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La bienheureuse naissance de l’Imam Moussa Kazem

La bienheureuse naissance de l’Imam Moussa Kazem

 

Le 7 de la lune du mois de Safar coïncide avec la bienheureuse naissance de l’Imam Moussa Kazem (béni-soit il). Né en 128 de l’hégire, L'Imam Moussa Ibn Dja'afar Kazem accéda à l’Imamat, à l’âge de 20 ans, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. Contemporain des Califes Abbassides, Mansûr, Hâdi, Mahdî et Hârun, le vénéré Imam vécut à une époque, particulièrement, périlleuse de l’histoire du Chiisme où les disciples de Ali furent persécutés, châtiés, martyrisés. Vivant en quasi clandestinité, son Imamat se prolongea, jusqu'au jour où le calife, parti pour le Hadj, donna l’ordre de son arrestation. L’Imam se fit arrêter, à Médine, alors qu'il priait dans la Mosquée du prophète. Enchaîné et emprisonné, les agents abbasides l’emmenèrent de Médine à Bassora et de Bassora à Bagdad où, pendant des années, il fut transféré d'une prison à une autre. Et, Finalement, il mourut empoisonné, à Bagdad, dans la prison Sindi Ibn Shâhak, avant d’être enterré dans le cimetière des Qorayshites, situé, actuellement, dans la ville de Kazimayn, en Irak.

 

L'Imam Moussa ibn Ja'far dit Kazem est né le 7 Safar de l'an 128 de l'Hégire d’une mère qui se nommait Hamidah al Berberya. D’une grande probité, elle était d'origine maghrébine. Les premières années de sa vie, l’Imam les passa en compagnie de son auguste père Ja’far Sadegh. Son génie inhérent et ses vertus se combinaient aux conseils et à l'éducation éclairés que le sixième Imam lui enseignait. Depuis son enfance, le vénéré Kazem fut entièrement bercé par les sciences et les connaissances coraniques. Le récit qui va suivre prouve à quel point cette connaissance était ample, étendue, infinie :

 

Un jour, l’un des disciples de l’Imam Sadegh, Abou Hanifa, vint voir l'Imam pour l’interroger sur un sujet religieux. L'Imam dormait et, ainsi, Abou Hanifa attendit que l'Imam soit réveillé. Pendant ce temps, le vénéré Kazem, qui n'avait, alors, que cinq ans, sortit et vit Abou Hanifa qui s’adressant à lui, demanda son avis en ces termes :

 

-« Ô petit-fils du prophète ! Quel est ton avis au sujet des actes d'un homme ? Les accomplit-il par lui-même ou parce qu'Allah l'incite à les faire ? »

 

- « Ô Abou Hanifa, les actes d'un homme pourraient être classés en trois catégories : Premièrement, les actes qu'Allah lui enjoindrait indépendamment de sa volonté. En second lieu, les actes que l'homme accomplirait avec l'assentiment d'Allah. Troisièmement, les actes que l'homme accomplirait seul. La logique humaine pourrait faire croire, alors, que dans les 2 premiers cas, Allah pourrait être responsable, mais il n'en est rien. Si la première déduction était vraie, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour des péchés qu'ils n'ont pas commis. Si la deuxième condition était acceptable, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour les crimes dans lesquels Il est associé. Mais l'impossibilité de ces deux premières conditions est évidente, car Allah ne peut être injuste. Donc, la troisième alternative est que les hommes sont absolument responsables de leurs propres actes. » Abou Hanifa était réputé pour être partisan de la déduction par syllogisme ou analogie. Or, cet entretien avec le jeune Imam lui montra que sa méthode était fausse.

 

Pendant la première décennie de son Imamat, le vénéré Moussa Kazem put, paisiblement, prodiguer les préceptes de l'Islam et les enseignements du prophète. Après cette période, il passa la plupart de son temps en prison, selon le bon vouloir du calife en place. Moussa Kazem a vécu sous les régimes les plus despotiques des Califes Abbasides, les mêmes qui prenaient plaisir à tyranniser les descendants du prophète, à les torturer, à les enterrer ou à les emmurer vivants ou dans le moins pire des cas, à les mettre en prison, durant toute leur vie.

 

Ces califes n'avaient aucune pitié et ils faisaient assassiner ou torturer pour le plaisir qu'ils prenaient des souffrances de leurs victimes. L'Imam a été préservé de la tyrannie de Mansour, celui-ci étant décédé en 157 de l'Hégire. Peu de temps après, son frère, Mahdi, lui succédait. Les premières années de son califat, Mahdi feignit l’indifférence, à l’égard de l’Imam et de ses activités.

 

Mais, en 164 de l'Hégire, le calife abbasside fit un voyage à Médine, où il s’aperçut de la grande notoriété dont jouissait l’Imam, auprès des masses musulmanes. Ce contact avec la réalité attisa sa jalousie, ainsi que l'étincelle de cette ineffable rancœur que les Abbassides ne cessaient de nourrir envers les descendants du noble prophète.

 

Aussi, fit-il emmener de force l’Imam, à Bagdad, avant de l’incarcérer. Mais Mahdi craignait fort la réaction des nombreux disciples de Kazem, ce qui le conduisit à le libérer au bout d’un an. Cela fut-il le cas de ses successeurs ? L’un des plus cruels et des plus tyranniques d’entre eux ne supporta point la popularité du vénéré Kazem.

 

Ce fut pendant le règne de Haroun que l’Imam passa la plupart de son temps en prison et qu’il fut empoisonné. Dès son intronisation, Haroun décida de réserver un traitement plus sévère à l’Imam, car le message de celui-ci, son comportement, sa verve, son être au monde séduisaient les foules musulmanes, les attiraient de plus en plus vers l’Islam. Haroun s’efforça, ainsi, d’obtenir, par tous les moyens possibles, des informations sur les activités secrètes de l’Imam; ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels. Ayant reçu la promesse d’obtenir une grande somme d’argent, l’un d’entre eux, un dignitaire de la ville de Médine, envoya un rapport à Haroun, en y ajoutant, accessoirement, le commentaire suivant:

 

« Comment peut-il y avoir deux Califes en même temps? Tu es le Calife, dans cette ville, et l’Imam Kazem est celui de Médine, puisque les gens se confient à lui, lui réclament conseils et instructions, sur presque tous les sujets ».

 

Le Calife lui donna, pour ce rapport insidieux, 200.000 dirhams, et ne tarda pas à ordonner l’arrestation de l’Imam. Il prépara deux chameaux, envoyant l’un, en direction de Bagdad, et l’autre, en direction de Bassora, afin que les gens ne sachent pas où l’Imam a été amené. En fait, le vénéré Kazem fut conduit à Bassora.

 

Bien qu’il ait exigé des gouverneurs de différentes villes de martyriser le descendant du prophète, cependant, ces derniers refusèrent cette requête et répondirent qu’ils ne pouvaient rien, parce que tout ce qu’ils savaient de lui, c’était sa piété et sa vertu, sa générosité, sa magnanimité et qu’ils ne voulaient point tremper leurs mains dans ce crime odieux.

 

Mais le mal finit par l’emporter. Cet ordre abject fut transmis aux geôliers de sa dernière prison qui l’empoisonnèrent, discrètement, en faisant croire à une mort naturelle, mais l’Histoire ne se trompe que rarement. Quelque 14 siècle après son martyre, celle-ci a gravé le nom de Haroun comme l’auteur de ce crime

 

Mais embellissons la fin de notre émission par quelques belles citations de l’Imam Kazem :

 

« Le jour du Jugement dernier, seront appelés ceux qui ont droit à la récompense auprès d'Allah, ce jour là se lèveront, seulement, ceux qui auront pardonné et rétabli la concorde, sans attendre d'autre récompense que celle d'Allah ».

 

« Il n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa religion, au profit de la vie, et n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa vie, au profit de sa religion. Le croyant est comparable à deux plateaux d’une balance : chaque fois que sa foi se consolide, son épreuve se durcit ».

 


source : http://iqna.ir
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