Qualités, vertus et degré de son Excellence Maryam (as) en islam et selon le christianisme
Vertus de son Excellence Maryam (1) (as) dans le Coran
Maryam (as) est une femme dont le Seigneur des mondes parle dans au moins douze sourates du Coran. Il cite son nom dans trente-quatre versets et souscrit à sa biographie au cours de plus de cent versets. Le noble Coran situe Maryam (as) dans la descendance de son Excellence Ibrâhîm (2) (as), disant à ce propos : « Tel est l’argument décisif que Nous avons donné à Abraham, contre son peuple. Nous élevons le rang de qui Nous voulons. Ton Seigneur est juste ; Il est Celui qui sait. Nous lui avons donné Isaac (3) et Jacob (4) – Nous les avons tous deux dirigés – Nous avions auparavant dirigé Noé (5) , et, parmi ses descendants : David (6) , Salomon (7) , Job (8) , Joseph (9) , Moïse (10) , Aaron (11) , - Nous récompensons ceux qui font le bien - Zacharie (12) , Jean (13) , Jésus (14) , Elie (15) – ils étaient tous au nombre des justes. » (sourate Al-An?âm (Les bestiaux) ; 6 : 83 à 85).
De même, le Coran présente Maryam (as) comme il présente son fils, son Excellence ‘Isâ (as), à savoir comme un signe de la force et de la grandeur. Il dit : « Nous avons fait du fils de Marie et de sa mère un Signe. Nous leur avons donné asile sur une colline tranquille et arrosée. » (sourate Al-Mu’minûn (Les croyants) ; 23 : 50).
Le Coran expose également le fait que Dieu envoie Ses anges à son service et que ces derniers n’hésitent pas un instant à l’aider et à lui faire parvenir la manne céleste. Dieu dit : « Son Seigneur accueillit la petite fille en lui faisant une belle réception ; Il la fit croître d’une belle croissance et la confia à Zacharie. Chaque fois que Zacharie allait la voir, dans le Temple, il trouvait auprès d’elle la nourriture nécessaire, et lui demandait : ‘ô Marie ! D’où cela te vient-il ?’ Elle répondait : ‘Cela vient de Dieu : Dieu donne, sans compter, Sa subsistance à qui Il veut.’ » (sourate A^l-e ‘Imrân (La famille de 'Imrân) ; 3 : 37). Les anges se tiennent auprès d’elle afin de lui présenter leurs hommages, et ils lui délivrent ce message divin : « ô Marie ! Dieu t’a choisie, en vérité ; Il t’a purifiée ; Il t’a choisie de préférence à toutes les femmes de l’univers. » (sourate A^l-e ‘Imrân (La famille de 'Imrân) ; 3 : 42).
Le Seigneur de l’univers octroie Sa grâce à Maryam (as) à tous les stades de sa vie, du moment de sa naissance à l’instant de sa mort. A sa naissance, Il vient en aide à Hana (16) (as), sa mère, et exauce son invocation, aussi la garde-t-Il de Shaytân (17) , elle et sa descendance. Dieu dit : « Après avoir mis sa fille au monde, elle dit : ‘Mon Seigneur ! J’ai mis au monde une fille.’ Dieu savait ce qu’elle avait enfanté : un garçon n’est pas semblable à une fille – ‘Je l’appelle Marie, je la mets sous ta protection, elle et sa descendance, contre Satan, le réprouvé.’ » (sourate A^l-e ‘Imrân (La famille de 'Imrân) ; 3 : 36). Maryam (as) atteint à la perfection (« Il la fit croître d’une belle croissance ») et, jeune fille, elle va plus avant encore dans cette voie ce qui suscite l’étonnement et la perplexité du prophète de son époque, Zakariyyâ (as).
Dieu dit : « … et Marie, fille de ‘Imrân, qui garda sa virginité. Nous lui avons insufflé de notre Esprit ; elle déclara véridiques les Paroles de son Seigneur et Ses Livres. Elle était au nombre de ceux qui craignent Dieu. » (sourate Al-Tahrîm (L'interdiction) ; 66 : 12). ‘Allâmeh Tabâtabâ’î déclare que ce verset se réfère à la phrase concernant la femme de Pharaon que l’on trouve dans le verset précédent : « Dieu a proposé en exemple aux croyants la femme de Pharaon, quand elle dit : ‘Mon Seigneur ! Construis-moi, auprès de toi, une maison dans le Paradis. Sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ! Sauve-moi du peuple injuste.’ » (sourate Al-Tahrîm (L'interdiction) ; 66 : 11) Cela revient à faire ainsi son éloge : « Dieu a proposé Maryam en exemple aux croyants… » Lorsqu’il s’agit de Maryam (as), nous pouvons voir qu’Il précise son nom béni, tandis qu’Il ne le fait pas pour l’épouse de Pharaon.
Dans le noble Coran, en dehors du nom de Maryam (as), le nom d’aucune autre femme n’est mentionné. Il n’y a qu’elle dont on retrouve le nom dans une vingtaine de sourates et une trentaine de versets. « … qui garda sa virginité. Nous lui avons insufflé de notre Esprit… » Dans ce passage du verset, Dieu loue Maryam (as) pour sa chasteté et les louanges de Maryam (as) sont répétées dans le noble Coran.
Il se peut que cela soit dû au comportement indigne auquel les juifs l’ont confrontée, et aux calomnies dont ils l’ont accablée. Se référant à cet épisode, le noble Coran dit : « Nous les avons punis parce qu’ils n’ont pas cru, parce qu’ils ont proféré une horrible calomnie contre Marie. » (sourate Al-Nisâ’ (Les femmes) ; 4 : 156). Nous retrouvons la même chose à propos de Maryam (as) mentionné dans une autre sourate : « Et celle qui était restée vierge… Nous lui avons insufflé de notre Esprit. Nous avons fait d’elle et de son fils un Signe pour les mondes. » (sourate Al-Anbiyâ’ (Les prophètes) ; 21 : 91). « Elle déclara véridiques les Paroles de son Seigneur » ce qui indique qu’elle confirme ce qui correspond, selon certains exégètes, à la révélation des prophètes (as). D’autres exégètes affirment que : « l’objet des ‘Paroles de son Seigneur’ réside dans la promesse et la menace divines, dans ce qu’Il ordonne et ce qu’Il interdit. » Cependant, cette interprétation n’est pas correcte, parce que d’après celle-ci, il n’est même plus nécessaire de citer le nom du Livre de Dieu puisque les Livres célestes correspondent précisément à cette promesse et à cette menace, divines, à ce qu’Il ordonne et à ce qu’Il interdit.
Wa kutubihi / وكتبه désigne les Livres de Dieu le Très-Haut, à savoir les Livres qui renferment Sa loi, une loi descendue du ciel, comme c’est le cas pour la Thora et pour les Evangiles, c’est là ce qu’entend l’expression coranique par Livre céleste. Maintenant, il est possible que le fait de déclarer véridiques à la fois les paroles de son Seigneur et le Livre de Dieu le Très-Haut corresponde au fait que Maryam (as) soit une Amie de Dieu, une juste (18) , comme nous l’indique ce verset : « Le Messie, fils de Marie, n’est qu’un prophète ; les prophètes sont passés avant lui.
Sa mère était parfaitement juste. » (sourate Al-Mâ’ida (La table servie) ; 5 : 75). Wa kânat mina-l-qânitîn / وكانت من القانتين : Maryam (as) fait partie de la catégorie des gens soumis à Dieu qui se montrent humbles face à Lui et demeurent continuellement dans cet état. Bien qu’étant une femme, Maryam (as) est citée comme faisant partie des qânitîn / قانتين. La plupart des qânitîn / قانتين sont pourtant des hommes, et d’ailleurs ce terme est employé ici au masculin pluriel. Ce point est confirmé par l’emploi du mot qunût / قنوت / humilité devant Dieu, dans un autre verset consacré à Maryam (as). Selon le noble Coran, lorsque les anges appellent Maryam (as), ils lui disent : « ô Marie ! Sois pieuse envers ton Seigneur ; prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent. » (sourate A^l-e ‘Imrân (La famille de 'Imrân) ; 3 : 43). Cependant, certains exégètes émettent la possibilité que les qânitîn / قانتين représentent en réalité le peuple, la tribu de Maryam (as), parce qu’elle est justement née dans une famille, une maison dont les gens sont dans l’ensemble des gens de paix et de soumission. Cette probabilité est pourtant faible, tout d’abord en raison de l’interprétation que nous venons de donner, mais aussi parce que le saint verset parle en réalité, et ce de façon détournée, de deux des épouses de l’Envoyé de Dieu (s). C’est pourquoi sur ce point, il convient de dire que l’objet de qânitîn / قانتين est l’ensemble des gens soumis et humbles vis-à-vis de Dieu.
Parmi les vertus de Maryam (as), Dieu expose le fait que le plus illustre des anges, son Excellence l’Esprit saint, l’honore de sa présence. « Elle plaça un voile entre elle et les siens [afin d’avoir un lieu pour ses adorations]. Nous lui avons envoyé Notre Esprit : il se présenta devant elle sous la forme d’un homme parfait. » (sourate Maryam (Marie) ; 19 : 17). C’est ainsi qu’elle a le privilège d’accéder à la haute distinction céleste que recouvre le terme seddiqa / صديقه / Amie de Dieu, tel que cela est relaté dans la sourate Al-Mâ’ida (La table servie) : « Le Messie, fils de Marie, n’est qu’un prophète ; les prophètes sont [aussi] passés avant lui. Sa mère était parfaitement juste. Tous deux se nourrissaient de mets [comme les autres êtres humains]. Vois comment nous leur expliquons les Signes. Vois, ensuite, comment ils s’en détournent [de la vérité]. » (sourate Al-Mâ’ida (La table servie) ; 5 : 75). L’Envoyé de Dieu (s) également la nomme, à côté de Khadîja (as) et de Fâtima (as) : « meilleure des femmes du paradis. »
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