Ce qui fait distinguer l’Imam Ali- béni soit-il – et en général des hommes qui brillent sous les rayons divins, repose dans le fait que tout en inondant le monde de leur clarté, de leur amour, leur dynamique et leur foi, ils ont toujours été, tout au long de l’histoire, un sujet de recherche et d’inspiration pour les penseurs, les artistes, les hommes de lettre.
Le Saint, un roman d’Ibrahim Hassan Beygui, est un regard historique à la gouvernance de l’Imam Ali, durant ces cinq années de califat. Mais avant de présenter le roman, ce serait mieux de parler de son auteur et de le connaître.
Ibrahim Hassan Beygui est né en 1957 dans un village à proximité de Gorgan, une ville au nord d’Iran. Il a fait ses études en langues et littératures persanes et il a travaillé pendant de nombreuses années, au ministère de l’Education nationale ; il a été marqué, encore très jeune, de son engouement pour la littérature et pressentait chez lui sa vocation de romancier. Il a puisé les thèmes de ses romans dans le contexte même du quotidien et de la société. Il s’est aussi engagé dans la thématique de la Défense sacrée (la guerre imposé par l’ex-régime irakien à l’Iran). Ibrahim Hassan Beygui a déjà signé de nombreux romans dont Mohammad (SWA), La roseraie en feu, Les liens pérennes, L’énigme du Christ, La fête du blé, La poupée cassée, Les larmes et Ancré dans les profondeurs. Son roman Le Saint a connu un grand succès chez le public. Par son discours simple et fluide, l’auteur reparle des événements qui ont eu dans un passé très lointain et d’un segment de l’histoire qui a été évoqué à maintes et maintes reprises, mais sans pour autant tomber dans le piège de clichés et de répétitions.
Le point fort de l’auteur est son initiative d’avoir choisir un discours nouveau pour parler d’un thème historique, initiant ainsi la jeune génération, avec un regard profond, vaste et humain, à un grand homme de l’histoire tel que l’Imam Ali – béni soit-il. Ce grand homme qui a recommandé dans son testament : Dites toujours la vérité, soyez toujours du côté du juste, agissez pour la récompense divine, soyez l’ennemi de l’oppresseur et aidez l’opprimé.
Nous feuilletons à présent le roman en question Le Saint, qui est le récit d’un prêtre chrétien qui est aussi un collectionneur de manuscrits ; pour mieux dire sa passion dans la vie est de collectionner les manuscrits anciens. Le prêtre habite Moscou ; il voit un temps sa vie en danger dans le sillage des événements qui ont eu lieu et il est obligé de s’enfuir à Beyrouth chez des parents ; c’est à Beyrouth qu’il rencontre son ami, le chercheur libanais Georges Jordaq qui est l’auteur du célèbre ouvrage Imam Ali, Sowt al-Idalah al-Insaniah (L’Imam Ali, la voix de la justice humaine). Les conversations des deux hommes mènent aux récits historiques sur l’Imam Ali, ce qui rend le roman plus intéressant. Hassan Beygui a choisi dans son roman la structure binaire, combinaison du temps présent et du passé et tout sur le fond d’un polar (les péripéties de la fuite du prêtre).
Au début du roman le lecteur fait connaissance à un prêtre dont l’unique passion se résume dans les manuscrits anciens ; mais en lisant des parties du récit de la gouvernance de l’Imam Ali, relatées par différentes personnes, il est curieux d’en savoir davantage. C’est au Liban qu’il connaît la Voie de l’éloquence, le recueil des discours et de la Correspondances de l’Imam Ali. Il sent un grand changement chez lui après avoir lu ce livre.
source : irib.ir