Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Aucune précision n’a toutefois été apportée quant à la manière dont seront engagées en pratique ces « actions ».
Des « commissions de travail conjointes » sont par ailleurs annoncées dans le communiqué, « concernant l’harmonisation des horaires de prières et la mise en concordance des calendriers afin d’aboutir à une uniformisation rituelle dans le respect des obligations religieuses ».
RASSEMBLEMENT UNITAIRE
Enfin, les trois présidents de fédérations (Amar Lasfar pour l’Union des organisations islamiques de France, proche des Frères musulmans, Anouar Kbibech pour le Rassemblement des musulmans de France, proche du Maroc, et Dalil Boubakeur pour la Fédération de la Grande mosquée de Paris, proche de l’Algérie), prévoient d’organiser « dans les prochains mois un rassemblement unitaire afin de permettre l’expression des musulmans de France sur les sujets qui touchent à leur vie citoyenne ».
Cette réunion des principales fédérations musulmanes ne doit rien au hasard. Elle fait suite à la convocation par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, en juin d’une instance de dialogue « élargie » qui leur a fait craindre une dilution de leur rôle de représentation de la communauté. Elle intervient aussi après l’arrivée à la tête du Conseil français du culte musulman, d’Anouar Kbibech, désireux de relancer l’institution, paralysée par les querelles internes.
Reste à savoir quel contenu sera donné à ces actions de « formation » et de « sensibilisation ». Dans le contexte actuel, toute la difficulté, pour les responsables musulmans, est d’articuler la demande des pouvoirs publics de « dénoncer l’islam radical » et la conviction d’une partie de leurs fidèles que le terrorisme de Daech « n’a rien à voir avec l’islam ». Au sein de la communauté, la crainte d’une « stigmatisation » et de l’« islamophobie » focalise l’attention.
En conclusion de leur texte, les responsables musulmans expriment à nouveau « leur forte préoccupation humanitaire » concernant le sort des migrants fuyant la Syrie, l’Irak ou la Lybie et « appellent à une très large mobilisation des mosquées et des musulmans de France pour leur venir en aide sans distinction de religion , notamment à l’occasion de la fête de l’Aïd-El-Adha (Aïd-El-Kebir) ».
source : abna