Zaynab Bint `Alî Ibn Abî Tâlib
La petite-fille du Messager de Dieu
Elle fut surnommée Umm Al-`Awâjiz (La Mère des indigents), en raison de sa miséricorde envers les pauvres et les démunis.
Elle fut aussi surnommée Umm Hâshim (Mère des Hachémites), car suite au drame de Karbalâ, elle veilla sur la descendance du Prophète paix et bénédictions sur lui et sa descendance et sur son neveu `Alî Zayn Al-`Âbidîn, le seul survivant de la bataille parmi la progéniture de lImâm Al-Husayn.
Le gouverneur dÉgypte, ayant ensuite pris lhabitude de tenir ses conseils officiels dans sa demeure, elle fut surnommée Raîsat Ad-Dîwân (Présidente du Conseil). Montagne de bravoure et de foi, elle fut le symbole de la patience dans ladversité et de la vérité face au despotisme.
Sa naissance dans une famille bénie
Après la naissance dAl-Hasan et dAl-Husayn, Dame Fâtimah Az-Zahrâ et `Alî Ibn Abî Tâlib que le salut dAllâh soit sur eux sapprêtaient à accueillir un nouveau don dAllâh : Zaynab Bint `Alî Ibn Abî Tâlib.Aussitôt que Dame Fâtimah Az-Zahrâ donna naissance à sa fille bénie, Dame Asmâ Bint `Umays prit la nouveau-née dans ses bras et, sadressant à Dame Fâtimah, elle dit : « Ô fille du Messager dAllâh ! Elle te ressemble dans lapparence et la beauté.
La splendeur de la Prophétie est incarnée dans cette nouvelle née qui ressemble tellement à son frère Al-Husayn ! » Az-Zahrâ loua alors Allâh et Le remercia de Sa grâce.Dame Zaynab grandit dans la maison de la prophétie, de la lumière et de la guidance. Elle reçut une éducation spirituelle raffinée du côté de sa mère ; son père lImâm `Alî Ibn Abî Tâlib ne manqua pas de lui inculquer les bonnes murs ainsi que les valeurs de la dignité, de la chasteté et de la décence.
On rapporta quun jour, alors que la petite Zaynab était assise sur les genoux de son père que le salut dAllâh soit sur lui et que celui-ci jouait avec elle, il lui dit : « Dis "un" ». Alors elle dit : « Un ». Il lui demanda de dire « deux » mais elle se tut. LImâm lui dit alors : « Vas-y chérie ! » Zaynab sourit et dit : « Ma langue qui a prononcé le "Un" (lUnique) ne pourrait pas prononcer le "deux" ». LImâm `Alî que le salut dAllâh soit sur lui la serra alors dans ses bras et lembrassa entre les yeux.
Elle lui demanda aussi un jour : « Ô père, nous aimes-tu ? » Il répondit : « Comment voulez-vous que je fasse autrement alors que vous êtes le fruit de mon cur ! » Elle dit alors : « Ô père, lamour est pour Allâh et la tendresse pour nous ».
On rapporta également quà lâge de cinq ans, Dame Zaynab cherchait déjà à devancer sa mère en se précipitant pour faire ses ablutions aux heures des prières, puis vers son sanctuaire pour prier avec elle. Dame Fâtimah Az-Zahrâ la serrait alors tendrement dans ses bras et lembrassait en lui disant : « QuAllâh taccorde le bien ainsi quà tes enfants pieux.
Ma chère fille, comme si je te voyais défendre le droit violé par des arguments solides et une éloquence invraisemblable ».
La même année, Dame Zaynab perdit son grand-père, le Messager dAllâh paix et bénédictions sur lui et sa descendance .
Son décès enveloppa les musulmans dun voile de deuil et un climat de tristesse régna dans la maison prophétique. Faisant ladieu au Prophète, son père lImâm `Alî (as) dit : « Toute patience est belle sauf vis-à-vis de toi et toute impatience est mauvaise sauf à ton endroit. Notre malheur en ta perte est immense ; et notre misère avant et après toi est infinie ».
Sa mère,Dame Fâtimah Az-Zahrâ, ne put supporter la séparation ; elle fut à son tour rappelée par son Créateur quelques mois plus tard.Cest ainsi quen perdant très tôt sa mère, elle apprit le sens de la responsabilité, de la fermeté et fut bien consciente des grands événements qui se déroulèrent à lépoque des Califes. Durant le califat de `Umar Ibn Al-Khattâb, Dame Zaynab épousa `Abd Allâh Ibn Ja`far Ibn Abî Tâlib.
Leur noce eut lieu à Médine alors que larmée musulmane venait de réaliser de grandes victoires dans ses conquêtes en Iraq et au Shâm. De grands Compagnons comme Abû Dharr Al-Ghifârî et Salmân Al-Fârisî fêtèrent tous cette occasion bénie. Ce mariage donna naissance à quatre fils `Alî, `Abbâs, `Awn et Muhammad , ainsi quà une fille Umm Kulthûm.
Une adoration pure
Dame Zaynab passait ses nuits à la porte de son Seigneur demandant Sa satisfaction et se dévouant à Son adoration. Elle nabandonna jamais ses prières nocturnes même à la veille de lassassinat de son frère Al-Husayn (as) qui lui demanda de ne pas loublier dans ses invocations.
Parmi les invocations de son grand-père paix et bénédictions sur lui et sa descendance quelle avait lhabitude de réciter, lon cite : « Ô Celui Qui se vêtit de la gloire et sen habilla. Glorifié soit Celui dont la grandeur est le manteau. Glorifié soit-Il : sauf à Lui, la glorification ne doit être attribuée. Glorifié soit Celui Qui, par Son Savoir et Sa Puissance, cerne toute chose.Glorifié soit Celui Qui détient lhonneur, les bienfaits et les grâces.
Glorifié soit le Puissant et le Généreux. Ô Allâh, je Te demande par la grandeur de Ton trône, par la clémence infinie de Ton Livre, par Ton grand Nom, Ta splendeur et Tes mots accomplis, de faire miséricorde à Muhammad et à ses descendants purifiés et de maccorder le bien ici-bas et dans lau-delà.
Allâh, Tu es le Vivant Qui na besoin de rien alors que tout a besoin de Lui. Cest Toi Qui me guidas et cest Toi Qui me nourris.Cest toi Qui me donnas et me prendras la vie Ta miséricorde, ô Le plus Clément parmi les cléments ».Pendant quelle animait ses nuits par les prières nocturnes, elle répétait souvent ces vers :Combien a-t-Il de douceur cachée dont la subtilité échappe à la raison de lintelligent ! Et combien de prospérité arriva après ladversité mettant fin à la misère du cur attristé ! Et combien de choses tinquiètent le matin, alors que la bonne nouvelle te parvient la nuit ! Si un jour tu te trouves en adversité, aie confiance en lUn, lUnique et le Haut ! Et prends le Prophète comme intercesseur car tout serviteur, est certes secouru par lintercession du Prophète !
Et ne tinquiète guère si un malheur arriva, car combien a-t-Il de douceur cachée.Son adoration, son humilité et la finesse de son âme eurent un effet remarquable sur les gens qui lentouraient et se reflétèrent dans ses paroles et dans les poèmes quelle composait dont : Des yeux veillèrent et dautres sendormirent, pour des choses qui arriveront ou qui narriveront pas
. Un Seigneur tayant hier suffi, te protégera certes de ce qui arrivera demain
Chasse donc tout souci de ton âme autant que possible, car avoir des soucis serait une folie.
Une femme face au despote
La vie de Dame Zaynab (que le salut dAllah soit sur elle) ne peut être abordée sans mention des événements de Karbalâ et du malheur quencoururent les descendants du Prophète paix et bénédictions sur lui et sa descendance pendant et après cette bataille qui affligea le cur de tout croyant. En 61 A.H., lImâm Al-Husayn(as), accompagné par les descendants du Prophète, dont Dame Zaynab, partit pour Al-Kûfah à la demande de ses habitants voulant se révolter contre Yazîd Ibn Mu`âwiyah. À lépoque, ce dernier était un Calife connu pour son despotisme, son injustice et sa perversion.
Dama Zaynab (que le salut dAllah soit sur elle) ne cacha pas son inquiétude pour son frère qui risquait ainsi de se faire tuer,en comptant surtout sur des gens ayant autrefois manqué à leur promesse de soutenir son père. Bien que consciente du danger qui menaçait la vie de lImâm Al-Husayn (as), elle choisit de laccompagner et de le soutenir dans cette épreuve.
Sur le chemin du convoi béni vers Al-Kûfah, Dame Zaynab que le salut dAllah soit sur elle dit à son frère : « Jai entendu ce soir un appel me disant : Ô les yeux, préservez donc quelques efforts, sinon, qui pleurera les martyrs après ? Qui pleurera sur ces gens conduits par leur sort, vers la réalisation dune promesse faite avec mesure ?» Al-Husayn répondit alors : « Ô sur, toute chose prédestinée arrivera ».
Le convoi étant arrivé à Al-Kûfah, `Abd Allâh Ibn Ziyâd, à lépoque gouverneur de Bassora et dAl-Kûfah, dépêcha sous la direction de `Umar Ibn Sa`d une armée de quatre mille soldats afin de combattre lImâm. Les gens dAl-Kûfah ayant manqué à leur promesse, Al-Husayn navait de son côté que 72 partisans, tous descendants du Prophète, en plus dun groupe de personnes qui préféra le martyre dans le camp de lImâm. Entendant arriver de loin larmée dIbn Sa`d, Dame Zaynab alla chercher son frère et le trouva la tête sur les genoux.
Elle sapprocha de lui et le réveilla, alors il leva les yeux vers elle et lui dit : « Jai vu le Prophète paix et bénédictions sur lui et sa descendance en songe et il me dit : "Tu viendras chez nous" ». Émue, Dame Zaynab cria : « Ô malheur à moi ! » Alors il répondit : « Le malheur nest guère à toi, ma sur. Calme-toi, quAllâh te fasse miséricorde ».Al-Husayn (as), lhéritier du Messager miséricordieux, avait demandé à ses compagnons de retourner chez eux, sains et saufs,accompagnés des femmes et des enfants, et de le laisser faire face aux injustes, seul. Mais ses vaillants partisans jurèrent de ne point labandonner et de le défendre corps et âme aussi longtemps quils seront de ce monde.
La veille de la bataille de Karbalâ, Dame Zaynab entendit son frère composer des vers tristes décrivant la médiocrité de lici-bas. Elle se tourna vers lui et dit : « Mon frère, ce sont les paroles de celui qui sait quil sera certainement tué ! » Il répondit alors : « Oui ma sur ».
Elle pleura disant : « Ô combien grande est ma perte, ô combien grande est ma tristesse. Si seulement la mort marrachait la vie ! Ô mon Husayn, Ô mon seigneur, Ô celui qui me reste parmi ma famille, tu te présentes à tes assassins et perds tout espoir dans cet ici-bas. Cest seulement aujourdhui que mourut mon grand-père le Messager dAllâh paix et bénédictions sur lui et sa descendance.
Cest aujourdhui que mourut ma mère Fâtimah et mon père `Alî et mon frère Al-Hasan ». Al-Husayn la regarda et essaya de la calmer en lui disant : « Ma sur, que Satan ne vole pas ta clémence, garde donc la patience quAllâh conseilla. Sache que tous les habitants de la terre mourront, que les habitants des cieux ne resteront pas et que toute chose périra à part la Face dAllâh Qui créa les créatures par Sa puissance, Qui les ressuscitera, leur rendra la vie et Qui est lUnique.
Mon grand-père est mieux que moi, mon père est mieux que moi, ma mère est mieux que moi, mon frère est mieux que moi. Nous sommes tous censés prendre le Messager dAllâh paix et bénédictions sur lui et sa descendance comme modèle ». Puis il dit : « Si le soir on laissait le ganga tranquille, il dormirait ».Dame Zaynab dit : « Malheur à moi Husayn, tu te laisses prendre par tes ennemis.
Ceci est plus brisant pour mon cur et plus dur pour moi ». Le combat commença ; les descendants du Prophète tombèrent en martyrs lun après lautre sous les yeux de Dame Zaynab. Voici `Alî, le fils de lImâm Al-Husayn combattant bravement aux côtés de son père jusquà ce quil fut épuisé et cria : « Ô père la soif me tue et la lourdeur du fer mépuise ». Les larmes de lImâm coulèrent et il répondit : « Patience, un peu de courage et bientôt sera la rencontre avec ton grand-père Muhammad paix et bénédictions sur lui et sa descendance , alors il te donnera à boire de sa coupe la plus noble ».
Quelques instants et Dame Zaynab vit les soldats porter vers sa tente, le corps de son neveu. Aussitôt que ses yeux tombèrent sur cette scène, elle sortit de sa tente, se dirigea vers `Umar Ibn Sa`d et lui dit : «Ô `Umar, tue-t-on Abû Abd Allâh alors que tu restes spectateur ?! » Les larmes aux yeux, `Umar ne supporta pas ses paroles et tourna son visage ailleurs. Voyant à la fin de la bataille Al-Husayn assassiné et ses deux fils martyrisés, Dame Zaynab sécria : « Ô Muhammad ! Que le Seigneur du ciel taccorde la paix, voici Husayn par terre, membres mutilés, et voici tes filles emprisonnées.
À Allâh est ma complainte, à Muhammad, à `Alî Al-Murtadâ, à Fâtimah Az-Zahrâ et à Hamzah maître des martyrs ».Voyant la tête de son frère portée sur les lances des hypocrites, Dame Zaynab dit : Ô croissant qui, aussitôt devenu parfaitement abouti, fut injustement éclipsé et périt . Frère de mon cur, je nai guère imaginé, Que telle sera ta destinée Elle sadressa ensuite aux gens dAl-Kûfah qui sétaient rassemblés pour voir le convoi triste conduit vers `Abd Allâh Ibn Ziyâd,et dit : « Louange à Allâh et paix et bénédictions sur mon père Muhammad et sur sa descendance pieuse et bienfaisante.
Ô gens dAl-Kûfah, gens de la tromperie et de la duperie, pleurez-vous ? Que vos larmes ne cessent de couler et que votre douleur ne cesse de vous peiner. Vous êtes comme celle qui défit brin par brin sa quenouille après lavoir solidement filée en prenant vos serments comme un moyen pour vous tromper les uns les autres. Malheur à vous, gens dAl-Kûfah, savez-vous quel proche parent du Prophète avez-vous attaqué et quel sang lui avez-vous effusé ? Vous avez certes commis une chose abominable. Peu sen faut que les cieux ne sentrouvrent, que la terre ne se fende et que les montagnes ne écroulent. Que la clémence dAllâh ne vous enorgueillit car votre Seigneur est à laffût ».
À larrivée du convoi au palais de `Abd Allâh Ibn Ziyâd, ce malheureux criminel dit avec réjouissance et fierté : « Louange à Allâh qui vous a scandalisé, vous a tué et a démenti vos histoires. » Dame Zaynab prit alors la parole et répondit : « Louange à Allâh qui nous a honoré par Son Messager paix et bénédictions sur lui et sa descendance et qui nous a parfaitement purifié des vices. Allâh ne scandalise que le pervers et ne dément que le vicieux qui est autre que nous. » Ibn Ziyâd lui demanda alors : « Nas-tu pas vu ce quAllâh fit de ta famille et de ton frère ? ». Dame Zaynab dit : « Je nai vu que le bien.
Ce sont des gens quAllâh enregistra comme martyrs et les voici martyrisés. Allâh vous rassemblera un jour et lon verra à qui sera la victoire ». Il sexclama alors : « Quel courage ! Ton père était un poète courageux ». Dame Zaynab répondit : « Fils de Ziyâd, de quel courage parles-tu ? Le courage nest aucunement mon souci. Cela métonne que lassassinat de tes imâms te soulage alors que tu es bien conscient de leur vengeance dans lau-delà ».
Remarquant un jeune homme parmi les prisonniers, `Abd Allâh Ibn Ziyâd se renseigna sur son identité. Apprenant quil sagissait de Zayn Al-`Âbidîn, le fils dAl-Husayn, Ibn Ziyâd voulut le tuer, sauf que Dame Zaynab le défendit farouchement disant : « Tu as suffisamment effusé notre sang et tu ten es abreuvé ! Nous as-tu laissé que lui ? Par Allâh, je ne me séparerai guère de lui. Si tu veux le tuer, tue moi donc avec lui ! » Cest ainsi que, grâce à la bravoure de Dame Zaynab, Zayn Al-`Âbidîn fut le seul survivant de Karbalâ parmi la progéniture de lImâm Al-Husayn (as).
Le convoi fut ensuite envoyé vers la Syrie où siégeait Yazîd Ibn Mu`âwyah. Dans son palais, Dame Zaynab ne craignit pas non plus de lui adresser ces paroles : « Louange à Allâh, Seigneur des mondes et paix et bénédictions sur son Messager et sa descendance pieuse. Penses-tu Yazîd quen nous infligeant une défaite et quen nous conduisant comme prisonniers, Allâh nous aurait humilié et quIl taurait honoré ? Patience ! As-tu oublié la parole dAllâh Exalté soit-Il : "Que les incroyants ne voient pas un avantage dans le sursis que nous leur donnons.
Ce sursis ne sert quà accroître leur péché. À eux la honte du tourment " Allâh te suffira comme juge, Muhammad paix et bénédictions sur lui et sa descendance comme adversaire et Gabriel comme opposant QuAllâh nous rétribue, et réforme notre Califat, Il est certes le Tout Miséricordieux ». Yazîd ne put commenter ce que lui adressa Dame Zaynab et lui proposa de largent. Dame Zaynab répondit : « Ô combien dur est ton cur Yazîd ? Tu tues mon frère et tu me proposes de largent ? Par Allâh, cela ne sera jamais ! » Dame Zaynab fut ensuite envoyée à Médine. Aussitôt arrivée, elle se dirigea vers le tombeau de son grand-père.
On rapporte lavoir vue accrochée à la porte de la mosquée du Prophète, les larmes coulant sur les joues appelant : « Ô grand-père je tannonce le martyr de mon frère Al-Husayn ». Elle se mit ensuite à raconter aux habitants de Médine les événements amers qui se déroulèrent à Al-Kûfah. Ceci suscita linquiétude du gouverneur de Médine qui avertit Yazîd contre le danger de sa présence dans les terres saintes.
On demanda alors à Dame Zaynab de choisir une autre contrée que celle de son grand-père pour sy installer. Il y a divergence pour ce qui est du choix de la noble dame, certains narrateurs rapportent quelle a choisit cham et dautres ont rapportés quelle a émigrée vers lÉgypte.
Là où son âme se repose
En Sha`bân de lan 61 A.H., six mois après le martyr de son frère, Dame Zaynab arriva dans son pays daccueil. Elle fut accueillie par une fine délégation qui pleura en essayant de la consoler. Dame Zaynab ne put alors empêcher ses larmes de couler et récita le verset : « Ceci est ce que le Tout Miséricordieux avait promis et les Messagers avaient dit vrai. » La grande dame sinstalla finalement honorée et respectée.
Les musulmans ne cessèrent daffluer vers sa noble demeure, lui demandant des invocations et écoutant les hadiths quelle narrait et les bonnes murs quelle prêchait.Dame Zaynab resta dans sa demeure pendant moins dun an au cours duquel on ne la vit que dévouée à son adoration, son jeûne, son dhikr et sa récitation du Coran.
Elle tomba ensuite malade et sut par la lumière de son Seigneur quil sagissait de la maladie de sa mort. On proposa de lui convoquer un médecin mais elle répondit : « Ô gens ! Nous ne sommes pas de ceux qui aspirent à lici-bas et souhaitent y rester.
La meilleure rencontre pour nous, descendants du Prophète paix et bénédictions sur lui et sa descendance est la rencontre avec notre Seigneur. En plus, le médecin navancera ni ne reportera ma fin. Son remède nest quun tranquillisant alors que la fin prédestinée devra arriver ».
La veille du dimanche 15 Rajab 63 A.H., lâme de Dame Zaynab abandonna lici-bas pour rejoindre un horizon plus vaste et plus clément. Les musulmans la pleurèrent de leurs larmes et de leurs paroles. On dit à son sujet :Ô Umm Hâshim, cet amour est porté, par un passionné épris comme il ne la jamais été ! Dans tes jardins, on le voit étreignant les portes, collant à ses murs et touchant ses pierres ! Me voici venu présenter la quintessence de mon cur, chez toi sans récompense ni ennui !Au fond du cur, voici mon amour infini, qui restera entier tant que je serai vivant !
source : sibtayn