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La Torah pour justifier les crimes de guerre

La Torah pour justifier les crimes de guerre

Le rabbin Shmuel Eliyahu, pour qui il ne faut faire « aucune concession » aux Palestiniens et qui estimait, en 2007, qu’Israël « devait tuer 100 000 personnes, même un million » à Gaza, est un habitué des sorties choquantes. Si bien que certaines passent parfois inaperçues. Ces derniers jours, une des interventions du rabbin est remontée à la surface. En 2002, sur le site Kipa, il répondait à la question d’un lecteur à propos des viols commis par certains militaires de l’armée d’occupation. Un lecteur qui demandait si les femmes pouvaient être considérées comme des « butins de guerre », le spécialiste de la Torah, lui avait répondu que, selon lui, les textes religieux autorisent en effet la violence sexuelle dans certaines circonstances. Il ne faut pas, estime Shmuel Eliyahu, «prêcher la morale » à un combattant. « Faites-le à la maison, avant la guerre, mais pas au milieu de la guerre, pour ne pas affaiblir son esprit. Si vous lui interdisez une belle femme (…), il va cogiter et il arrivera un jour où le peuple juif sera vaincu. » Autrement dit, pour le bien du peuple juif, les viols pendant les guerres sont autorisés, voire même recommandés. Pour ce faire, le rabbin s’appuie sur la Torah.

Il est « permis en temps de guerre de satisfaire les mauvais penchants. »

Depuis mars 2016, lors du procès de Jean-Pierre Bemba, la Cour pénale internationale de La Haye avait implicitement admis que le viol utilisé comme arme de guerre était reconnu comme crime de guerre et contre l’Humanité. Et si l’interprétation des textes du rabbin Shmuel Eliyahu peut paraître anecdotique, c’est loin d’être le cas : car l’idée que le viol est autorisé pendant un conflit est largement répandue au sein de l’armée d’occupation. A l’été 2016, le grand rabbin des armées, le colonel Eyal Karim, fraîchement nommé, avait par exemple défrayé la chronique après qu’il avait défendu en 2002 le fait que le viol de non-juives était autorisé en temps de guerre, comme l’indique The Guardian. Si le grand rabbin des armées avait ensuite indiqué que ses propos avaient été sortis de leur contexte, ceux-ci étaient pourtant clairs : pour Eyal Karim, il est « très grave de fraterniser avec une femme non-juive », mais il est « permis en temps de guerre » par la Torah de « satisfaire les mauvais penchants. »

En 2015, le procureur en chef de l’armée indiquait que le nombre d’inculpations pour des crimes sexuels avait quasiment doublé entre 2013 — où 20 plaintes pour viol avaient été déposées — et 2015. Mais en réalité, les chiffres sont beaucoup plus alarmants : chaque année, la Police militaire de l’armée enquête sur plus d’une centaine de crimes sexuels. Mais dans la majorité des cas, les victimes choisissent de ne pas porter plainte pour ne pas avoir à témoigner devant la cour.

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