 12 successeurs du Prophète (saw) chez les musulmans) qui décrit leur proximité avec le Coran. Ils sont les gardiens de l'intégrité du message coranique, et ses interprétations. Ils sont la quintessence des valeurs et règles coranique. Ce concept est basé sur les nombreuses paroles du Prophète (saw) lui-même dans lesquelles le Coran et les Ahlul Bayt sont montrés comme inséparable.

 

Le hadith at-thaqalayn (des deux poids) illustre magnifiquement ce concept : (*)

 

'Je pars et vous laisse deux choses, l'une est plus lourde que l'autre ; si vous les employez, vous ne vous pervertirez pas ; le Livre de Dieu qui a été descendu du ciel sur la Terre et ma progéniture, les Gens de ma Demeure. Sachez qu'ils ne se sépareront pas jusqu'au moment où ils me rejoindront auprès du Bassin de (Kawthar)'

 

Dans un autre hadith, Umma Salama, la femme du Prophète (saw) rapporte du Prophète (saw)([9]) :

 

«Ali (as) est avec le Coran et le Coran est avec Ali (as) ; ils ne se sépareront pas l'un de l'autre jusqu'à ce qu'ils me rejoignent au Bassin»

 

Abu Said al-Khudari rapporte qu'un jour nous étions assis en train d'attendre que le Prophète (saw) Muhammad sorte de chez lui. Lorsqu'il vint vers nous il vit que la lanière de sa chaussure était cassée ; il donna à Ali (as) pour qu'il la répare. Puis il dit : « L'un d'entrevous mènera la guerre pour l'interprétation (tawil) du Coran tout comme moi, qui mène la guerre pour sa révélation (tanzil).


-Abu Bakr dit : Est-ce moi ?
-Le Prophète (saw) dit : Non.
-Omar dit : Est-ce moi ?
-Le Prophète (saw) dit : Non, mais c'est celui qui est en train de réparer ma chaussure.([10])

 

L'Imam Ali (as) a dit : « Demandez-moi avant que vous ne me perdiez, par Celui qui a fendu la graine et a crée l'âme, si vous me demandez sur quel verset fut révélé le matin et lequel fut révélé la nuit, lequel est mecquois et lequel est médinois, durant le voyage du Prophète (saw) ou quand il était à Médine, lequel fut abrogé et lequel est abrogeant, alors je vous informerai sûrement, sur toutes ces réalités. »([11])


[1]- Voir Ahmad Mutahhari et Ghulam Raza Kardan pour une excellente discussion sur les versets coraniques et les hadiths à propos de l'Ilm ul-Gayb in Ilm-e Payambar wa Imam dar Quran, Qum, Dar Rah-e-Haq (1366)  


[2]- At-Tabataba'i, al-Mizan, vol.20, p.131-132.


[3]- Pour vous donner une idée de la Connaissance de Dieu qui est absolue et immuable décrite comme ‘al-lawh-al-mahfuz’--- la tablette protégée, par rapport à la connaissance des hommes et des anges qui n’est pas absolue décrite comme ‘al-lawhu’l-mahw-wa’l-ithbat’---la tablette qui peut être effacée et réécrite, lisez le passage du livre ‘La Justice de Dieu’ de Sayyed Akhtar Rizvi, p.21-26


[4]- Majlisi, Biharu 'l-Anwar, vol.26, chapter 1, 3, et 5 comme cité in La Justice de Dieu, Sayyed Akhtar Rizvi, p.21-26


[5]- Al-Muzaffar, in Les Croyances du Chiisme, p.33-34


[6]- Al-Mufid al-Ikhtisas, p.235 ; une version courte de ce récit est disponible dans al-Irshad, p.34 (Version anglaise, p.21). Pour d'autres références sur la déclaration de l'Imam Ali: 'Demandez moi avant que vous me perdiez' voir al-Amini, al-Ghadir vol.6, p.193-194, p.107-108


[7]- Al-Mufid, al-Irshad, p.317- 319, pour la traduction anglaise voir p.239-240. Ce récit est également disponible dans les sources Sunnites suivantes: Muttaqi al-Hindi, Kanzu l-Ummal, vol.11, p.289 d'après at-Tabarani dans al-Wasil; Ibn Abi l-Hadid, Sharh Nahji l-Balagha vol.2 p.271.


[8]- Habitants du Turkestan qui correspond à l'actuelle Asie Centrale ou Asie Sovétique  


[9]- At-Tirmidhi, Sahih, vol.5 (Beirut: Dar al-Fikr, n.d.) p.328-329, hadith # 3874, 3876; as-Suyuti, ad-durru l-Manthur, vol.6. p.7. 206; Ibnu l-Maghazili ash-Shafi'i Namaqib Ali bin Abi Talib, p.234, hadith # 281  


[10]- Al-Hakim, al-Mustkrak ala s-sahhihayn vol.3 (Beirut: Dar al-Ma'rifa, n.d.) p.124; al-Khuwarazmi, al-Manaqib, p.110; Majma'u z-Zawa'id, vol.9, p.134 as-Sayuti, Tarikhu l-Khulafa: p.173


[11]- An-Nisa'i Khasa'isu Amiru l-Mu'minin Ali bin Abi Talib, p.134; Muhibbu d-Din at-Tabari, Dhakha'iru lk-Uqba, p.139


source : alhassanain
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