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L’Islam et le saint Coran dans la pensée et l’œuvre de Goethe

L’Islam et le saint Coran dans la pensée et l’œuvre de Goethe

 

Johann Wolfgang van Goethe(1749-1832), célèbre poète allemand, se place avec ses nombreuses œuvres, au rang des plus grands poètes internationaux. La connaissance de la culture et de la civilisation islamique et iranienne a été un des merveilleux événements de sa vie, et son recueil nommé ‘’l’est et l’ouest’’, considéré comme une œuvre brillante par le gens de lettres, est le résultat d’un voyage spirituel en Orient.

 

Le texte suivant est le résumé du discours de Madame Mamassin, professeur à l’université Estanfort de Californie, qui est l’auteure d’un livre nommé ‘’Goethe et l’Islam’’, publié en 2001.

 

«La rencontre de Goethe avec l’Islam est extraordinaire et mérite un examen précis. Son attachement à l’Islam est intérieur et exceptionnel. Il l’a manifesté à diverses occasions de sa vie. Le premier signe de cet attachement s’est manifesté à l’âge de 23 ans, quand il composa une louange au Prophète de l’Islam(Que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa famille). A 70 ans, il déclara qu’il voulait veiller les nuits pendant lesquelles le saint Coran a été révélé.

 

Pendant toute sa vie, entre ces deux dates, il manifesta de façons diverses son affection envers l’Islam. L’amour de Goethe pour l’Islam apparaît encore plus dans son livre ‘’Recueil d’ouest’’ qui avec ‘’Faust’’, est la plus importante de ses œuvres. Un des vers merveilleux de ce recueil laisse même penser que le poète s’était converti à l’islam. L’époque de Goethe coïncide à une période de décadence où l’Islam était très mal présenté. Quelques années avant Goethe, beaucoup de publications avaient été publiées contre l’Islam. Sa position sur l’Islam est importante mais n’est pas uniquement la sienne, il s’agit d’un mouvement qui était apparu et qui commençait à déjouer la propagande anti islamique occidentale. Pour l’Orient, sa recherche était personnelle et il cherchait à ressembler un maximum d’informations.

 

Un des premiers signe de l’attachement de Goethe à l’Islam remonte à l’année 1772, où il écrivit à son maître Gottfried Herde : “J’invoque Dieu pour toi comme Moise dans le saint Coran, quand il dit : ‘’Seigneur, ouvre-moi ma poitrine‘’(Ta-Ha, 25)

 

Goethe nota ce verset du saint Coran mais nous devons lire les versets suivants 26 et 27, pour comprendre, qui disent «facilite ma mission et dénoue le nœud de ma langue». Goethe a aussi une profonde sensation de la beauté et du miracle du langage coranique. Dans ‘’Recueil d’ouest’’, il écrit sur le saint Coran : «Le style du saint Coran est fort, immense, fécond et porte une vérité merveilleuse.» Celui qui connaît la terminologie de Goethe, sait qu’il n’utilise pas le mot ‘’vérité merveilleuse’’ n’importe où, à moins qu’il ne s’agisse d’un chef d’œuvre extraordinaire.

 

Jetant un coup d’œil sur les recherches coraniques de Goethe à cette époque, nous apprenons son intention d’apprendre la langue d’arabe. Il a des notes sur lesquelles il a écrit certains versets de dix sourates du saint Coran(traduites par Magerlin et Marcici). Ces versets sont très intéressants, parce qu’ils concernent des points islamiques qui touchent Goethe. Il croit à la splendeur de Dieu dans la nature essentiellement et note le verset 115 de la sourate Al-Baqarah(La Vache)

 

«A Dieu seul appartiennent l'Est et l'Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face(direction) de Dieu est donc là, car Dieu a la grâce immense; Il est Omniscient». Goethe considérait le principe de l’Unicité divine comme le plus important présent de l’Islam.

 

L’autre sujet examiné par Goethe, est que Dieu, le Très-Haut, parle aux gens de différentes manières et non dans un seul langage, il note à ce sujet le verset 144 de la sourate Al-Imran(La famille d’Imran) : «Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés - s'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ?»

 

Certaines de ses notes montrent son intérêt pour le caractère et l’influence du Prophète de l’Islam(Que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa famille).

 

Il écrit le verset 27 de la surate Ar-raad(Le Tonnerre) : «Ceux qui ont mécru disent : «Pourquoi n'a-t-on pas descendu sur lui (Mohammad) un miracle venant de son Seigneur ?» Dis : «En vérité, Dieu égare qui Il veut et Il guide vers Lui celui qui se repent». Le verset 4 de la sourate Ibrahim(Abraham) : «Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer. Dieu égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le tout Puissant, le Sage» avait profondément touché Goethe, qui en parla plusieurs fois avec un jeune savant musulman et Carlyle, ainsi que dans un article en 1827.

 

Ses études sur le saint Coran l’ont conduit à la création d’une pièce de théâtre nommée ‘’Mohammad’’, sur l’Islam et son cher Prophète, en 1772. Cette pièce qui n’a jamais été présentée, nous fait découvrir la relation de Goethe avec l’Islam. Y brillent plus que dans d’autres textes, le caractère du Prophète de l’Islam(Que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et les préceptes islamiques qui l’attachent à l’Islam. Une belle partie de cette pièce nommée ‘’La mélodie de Mohammad’’, est un poème sur un dialogue entre l’Imam Ali(Que le salut de Dieu soit sur lui) et Fatemeh Zahra(Que le salut de Dieu soit sur elle), fille du Prophète et son mari. Goethe le composa au printemps 1773, après avoir lu plusieurs livres sur le Prophète de l’Islam(Que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa famille). Dans ce poème il présente le fondateur de l’Islam comme le Guide spirituel de l’Humanité, en comparant ce mouvement à un grand torrent, et pour faire comprendre le début de ce mouvement, utilise des comparaisons comme celle des gouttes de pluies qui se rassemblent peu à peu et deviennent un grand torrent.

 

La propagation et le développement de cet immense mouvement, aboutissent à l’unité et à la jonction avec un océan majestueux, magnifique et splendide, l’océan de la Vérité(suprême). C'est-à-dire que le Prophète Suprême(Que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa famille) conduisait les dons spirituels et les inclinations naturelles des croyants vers cet immense océan. Tous ces gouttes, ces eaux, ces ruisseaux et ces rivières se rejoignent dans cet immense Océan.

 

Goethe était très impressionné par le Monothéisme qui est un des concepts essentiels de l’Islam. C’est le plus important motif de sa pièce. Certaines idées de Goethe sur la volonté divine ressemblent à la pensée islamique. D’après Goethe, l’Islam représente la soumission à Dieu, et il n’a jamais eu l’intension de résister à la volonté Divine.

 

Les dernières années de sa vie se passent dans un contexte islamique. Les événements de cette période en sont les témoins. Lors de l’attaque de l’armée française contre l’Allemagne en 1792, Goethe se sent en danger, il s’en souvient : «Le danger me menaçait et j’ai cru subitement à la réalisation irréversible de la volonté divine. Cette croyance m’a beaucoup aidé dans ces moments délicats. En vérité, l’Islam a été mon meilleur guide dans cette situation.» En 1820, un membre de sa famille tombe gravement malade. Il lui dit qu’il n’a aucune solution que la méthode proposée par l’Islam. Un ami lui demanda un jour, un conseil, il lui écrivit : «Nous ne pouvons pas conseiller autrui. Chacun a une voie à suivre. Si nous voulons vivre dans l’Islam et reconnaître Dieu, dans ce cas, nous aurons le courage nécessaire».

 

Quatre semaines avant sa mort, il écrit : «L’homme est sans cesse inquiet parce qu’il pense qu’il ne peut pas faire face aux difficultés, mais avec plus de précision nous comprenons que tous les hommes peuvent vaincre la peur, à condition d’entrer dans l’idéologie salvatrice de l’Islam et de s’en remettre à Dieu.»

 

Il est évident que Goethe a expérimenté plusieurs concepts islamiques et les a même conseillés à ses amis. Ainsi, dans sa correspondance, réunie par Akerman, se trouvent des belles descriptions de l’Islam. Il profite de l’attaque de Napoléon contre l’Allemagne, pour nouer des relations avec des soldats musulmans qui accompagnaient les soldats Russes, pour compléter ses informations sur l’islam. Il participa une fois à une cérémonie de musulmans à Weimar, cette expérience le toucha beaucoup ainsi que son entourage.

 

Beaucoup de gens se rendirent à la bibliothèque de la ville pour emprunter le saint Coran et l’étudier. Avant cela, Goethe avait déjà été mis en contact avec le saint Coran, par les soldats de Weimar qui au retour de la guerre d’Espagne, avaient rapporté une feuille de la dernière sourate du saint Coran, la sourate Nas. Il demanda à Lurbak, orientaliste Allemand de la traduire et essaya de copier en arabe, les versets de la sourate, avant de composer ‘’l’Est et l’Ouest’’. Il est évident que sans ces études et ces informations sur l’Islam, son œuvre n’aurait pas eu cette atmosphère islamique. Le saint Coran, la vie du Prophète Suprême(Que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et les livres sur sa vie ont été étudiés par Goethe et l’ont poussé à composer ce recueil.

 

Le vers ci-dessous s’inspire du verset coranique 115 de la sourate Al-Baqarah(La Vache) : «A Dieu seul appartiennent l'Est et l'Ouest...» et montre l’affection de Goethe pour le saint Coran:

 

«L’Est est pour Dieu, l’Ouest est pour Dieu, les territoires du nord et du sud reposent dans Ses mains.»

 

Le vers suivant s’inspire du verset 6 de la sourate Al-Fatiha(Prologue) : «Guide-nous dans le droit chemin»: «Chaque fois que je travaille ou que j’écris des vers, conduis-moi dans le droit chemin» Le vers: «Il a placé les étoiles dans le ciel afin qu’elles soient pour vous, avec leur éclat en haut de la voûte, des guides dans la mer et sur terre, et des signes» s’inspire lui du verset 16 de la sourate An-Nahl(Les abeilles) : «Ainsi que des points de repère. Et au moyen des étoiles[les gens] se guident.»

 

La croyance de Goethe à la volonté divine, s’exprime dans le recueil où il écrit : «Le créateur a réglé toutes les choses et le destin a été défini par lui, donc suis la sagesse sublime puisque la voie est ouverte, et suis cette route.»

 

Goethe pensait que la nature était le miroir des signes divins «N’ai-je pas à citer un exemple qui m’intéresse beaucoup? Le Seigneur nous a éclaircis, par l’exemple du moustique», ce vers renvoie au verset 26 de la sourate Al-Baqarah(La vache) : «Certes, Dieu ne se gêne point de citer en exemple n'importe quoi : un moustique ou quoi que ce soit au-dessus». Goethe a également fait une belle poésie sur les cent Noms divins.

 

Il nous faudrait plus de temps pour étudier un par un, les poèmes de Goethe, nous terminerons avec une belle poésie de son recueil : «Je ne sais pas si le saint Coran est pré-éternel et je ne me demande pas s’il est contingent, mais je sais que le Noble Coran est le père de tous les livres.»


source : http://iqna.ir
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