L'une de plus importante et de plus basique des manifestations de la bravoure de l'Imam Ali (paix sur Lui) est ‘'la vigueur dans la justice''. Ce sujet comprend, en lui seul, plusieurs branches, l'une d'elles est ‘'la bravoure dans la lutte contre les malfaiteurs qui détournent les biens du trésor public''.
Le Commandeur des croyants (paix sur Lui) qui dans tous les mérites, entre autres la bravoure, se trouve être le modèle parfait des dirigeants. Celui-ci doit, aussi, dans l'austérité économique et dans la lutte contre les malfaiteurs qui détournent les fonds publics et les pilleurs des biens colossaux, être le modèle des dirigeants, afin que les biens pillés puissent être rapportés, conformément à l'ordonnance de ce leader infaillible (paix sur Lui), à son emplacement initial ; et qu'il ne les accorde la moindre considération, qu'il ne fasse montre d'aucune faiblesse à leur égard et qu'il n'engage avec eux aucune consultation.
Le guide suprême de la révolution, l'Ayatollah Khamenei, explique cette splendeur dans la bravoure sublime de ce leader infaillible (paix sur Lui) et présente les référents et les modèles de cette confrontation et de cette rencontre décisive, dans la lutte contre les pilleurs de l'économie et dans la procédée et la méthode de celui-ci.
Cette partie de l'étude, compte tenu des conditions actuelles de la société, plus d'attention et de délicatesse s'avère nécessaire, dans tout ce qui procède de l'invasion, de l'agression et du pillage économique par l'intermédiaire des éléments malsains, pour lesquels nous en sommes témoins, dans la formation du gouvernement.
Le noble Prophète (paix sur Lui et sur Sa famille) a pris, plusieurs fois, des engagements ; l'un de ces engagements, peut-être aussi le plus difficile de tous, fut l'accord sous l'arbre -l'accord de consentement-, dans l'événement de Hudaybiyah. Lorsque la situation est devenue difficile, le noble Prophète a rassemblé ces mille et quelque cent personnes qui furent tout autour de lui. -sur base de ce que tout le monde a rapporté de l'histoire- Il a dit : ‘'Pour la vie ! Je prends en vous l'engagement, vous ne devez pas fuir ; par contre, vous devez, avec impétuosité, vous battre jusqu'à la victoire ou la mort.''
Je pense que le Prophète, à part cette occasion, n'avait, en aucun autre lieu, en aucune autre situation, exigé de musulmans un tel type d'engagement. Certainement que dans cette foule il y avait tout le genre d'être humain, des hommes de peu de foi, voire même -leurs noms sont cités (1)- les hypocrites, lesquels furent présents, lors de la conclusion de cet accord. La première personne à se lever et de dire : ‘'Ô Messager de Dieu, j'accepte cet engagement.'' Ce fut cette jeune personne (Le commandeur des croyants Ali, paix sur Lui), un jeune homme d'une vingtaine et quelques années qui a étendu son bras et a dit : ‘'Avec toi, pour la vie ! j'accepte cet engagement.'' Après cette éminente personnalité, d'autres musulmans ont, en fin de compte, pris le courage et l'un après l'autre a accepté cet engagement. Ceux dont les cœurs s'opposèrent à ce dernier, furent contraints et finirent par accepter cet engagement. ‘'Allah a très certainement agrée les croyants quand ils t'ont prêté le serment d'allégeance sous l'arbre. Il a su ce qu'il y avait dans leurs cœurs'' (2). L'acte posé par cette éminente personnalité témoigne de la bravoure.
A l'époque du Prophète, cette éminente personnalité prenait le devant, partout où l'attestation de la présence de la race humaine était nécessaire ; et devançait tout le monde, dans l'accomplissement des tâches les plus difficiles.
Un homme est venu auprès de Abdullah bin Umar et lui a dit : ‘'Moi, j'ai de l'animosité contre Ali.'' -Il imaginait que son interlocuteur faisait partie d'une famille, laquelle n'entretenait pas des relations amicales avec Ali ; peut-être il voulait s'insinuer dans les bonnes grâces de celui-ci-. Abdullah bin Umar lui a répondu : ‘'Que Dieu ait de l'animosité contre toi.'' Voici l'intégralité de sa réponse : ‘'Fa qala abghaduaka lah ! wa yahuku khajulan sabiquhu min sawabiqah khayr mina dunya bima fiha'' (3) ?! As-tu de l'animosité contre celui dont le comportement serve de modèle pour les autres, le meilleur des créatures dont le monde a connu ? Es-tu ennemi avec une telle personne ?!
Cette personne c'est, bel est bien, le grand commandeur des croyants ; c'est Ali, le rayonnement de l'histoire ; le soleil qui, jour pour jour, a illuminé les temps, siècle après siècle, en les rendant encore plus rayonnants. Cette éminente personnalité s'est toujours invité, partout où la présence de la race humaine était nécessaire, même si personne d'autre ne s'y présentait. Il disait : ‘'La tastawhichu fi tuariqil huda liqilat ahlih'' (4) - Ne languis pas dans la voie de la droiture, même si ses usagers ne sont pas nombreux- Lui-même agissait de la sorte, en servant d'exemple. Lorsque vous êtes minoritaires, lorsque tout le peuple du monde n'est pas tendre avec vous, lorsque tout le peuple du monde -la majorité- n'est pas d'accord avec votre voie, ne soyez pas effrayés et, surtout, ne faut pas rebrousser chemin. Lorsque vous avez tracé votre chemin ; vous devez le poursuivre, contre vents et marais.
Cette logique fut celle du commandeur des croyants -une logique dynamique-. C'est la même logique qu'il a appliqué tout au long de sa vie, dans sa gouvernance qui a duré cinq ans, -un peu moins- contre ses détracteurs. Sa vie fut, dans tous les angles, le modèle du courage, pour les contemplateurs. Dès le premier instant, - sans commentaire- au deuxième jour de sa prestation de serment, en tant que commandeur des croyants ; il a dit, au sujet de lopins de terre qui, avant son avènement au pouvoir, furent attribués à celui-ci et à celui-là : ‘'Wa lahi law wajadtuhu tazawaja bihi nisah malaka bihil imah'' (5), ainsi de suite. Cette phrase, dans son intégralité, peut se traduire comme suit : ‘'Par Dieu ! Si je retrouvais tout l'argent qui, avant moi, était distribué, sans raison valable, à certaines personnes ; avec lesquels elles ont payé les dotes, marié les femmes et acheté des servantes, j'aurais aucune égard pour personne, et je le ferais retourner à son endroit initial.'' C'est lorsqu'il a mis en pratique sa parole qu'a vu le jour cette campagne d'animosité contre lui.
Existe-t-il du courage plus grand que celui-ci ?! Le fait de s'opposer, énergiquement, aux incrédules ; aux personnes renommées et jouissant d'une certaine noblesse dans la société islamique ; et à l'avare acerbe, en Syrie, qui pouvait mobiliser, en son encontre, plus de dix milles combattants aguerris. Lorsqu'il a opté pour la voie de Dieu, il n'a eu aucune considération pour personne. C'est ça, en fait, le courage ; même, vis-à-vis de son tribu, il n'a témoigné d'aucune considération.
C'est vrai qu'il est facile de prononcer de tels propos, mais les mettre en pratique, c'est très difficile et très complexe. Une fois, nous avons élucidé ce sujet en tant que modèle de vie d'Ali. -Si je dois avouer une chose- En vérité, nous n'avons pas touché le fond du problème. Mais, aujourd'hui que la situation délicate de la direction de la société islamique est entre les mains des personnes, a l'exemple de votre humble serviteur, lesquelles ne sont pas étrangères à ce sujet, nous réalisons combien la personne d'Ali est importante.
Imam Ali (paix sur Lui), le modèle de vie
Mes très chers frères et sœurs croyants, musulmans pratiquants ; personnellement, j'avoue qu'en écrivant tout ceci, je m'adresse plus à moi-même et aux personnes qui, tout comme moi, ont les mains dans l'ouvrage et dont les épaules supportent le poids d'une partie de la direction de la société islamique. Pourtant, cette question intéresse, à tout point de vue, tous les musulmans ; elle n'est pas seulement l'affaire d'une couche de la société où d'une communauté spécifique.
Le commandeur des croyants a vécu d'une manière qu'il a permis à des milliers d'êtres humains, par la bénédiction de sa personne, de faire connaissance avec l'Islam et la vérité. Le commandeur des croyants, durant au moins cent ans, fut la cible de malédictions prononcées contre lui sur les autels de mosquées ; et fut, partout dans le monde islamique, l'objet d'invectives. Des milliers de récits ont été falsifiés à son désavantage ; et ces paroles ont été dénaturées et livrées au bazar des spéculations ; mais, il a pu, après toutes ces longues années, sortir de la servitude de chimères et de superstitions, et a su imposer son immense stature dans les annales de l'histoire.
La perle éternelle
La perle tel qu'Ali, même si elle est entachée de boues, enveloppée d'épines et de poussières et recouverte d'immondices et d'ordures infectes, celles-ci ne pourraient jamais la souiller ; et sa substance ne peut se déprécier. De même si un carat de diamant est jeté dans la boue, il reste, pour autant, un diamant ; sa brillance, en fin de compte, finira par se dévoiler. On doit, nécessairement, -tout quitter et- partir à la découverte d'une telle substance. Toute personne musulmane doit porter son regard vers cet imposant flambeau hissé sur le sommet de la vie et se diriger, résolument, vers lui. Personne ne peut prétendre se mouvoir comme Ali bin Abi Talib. Aussi, il ne faut pas, sans raison, dire à celui-ci et à celui-là, pourquoi vous ne vous comportez pas comme Ali.
Quelqu'un, en son temps, avait engagé la conversation avec Imam Sajad (paix sur Lui), au sujet de l'adoration de ce dernier et de celle du commandeur des croyants ; l'Imam, en l'écoutant, était tombé en larmes et avait dit : ‘'Par où situer le commandeur des croyants, par où nous situer !'' La parole de l'Imam Sajad -L'ornement des adorateurs-, l'un des infaillibles, est rapportée de la sorte : ‘'Est-ce que nous, vraiment, nous pouvons être comme Ali ?! Personne, jusqu'aujourd'hui, parmi les grands de ce monde, n' a pu, n'a prétendu, n'en a imaginé et n'a permis à cette forme de pensées, aussi erronées, de gagner son esprit : de pouvoir se mouvoir ou œuvrer comme le commandeur des croyants. L'important est l'orientation, que la direction à prendre soit celle du commandeur des croyants.
Cette éminente personnalité a, lui-même, expliqué sa situation, dans l'un des paragraphes de la lettre écrite à Usman bin Hanif : ‘'Ala wa inna Imaamakum qadiktafa min dunyaahu bituimrayhi''(6) -Sachez donc ! votre Imam se contente, dans sa vie quotidienne, de deux tissus usés comme vêtement- Il continue en disant : ‘'Ala wa innakum la taqdiruna a'la zalika''(7) -Sachez donc ! vous n'avez pas la capacité d'accomplir cet exploit- Ces propos peuvent s'expliquer de la sorte : A Dieu ne plaise, pensez-vous que vous pouvez vous comporter comme moi ! Non, je ne pense pas. Ceci est un archétype ; il est d'un degré insondable ; le mieux est de le considérer comme un idéal et un modèle de vie. Nous devons fournir d'efforts, pour nous diriger vers ce modèle. Personne ne peut posséder le courage, le même que celui d'Ali. La personne la plus proche du commandeur des croyants fut le noble Abdullah bin A'baas -Cousin (paternel), Disciple, Compagnon, Confident, Dévoué et Passionné avéré du commandeur des croyants- Cette éminente personnalité a pu commettre une erreur, le commandeur des croyants lui a, à cette occasion, écrit une lettre. Cette dernière se résume à ces mots : Tu as, certainement, commis une trahison. Celui-ci avait retiré, dans le trésor public, une somme d'argent qu'il pensait lui revenir de droit, et parti à la Mecque. La lettre écrite par le commandeur des croyants était d'une portée qu'à sa simple lecture, on pouvait ressentir des frissons.
Quel type d'homme fut-il ! Quelle personnalité exceptionnelle! Il a dit à Abdullah bin A'baas : ‘'Fa innaka in lam taf'al'' (8) -Si tu ne fais pas ce que je t'ai dit- ‘'çumma imkanni allahu minka'' (9) -Que Dieu me permette de sévir contre toi- ‘'Laa'zarnna ila lahi fika''(10) -Certainement que je vais implorer, pour toi, le pardon, auprès de Dieu- ‘'Wa laadrabanaka bi sayfi lazi ma duarabtu bihi ahadan ila dakhala nar''(11) -Certainement que je vais te frapper avec l'épée, laquelle a destiné en enfer tout celui contre lequel elle a été utilisée- ‘'Wa lahi law annal Hassan wal Hussein fa'alaa miçl lazi fa'alta ma kanat lahuma i'di awadah'' (12) -Je jure par Dieu, même si Hassan et Hussein agissaient de la même manière que toi, ils ne bénéficieraient d'aucune grâce de ma part- ‘'Wa la zafaraa mini baraadah''(13) -Je ne prendrais aucune résolution à leur faveur- ‘'Ata akhazal haqa min uma wa awihul batuila an mazlimata uma''(14) -Jusqu'à ce que j'obtiendrais d'eux réparation-
La force d'esprit du commandeur des croyants (paix sur Lui)
Bien que le commandeur des croyants savait que Hassan et Hussein étaient des infaillibles, mais il a, pourtant, envisagé cette éventualité ; en disant : Que si une telle situation -qui ne peut arriver- survenait ; moi, je ne témoignerais d'aucune miséricorde. C'est ça, en fait, le courage. Certainement que la position du commandeur des croyants, par rapport à ce sujet, peut être interprétée de diverses manières : la première, sa position témoigne de la justice ; et la seconde, elle démontre de la considération et du respect de la loi. Ces points de vue, aussi, dénotent du courage et de la force d'esprit.
Aujourd'hui, vous et moi, nous avons besoin de cette bravoure ; la nation iranienne a besoin de ce courage. Tout agent, de même que tout fonctionnaire, de cet Etat en a plus besoin. Toute personne qui a la main mise sur le trésor public, elle en a besoin, plus que les autres. Toute personne qui bénéficie du confiance du peuple, elle en a, aussi, plus besoin. Aujourd'hui, la plupart des gens, la nation iranienne -dans l'ensemble-, a réellement besoin de cette bravoure.
Les sources :
· L'intention est que les noms de personnes qui avaient pris part audit accord sont rapportés dans l'histoire.
· Chapitre l'ouverture, verset 18.
· Biharul anwar, tome 27, p. 227.
· Nahjul balagh'ah, discours 201.
· Idem, discours 15.
· Idem, lettres 45.
· Ibidem
· Idem, lettres
· Ibidem
· Ibidem
· Ibidem
· Ibidem
· Ibidem
· Ibidem
Mis à jour (Vendredi, 18 Juillet 2014 12:44)
source : www.taqrib.info