Français
Friday 22nd of November 2024
0
نفر 0

Le conflit régional est politique et leur échec au Yémen bouleversera la région

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Dans un entretien télévisé exclusif avec la chaine satellitaire syrienne alAkhbrayah , sayyed Hassan Nasrallah a parlé de la Syrie, du Yémen, des repercussions du dossier nucléaire sur la région
Le conflit régional est politique et leur échec au Yémen bouleversera la région

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Dans un entretien télévisé exclusif avec la chaine satellitaire syrienne alAkhbrayah , sayyed Hassan Nasrallah a parlé de la Syrie, du Yémen, des repercussions du dossier nucléaire sur la région
Son excellence n’a pas hésité à vilipender le régime saoudien pour sa politique vassale qu’il applique avec ses pairs arabes et musulmans, politique qui a été dénoncée par son agression à l’israélienne contre le Yémen.



Principaux points de son discours :

Le conflit dans la région est politique

Il ne fait aucun doute que le conflit dans la région est politique, mais ses outils sont  religieux et ses objectifs sont politiques, or la religion n’a pas été  utilisée dans le bon sens, comme par exemple dans la lutte contre l’occupation israélienne.


Je donne un autre exemple, celui de l’Iran. L’Iran à l’époque du shah était chiite, le régime du shah  était dans l’axe des USA, un allié de l’Arabie alors qu’il encourageait les slogans chiites, sa femme visitait le mausolée de l’Imma Rida , il récitait le Coran, tout comme le fait le roi saoudien, mais jamais on l’a accusé de représenter une menace chiite pour les sunnites ou une menace perse pour les arabes.  


Toutefois,  quand l’imam Khomeiny a déclenché la révolution islamique pour fonder la république islamique d’Iran, afin de rendre au peuple iranien son autonomie, son pouvoir de décider de lui-même,  quand il a redonné à son peuple sa confiance en soi et qu’il s’est libéré de l’emprise américano-saoudienne, c’est à ce moment que des voix arabes ont retenti  mettant en garde de la menace perse ou chiite qui veut conquérir la région. Le problème réside dans le choix que les peuples font :  soit dans l’axe des USA soit dans l’axe de la résistance et de la cause palestinienne. Et donc, notre problème est avec l’occupation israélienne qui commet des massacres, des guerres , notre bataille n’est pas avec les juifs mais avec les sionistes.

 
La participation du Hezbollah dans le conflit en Syrie

Nous avons choisi et décider de participer dans le conflit syrien et nous avons présenté à maintes occasions nos arguments et nos raisons, et nous étions parfaitement conscients de l’ampleur du complot contre la Syrie.

Au Liban, nous n’avons pas  consulté nos alliés afin de ne point les embarrasser  si jamais on leur posait la question. Nous leur avons donné  le choix de répondre ce qu’ils trouvent bon de répondre sans avoir à mentir puisqu’ils ne savaient pas notre décision. Nous leur avions expliqué nos raisons aprés. Nous  avons pris  une décision historique et nous leur avions dit que vous  êtes libres d’être avec nous ou pas..

Bien sur, avec la Syrie il y a eu consultation au plus haut niveau..

Certes,  nous savions que le conflit promettait d’être long et dur. Il suffisait de lire les analyses et les pronostics qui s’attendaient la chute du régime syrien en quelques mois. Rien que cela nous donnait une idée de l’ampleur du complot, des Etats  y étaient impliqués tant au niveau régional qu’international, c’est pourquoi nous estimons toujours que le conflit en Syrie est toujours ouvert à tous les fronts.

Au début, il y avait une liste d’objectifs à réaliser dans cette guerre contre la Syrie, et j’en ai parlé dans mes discours en affirmant qu’il fallait remplacer le régime syrien parce que la Syrie fait partie de l’axe de la résistance, qu’elle soutient la résistance au Liban et en Palestine occupée.

Mais il y a autre chose, de plus grave :  la Syrie était depuis des décennies, soit sous le règne du feu président Hafez alAssad,  un Etat autonome, indépendant, qui définit ses propres stratégies,  ses alliés et ses adversaires. Allez chercher dans la région, un seul Etat  qui jouit d’une autonomie comme  la Syrie ..

Aussi, la position de la Syrie  dans la région est cruciale,  on ne peut pas parler de l’avenir de la région sans la Syrie, ni de la question irakienne sans la Syrie, ni de la question palestinienne sans la Syrie, ni de l’avenir du bassin méditerranéen sans la Syrie.

Or, après le départ de Hafez alAssad, les pays arabes et l’Occident ont cru que le président Bachar aura besoin de soutien pour s’imposer ,  et donc tous les pays se sont ouverts à la Syrie, la Turquie, le Qatar, l’Arabie, tous ont offert leur soutien et bons services, en fait ils cherchaient à acheter la Syrie, à lui voler sa volonté  de décider par elle-même.

Ainsi, en 2003 quand l’Irak a été occupé par les Etats-Unis, le monde arabe tremblait et  ce jour-là Collin Powell s’est rendu  en Syrie avec une liste de demandes, croyant que le président Bachar allait  plier face à la puissance américaine. Or,   telle fut sa surprise de voir un président courageux, tenace, déterminé, nullement impressionné par la force militaire américaine refuser toute la liste.

En 2005, avec l’assassinat de Rafic Hariri, ceux qui l’ont tué avait préparé tout un scénario,  la Syrie s’est retirée du Liban mais ne s’est pas pour autant plier ou soumise à l’axe des USA.

Avec la guerre israélienne de 2006 contre le Liban,  on s’attendait à ce que le Liban s’écroule avec sa résistance et qu’après en avoir fini avec le Liban ce sera au tour de la Syrie..

Leur projet contre le Liban a échoué : le projet était américain, et l’outil d’exécution israélien.
Et la Syrie ne s'est pas  plié,  elle a poursuivi son soutien à la résistance, ils ont découvert que rien ne faisait plier la Syrie et donc ils ont décidé de la détruire.

La bagarre en Syrie est celle de la résistance mais aussi celle de l’indépendance de la Syrie et de son autonomie, de sa souverainneté.
Il ne faut pas oublier d’autres raisons, il y a la question du pétrole et des oléoducs et du gaz, ils veulent que la Syrie soit un passage pour leur gaz et leur pétrole sans que le peuple syrien puisse en profiter, car il y a d’énormes projets d’énergie qui sont en jeu.
 
Ils ont fait venir Al-Qaïda pour servir leurs intérêts , mais Al-Qaïda a aussi son  projet en Syrie, elle aussi veut dominer la Syrie, disons qu’il y a eu des intérêts en commun pour s’engager contre la Syrie.

La Syrie depuis le début du conflit , et je peux en témoigner, était disposée à tout dialogue , le président syrien était présent à répondre aux demandes du peuple , mais quand les autres ont constaté qu’il était capable  d’écouter les diverses oppositions du pays,  alors ils ont intensifié le conflit, plongeant la Syrie dans un conflit sanguinaire, contre des groupes armés sans merci, d’où l’ampleur de la guerre contre la Syrie..

 

La situation sur le terrain après cinq années de guerre

Quand on veut évaluer n’importe quelle guerre, on étudie les objectifs que l’agresseur veut réaliser dans sa guerre, comme au Yémen. En Syrie, le régime est toujours solide, soutenu par son armée et son peuple,  et donc la guerre en Syrie n’a pas réalisé le premier objectif déclaré : la chute du régime. Mais encore, la majorité de principales villes et la capitale sont toujours  sous la souveraineté de l’Etat syrien. Mieux encore il y a eu des élections présidentielles, alors que chez nous au Liban en temps de paix on est incapable d’en organiser une,  et des  législatives ce qui veut dire que les rênes du pouvoir sont toujours entre les mains du pouvoir..


Les victoires réalisées par les groupes armés dans diverses zones syriennes, comme à Idlib, ne sont pas suffisantes pour réaliser l’objectif principal, ce sont  des victoires partielles, limitées géographiquement mais qui ne sont pas stratégiques.  Elles ne peuvent pas provoquer la chute du régime, regardez en Irak, il a perdu au début d’importantes régions, puis a réussi à les reconquérir,  imposant sa souveraineté, grâce à son armée, à son peuple, même l’opposition irakienne.


Donc, en  Syrie, certaines zones sont tombées militairement entre les mains des groupes armés pour des raisons objectifs et c’est normal mais toutes les institutions de l’Etat fonctionnent toujours,  le peuple est toujours derrière son  président. C’est pourquoi ils ont été surpris par la réaction du peuple syrien envers leur président et je leur ai prévenu de ne point comparer Bachar alAssad avec Moubarak ou tout autre président arabe qui n’hésiterai pas à fuir s’il était dans la même situation que le président syrien.

La Syrie est bénie par la présence d’un président aussi courageux, tenace et patriotique qui n’a jamais et ne quittera jamais son pays pour se réfugier dans un pays ami..

Et comme je l’ai déjà dit , la raison qui nous a poussé à participer dans le conflit en Syrie est l’enjeu que représente la perte de la Syrie, car cela signifie la perte de la question palestinienne , de la résistance et de l’axe de la résistance.. C’est donc pour  nous défendre avant tout, puis  défendre la question palestinienne et aussi les peuples de la région. Car, imaginez si alQaida avait occupé toute la Syrie, que sera devenue la Jordanie ? L’Irak ? Le Liban ?  voire même les pays du Golfe qui excellent en matière d’échec et de retournement de situation contre eux..


En Syrie, nous sommes présents sur le terrain là ou nos capacités nous permettent de l’être, finalement nous ne sommes pas une puissance régionale ni même une force régionale et nous avons jamais prétendu l’être.. Nous sommes un simple mouvement de résistance et de lutte, avec certaines capacités militaires et une expérience des guérillas  et donc nous sommes là ou l’urgence l’exige..


Cette évaluation nous la faisons en tenant de plusieurs facteurs, tenez par exemple dans la bataille de Qalamoun.  Il était urgent  de fermer l’accès au Qalamoun, passage obligé d’armes et de munitions  pour les groupes armés à l’intérieur de la Syrie . Mais surtout, du côté libanais il y avait des groupes armés  tout au long de  la frontière libanaise,  pire ils se servaient de ce passage pour  envoyer des voitures piégées au Liban ..


Nous sommes présents en Syrie en termes d’hommes et non en termes d’armes, nous ne faisons pas venir nos armes du Liban..  

 

La coopération entre le Hezbollah et l’armée syrienne..

D’abord je ne suis pas un commandant militaire, il y a des responsables militaires du Hezbollah sur le terrain, certes  il me consulte dans les grandes lignes, mais nous ne sommes qu’un facteur de soutien pour l’armée syrienne,  la décision revient aux responsables militaires syriens.  

Quand on lit dans les rapports et les journaux que des millions de dollars ont été dépensés dans ce conflit et que des tonnes d’armes ont été envoyées aux groupes armés, je dirai que l’armée syrienne et nous, combattions le monde, sans oublier que nous affrontons des hommes endoctrinés, sans merci, sans cœur, qui pensent qu’en tuant un chiite ou un alaouite, ils vont déjeuner avec le prophète Mohammad au Paradis, et donc la guerre est ouverte sur tous les fronts..

Est-ce que l’armée américaine peut être partout dans un pareil conflit ?Certes non, il est donc normal que des régions tombent entre les mains des takfiristes, au point que Damas a été  menacée, Homs aussi et Idlib depuis toujours..  mais Damas a résisté, la situation à Halab a changé en notre faveur de même Homs, selon mes  estimations  la situation de notre front est en progression et le fait que telle ou telle zone tombe ne change pas l’équation sur le terrain..

Nos pertes étaient calculées d’avance, ce qui est rapporté par les médias est très exagéré. Le trois devient trente..voire nos pertes sont moins que prévues compte tenu de l’ampleur du conflit ..

L’axe de résistance entrainée dans une guerre d’usure ?

C’est nous qui avions insisté pour que le Liban ne devienne pas une scène de guerre .. les mouvements de résistance en Irak et en Syrie n’ont pas le choix que de lutter que d’endurer car regardez ce qui s’est passé avec ceux qui se sont rendus : ils ont perdu leurs églises, leurs mosquées,  leurs maisons, leurs vies.. nous affrontons un ennemi qui n’a pas de cœur ni de miséricorde nous n’avons pas le choix que de résister et donc  cela ne nous pose pas un problème, car seuls les peuples qui acceptent le plus haut des sacrifices méritent à la vie..


La riposte de Chebaa

A travers notre riposte à Chebaa nous avons voulu adresser un message à l’ennemi et à l’ami, à savoir: il n’y a plus de règles de conflits, tous les fronts sont ouverts. C’était tes important sur le plan stratégique et politique car si nous avions riposté depuis le territoire syrien, l’impact stratégique aurait été moins important pour l’ennemi, surtout que  le front libanais est très important pour l’ennemi israélien car il y a des colonies, l’enjeu stratégique est plus grand.

 

Efficacité du dialogue inter-syrien à Moscou


La solution réside d’abord chez les vrais opposants syriens, ils doivent jouir d’une  volonté indépendante. Le président syrien était ouvert au dialogue politique,  le toit du dialogue était très haut et même je lui ai demandé s’il acceptait un système multiparti, ou la tenue d’élection présidentielle, sa réponse était affirmative, voire je lui ai demandé s’il était prêt à annuler l’article 8 qui est dangereux et il a accepté..


Et j’ai rapporté cela, mais personne en face n’était prêt à un dialogue, ni la Turquie, ni  les pays du golfe car pour eux accepter  le dialogue c’est donner au régime  de l’oxygène. C’est pourquoi ils n’ont pas accepté car ils ne veulent pas des réformes, ils veulent la chute du régime.


La vérité c’est que les opposants syriens sont soit avec les renseignements saoudiens ou jordaniens ou turcs. Et quand ils ont fait venir Daech  en Syrie, ils ont saboté toute chance de dialogue car la culture de Daech, sa doctrine, ne reconnait personne..


Aujourd’hui, les Etats qui   financent les groupes armés refusent la solution politique, ils jouissent du paysage dévasté que présente la Syrie,  tout comme ce qui se passe au Yémen,  pour eux que la Syrie brule en enfer, c’est leur mentalité.


Mais cela ne signifie aucunement que nous devons baisser les bras et fermer la porte au dialogue,  au contraire, il faut chercher la moindre fenêtre de dialogue car cela peut diminuer la tension ou encourager d’autres parties de participer au dialogue d’où l’intérêt de la table de dialogue à Moscou.


L’Iran, l’Arabie-saoudite.. le Yémen


Il n’est pas étonnant que celui qui parle d’occupation iranienne de la Syrie ne soit autre que Saoud al Fayçal, le ministre des affaires étrangères saoudien.

Quand l’Arabie a constaté  que la Syrie résistait et luttait,  elle ne l’a pas toléré, car t le régime saoudien ne peut pas comprendre ou accepter que les peuples soient libres et luttent pour leur autonomie, pour les alSaoud,  tous les peuples doivent être traités comme des vassaux.


En fait, face à son échec cuisant, Saoud al Fayçal  n’a trouvé autre que de dire que l’Iran occupe la Syrie. Mais, bon sens, dites moi est-ce que tous les libanais peuvent occuper la Syrie ? Certes non, alors quid le Hezbollah ?

Dire que la Syrie est occupée par l’Iran est non seulement irrationnelle et illogique mais d’une stupidité grave.

 Tout comme ils accusent le Yémen d’être occupée par l’Iran sachant qu’avant l’agression contre le Yémen, il y avait quelques conseillers iraniens dont le nombre n'a cessé de diminuer.


Il y a quelques jours, j’ai insisté sur le fait que le régime saoudien veut réimposer son hégémonie au Yémen.


L’Arabie a agressé le Yémen, oui mais  il ne faut pas omettre le rôle des USA dans cette guerre.  Le peuple yéménite voulait retrouver son autonomie et il voulait redynamiser ses mouvements de résistance, le peuple yéménite soutient la cause palestinienne, il a été le premier à soutenir la Syrie face au complot.


Et donc si le Yémen n’est plus pro- saoudien, cela signifie qu’il n’est plus dans l’axe des USA,  sans oublier l’importance stratégique du  Bab al Mandeb pour l’entité sioniste.


Autrement dit,  si le Yémen devient autonome, il est une menace pour l’entité sioniste et les USA .


Il faut aussi souligner, le besoin des alSaoud pour déclencher une guerre à cause de la situation interne du pays qui est alarmante, avec tous ses pétrodollars, le pays souffre d’un chômage chronique, d’une extrême pauvreté, de crises sociales graves. A ce titre,  leur ami Obama leur a prévenu aujourd’hui, en affirmant que le problème des pays du golfe vient de l’intérieur voire que la culture takfiriste est une menace pour leur régime..

Or, la plus grande base qui soutient Daech est  l’Arabie, car l’Arabie est dominé par le wahhabisme, Daech est le noyau du wahhabisme, il faut savoir que quand ces régimes sont menacés de l’intérieur, ils déclenchent une guerre. Et donc pour se débarrasser de ces takfiristes, ils leur ouvrent un front ..
 
Reste que le plus important est  que pour la première fois l’Arabie s’est impliquée directement dans la guerre, auparavant elle offrait des sommes colossales pour qu’on fasse des guerres à sa place, elle n’a aucune stratégie, juste elle a de l’argent , des dignitaires qu’elle paie  pour rendre des fatwas.

C’est tout ce qu’elle possède.  Dans toutes ses guerres par procuration, l’Arabie a subit des  échecs cuisants, au Yémen, elle s’est vu forcée d’intervenir car ses milices ne luttaient plus..


La solution n’est pas  de négocier avec l’Arabie,  mais d’organiser un dialogue interne sous l’égide des nations-unies ..  Sinon quelle relation  l’Arabie a avec les affaires internes du peuple yéménite pour faire partie d’un dialogue inter-yémenite ?  Ce qui lui est demandé c’est de cesser son agression..  si j’étais à la  place du peuple yémenite, je n’accepterai pas de faire un dialogue avec mon agresseur, qui a tué mes femmes, mes hommes mes fils et mon pays..


L’Arabie a  décidé de lancer son agression quelques heures avant le sommet arabe de Charm el- cheikh. Ils ont fait la guerre puis ils se sont rendus au sommet afin de légitimer leur agression et trouver une couverture arabe et c’est la preuve que l’Arabie se moquent des chefs d’Etats arabes  et ne les respectent pas. C’est grave .. Voire certains dirigeants arabes n’ont été mis  au courant que quelques heurs avant cette agression.

Le Pakistan et la Turquie


Je pense que le Pakistan n’a pas applaudi l’agression mais il pense qu’il doit à l’Arabie. C’est une question d’argent, alors qu’Al-Qaïda est financée par l’Arabie et donc l’Arabie donne du fil à retordre aux Pakistanais avec ses talibans. Souvenez-vous du massacre des élèves pakistanais dans une école parce qu’ils étaient les enfants de responsables militaires pakistanais : elle est belle la bénédiction saoudienne..

Mais si  les pakistanais avaient le choix, ils ne participeraient pas dans cette guerre, l’opposition pakistanaise est contre une participation. Le Pakistan a trouvé comme sortie de secours d’affirmer qu’il participera dans un conflit pour défendre le territoire saoudien d’une infiltration yémenite terrestre, ce dont je pense les Yéménites envisageraient de faire..  mais pas dans une guerre au Yémen..Certes, le Pakistan devra également faire face à la pression américaine..


Concernant la Turquie, ses calculs sont différents, elle relit la région, revoit sa stratégie, son échec en Syrie, en Libye, en Egypte, la Turquie voit là une occasion pour rétablir la relation avec l’Arabie qui s’est détériorée, juste en annonçant son soutien à l’Arabie. Mais de là, à s’impliquer dans la guerre je ne pense pas.


Cela dit, je ne dispose pas d’informations sur une opération terrestre yémenite,  mais si vous analysez l’agression saoudienne, vous constaterez qu’aucun  objectif n’a été réalisé sinon le massacre des gens, bref une agression qui est la copie conforme de celle israélienne durant la guerre de gaza et celle du Liban, ce qui nous donne une idée de celui qui dirige cette agression.


Mais au Yémen, il faut savoir que tous les yéménites sont armés d’armes moyens..Et donc, le moment voulu ils se défendront..


Parmi les objectifs de l’agression saoudienne, empêcher les Houthis d’arriver à Aden, or non seulement ils y sont arrivés, mais ils ont pris le contrôle de l’aéroport et d’autres points stratégiques.. C’est un échec cuisant pour l’Arabie.


L’Arabie n’a réalisé aucun exploit militaire stratégique. Son exploit c’est d’avoir  uni le peuple yéménite dans une haine contre elle, des millions de yéménites sont descendus à la rue scandant Mort à alSaoud.  Et aujourd’hui, tout le Yémen est mobilisé, une mobilisation populaire sans précédent et qui se renforcera  à cause des massacres..


De plus,  l’administration yémenite qui condamne l’agression n’a pas fermé Bab al Mandab comme a voulu le faire croire l’Arabie..


Oui, les yéménites disposent de beaucoup d’options de riposte, riposte de missiles, mais aussi les provinces frontalières ont commencé à se mobiliser, surtout après la destructions de 90 villages frontaliers par les saoudiens  par crainte que les yéménites ne pénètrent dans le territoire saoudien..


Il faut dire qu’il y a deux dimensions dans ce conflit : la dimension humanitaire  où  le peuple yémenite se fait massacrer par l’aviation saoudienne,  l’infrastructure du Yémen est détruite, l’armée est visée,  et cela il faut le dénoncer. Et, la dimension politique militaire et stratégique où  la défaite de l’Arabie est une évidence et la victoire du peuple yéménite est une évidence. Et cette défaite saoudienne aura  des répercussions bouleversantes pour la région et la soulagera..


La déclaration de Lausanne

 

Il s’agit d’une déclaration qui n’est pas encore un accord définitif, mais il suffit de voir la position israélienne, leur colère et celle des saoudiens pour comprendre que cette déclaration est un exploit.  C’est une  expérience diplomatique qui mérite d’être étudier et elle portera ses fruits  pour la région.
La première conséquence de cette déclaration est d’éloigner le spectre de la guerre  régionale, et qui risquait d’évoluer en guerre mondiale. C’est une évidence.


Ensuite, tous ceux qui espéraient un  échec,  vont essayer de saboter la signature d’un accord final, ils vont activer le lobbying, payer des sommes colossales,  user de tous les stratèges machiavéliques..


Il faut souligner que quand  l’Iran était entrain de négocier, on nous disait que tous les dossiers étaient liés aux négociations, le dossier syrien, libanais, irakien, palestinien..


Je me suis renseigner auprès des iraniens,  ils m’ont assuré que ces négociations ne sont que pour le dossier nucléaire,  et ils m’ont  révélé que durant les dernières années les USA ont tenté d’inclure d’autres dossiers mais sans résultat; les iraniens ont refusé toujours. Pour les iraniens, il n’était pas  question de négocier n’importe quel dossier car cela augmenterai la pression sur eux et aussi sur leurs alliés.  


Aujourd’hui, le monde constate qu’on ne peut  pas ne pas dialoguer avec l’Iran car c‘est une puissance militaire en soi,  les sanctions et l’embargo ne l’ont pas empêché à progresser et à se renforcer, il ne restait plus d’autre choix que la diplomatie pour  régler la question nucléaire et depuis toujours l’Iran a cru en la diplomatie comme seul moyen pour préserver son droit à l’énergie nucléaire.


On a tenté brandir la menace  de la bombe atomique iranienne, alors que Sayyed Ali Khamenei n’a cessé de répéter inlassablement que cette arme est  contre la charia islamique.


Il ne faut pas oublier que ces négociations ont eu lieu avec la communauté internationale et non pas avec les USA.


Tous les gens, les envieux, les amis, les alliés, les ennemis et  les adversaires ont reconnu les conséquences stratégiques de ses négociations. Car avec la levée des sanctions,  l’Iran sera plus puissante mais jamais elle n’abandonnera ses alliés et ses amis.


 La question palestinienne


En dépit de tout ce qui se passe, la cause palestinienne n’est pas perdue, les régimes arabes ont œuvré depuis de décennies à la noyer et ils la considèrent comme un fardeau mais ce qui les a embarrassé c’est le peuple palestinien qui insiste sur son droit de retour..


Car cette cause est liée à la volonté d’un peuple, il est toujours vivant à travers des générations et des générations, c’est un peuple en qui je crois beaucoup, même si des palestiniens ont commis certaines erreurs , comme ils nous ont envoyé des palestiniens suicidaires contre la banlieue, et la question  pourquoi des palestiniens et pas d’autres ? Tout simplement pour nous pousser à  abandonner   la cause palestinienne.


En Syrie, la position du président n’a pas changé , ni celle du  peuple syrien , même tous les peuples de la région,  comme le peuple yéménite ..
Nous estimons que nous devons soutenir toutes les factions qui luttent contre l’occupation israélienne même si on ne partage pas les mêmes positions politiques dans des dossiers comme le dossier syrien, car nous sommes soucieux de préserver notre relation avec les factions et on peut régler nos différents par le dialogue..


En tant que mouvement de résistance, nous ne pouvons pas déclencher une guerre contre l’entité sioniste et la rayer de la carte, car nous avons en face de nous une véritable puissance militaire, nous ne pouvons pas libérer la Palestine à nous seuls.


Cela dit, dans une  prochaine guerre,  on pourrait entrer dans le Galilée mais certes pas parvenir à tel Aviv..


Ensuite une guerre de cette ampleur est une responsabilité qu’un mouvement de résistance ne peut assumer à lui seul, il faut consulter nos partenaires.
Cela dit, il est de notre devoir de ne pas  révéler nos capacités , cela fait partie de notre stratégie de surprise, et si l’ennemi prétend que nous disposons de tel ou tel missile, ce n’est pas à nous de confirmer ou de démentir, nous le laissons croire ce qu’il veut croire.  


source : abna
0
0% (نفر 0)
 
نظر شما در مورد این مطلب ؟
 
امتیاز شما به این مطلب ؟
اشتراک گذاری در شبکه های اجتماعی:

latest article

La notion de Dieu dans l'Islam
"Quel est le meilleur verset dans le Coran?"
Comment combattre le talisman et la sorcellerie
Laylat al-Qadr
La biographie de l'Imam Ali al - Hadi (as)
Les concepts de récompense et de punition
Quelques hadiths de l’Imam Al-Sãdiq
Hadiths du Prophète (saw) concernant Ahl-ul-Bayt (as)
6 conseils du Prophète (P)
L'Imam Ali (as) et les Banî Umayyah

 
user comment