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Imam Hussein ibn Ali, le maitre des Martyrs

L'Imam Hussein (Sayyidous-Shohadâ « Le seigneur des martyrs » le deuxième fils d'Ali et Fatima, est né en l'an 4 de l'Hégire; après le martyre de son frère, l'Imam Hassan al-Modjtabâ, il devint Imam par Ordre divin et selon la volonté de son frère.
Imam Hussein ibn Ali, le maitre des Martyrs

L'Imam Hussein (Sayyidous-Shohadâ « Le seigneur des martyrs » le deuxième fils d'Ali et Fatima, est né en l'an 4 de l'Hégire; après le martyre de son frère, l'Imam Hassan al-Modjtabâ, il devint Imam par Ordre divin et selon la volonté de son frère.

 

L'Imam Hussein fut Imam pour une période de dix ans, dont la totalité, excepté les six derniers mois, coïncida avec le califat de Mou’awiyah.

L'Imam Hussein vécut dans des conditions de répression et de persécution des plus pénibles. Ceci parce que les lois religieuses avaient perdu beaucoup de leur poids et de leur crédit, alors que les édits du gouvernement omeyyade avaient acquis une puissance et une autorité totale.

De plus, Mou'awiyah et ses collaborateurs utilisèrent tous les moyens possibles pour écarter définitivement du pouvoir la famille du Prophète et les chi’ites, et supprimer ainsi le nom d'Ali et celui de sa famille.

Par-dessus tout, Mu'awiyah voulait renforcer l'assise du califat de son fils, Yazid, auquel un important groupe de musulmans était défavorable, en raison de son manque de principes et de scrupules. Afin d'écraser toute opposition, Mou'awiyah prit de nouvelles mesures plus sévères.

L'Imam Hussein dut endurer toutes sortes d'humiliations de la part de Mou'awiyah et de ses collaborateurs; jusqu'à ce qu'au milieu de l'année 60, Mou'awiyah mourut et que son fils Yazid prit sa place.

Prêter allégeance (baye ah) était une vieille pratique arabe accomplie dans les occasions importantes, telles que l'intronisation d'un nouveau roi. Ceux qui étaient gouvernés, et surtout les plus connus d'entre eux, donnaient leurs mains en signe d'allégeance, de consentement et d'obéissance à leur prince ou leur roi, leur manifestant ainsi leur approbation.

Le désaccord après l'allégeance était considéré comme un déshonneur pour une tribu de même que résilier un contrat après l'avoir signé officiellement était considéré comme un crime.

Suivant l'exemple du Prophète, les gens pensaient que l'allégeance, quand elle était prêtée librement et non par force, faisait autorité. Mou'awiyah demanda aux notables de prêter allégeance à Yazid mais n'imposa pas cette requête à l'Imam Hussein, Il avait dit à Yazid dans ses dernières volontés, que si Hussein refusait de prêter allégeance il devait faire comme si de rien n'était, car il avait bien compris les conséquences désastreuses qu'aurait entraînées le recours à la force.

Mais à cause de son égoïsme et de sa témérité, Yazid négligea le conseil de son père et, immédiatement après la mort de ce dernier, ordonna au gouverneur de Médine d'obtenir de force un serment d'allégeance de l'Imam Hussein, ou alors d'envoyer sa tête à Damas.

Après que le gouvernement de Médine eût informé l'Imam Hussein de cette demande, ce dernier demanda un délai de réflexion avant de répondre et partit dans la nuit avec sa famille vers la Mecque. Il chercha refuge dans le sanctuaire de Dieu, lieu officiel de refuge et de sécurité.

Cet événement advint vers la fin du mois de Radjab et le début de Sha'bân de l'an 60 de l'Hégire. Pendant près de quatre mois l'Imam Hussein demeura à la Mecque, en réfugié. Cette nouvelle se répandit à travers tout le monde islamique.

D'une part, beaucoup de personnes qui étaient lasses des iniquités de Mou'awiyah et encore plus mécontentes lorsque Yazid devint calife, écrivirent à l'Imam Hussein et lui exprimèrent leur sympathie.

D'autre part, un torrent de lettres commença à affluer, spécialement de l'Iraq et surtout de la ville de Kouffa, invitant l'Imam à aller en Iraq et à accepter de prendre la tête de la population locale dans le but de provoquer un soulèvement et de réprimer l'injustice et l'iniquité. Une telle situation était certainement dangereuse pour Yazid.

Le séjour de l'Imam Hussein à la Mecque se prolongea jusqu'à l'époque du pèlerinage, alors que des musulmans de toutes les régions du monde arrivaient par groupes pour accomplir les rites du pèlerinage. L'Imam découvrit que quelques uns des partisans de Yazid étaient entrés à la Mecque comme pèlerins, avec mission de le tuer pendant les rites du Hadjdj, à l'aide d'armes cachées sous leurs habits de pèlerins (ihràm).

L'Imam abrégea les rites du pèlerinage et décida de partir. Il se dressa au milieu de la grande foule des pèlerins et, en un bref discours, annonça qu'il s'apprêtait à partir pour l'Iraq. Dans ce discours, il déclara également qu'il tombera en martyr et demanda aux musulmans de l'aider à atteindre le but qu'il s'était fixé et d'offrir leurs vies sur le chemin de Dieu. Le jour suivant, il partit avec sa famille et un groupe de ses compagnons pour l'Iraq.

L'Imam Hussein était déterminé à ne pas prêter serment d'allégeance à Yazid et savait très bien qu'il sera tué. Il était conscient que sa mort était inévitable en face de la puissance militaire effrayante des Omeyyades, favorisée par la corruption dans certains secteurs, le déclin spirituel, le manque de volonté dans le peuple, surtout en Iraq.

Certaines des personnes en vue de la Mecque se tinrent sur le chemin de l'Imam pour le mettre en garde des dangers que comportait son voyage. Il répondit qu'il refusait de prêter allégeance et d'approuver un gouvernement injuste et tyrannique. Il ajouta qu'il savait que, où qu'il aille, il serait assassiné et qu'il quittait la Mecque pour préserver la Maison de Dieu et éviter que son sang y soit versé.

Sur le chemin de Kouffa et à quelques jours de marche de la ville, il reçut la nouvelle que l'agent de Yazid à Kouffa avait exécutée le représentant de l'Imam dans la cité ainsi que l'un de ses sympathisants bien connu à Kouffa. Leurs pieds avaient été attachés et ils furent traînés dans les rues.

La ville et les environs avaient été placés sous stricte surveillance et d'innombrables soldats de l'ennemi attendaient Hussein. Il n'y avait pas d'autre choix pour lui que d'avancer vers la mort. Ce fut là que l'Imam exprima sa ferme détermination à aller de l'avant et à mourir en martyr.

A soixante dix kilomètres de Kouffa dans un désert nommé Karbala, l'Imam et son entourage furent encerclés par l'armée de Yazid : Pendant huit jours, ils demeurèrent là, alors que l'encerclement se rétrécissait et que le nombre des ennemis augmentait. Finalement l'Imam, avec sa famille et un petit nombre de ses compagnons furent encerclés par une armée de trente mille soldats.

Durant ces jours, l'Imam fortifia sa position et fit une sélection parmi ses compagnons. La nuit, il appela ses compagnons et, en une brève allocution déclara qu'il n'y avait rien à espérer sinon la mort et le martyre; il ajouta que, puisque l'ennemi n'était intéressé qu'à sa propre personne, il les libérait de toute obligation afin que, s'ils désiraient fuir dans l'obscurité de la nuit ils puissent sauver leur vie.

Ensuite, il ordonna d'éteindre les lumières et la plupart de ses compagnons, qui l'avaient rejoint par intérêt personnel, se dispersèrent. Seuls restèrent une poignée de ceux qui aimaient la vérité - environ quarante parmi ses proches collaborateurs - et quelques uns des Banou Hâchim. De nouveau, l'Imam rassembla ceux qui restèrent et les soumit à une épreuve.

Il s'adressa à eux, compagnons et proches hâchimites, leur répétant que l'ennemi ne s'intéressait qu'à sa personne. Chacun pouvait tirer avantage de l'obscurité de la nuit et échapper au danger. Mais cette fois, les fidèles compagnons de l'Imam répondirent, chacun à sa manière, qu'ils ne dévieraient pas un seul instant du chemin de la vérité dont l'Imam était le guide et qu'ils ne l'abandonneraient jamais.

Ils dirent qu'ils défendraient sa famille jusqu'à leur dernière goutte de sang et aussi longtemps qu'ils pourraient tenir un sabre à la main.

Au neuvième jour du mois, un dernier ultimatum l'invitant à choisir entre " prêter serment d'allégeance ou la guerre " fut adressé à l'Imam par l'ennemi. L'Imam demanda un délai pour prier toute la nuit et se détermina à entrer dans la bataille le jour suivant.

Au dixième jour de Moharrem de l'an 61 (680), l'Imam s'aligna en face de l'ennemi avec son petit groupe de fidèles, de moins de quatre vingt dix personnes se composant de quarante de ses compagnons, et de trente membres de l'armée ennemie qui l'avaient rejoint pendant la nuit et le jour de la bataille ainsi que de sa famille hâchimite : enfants, frères, neveux, nièces et cousins.

Ce jour là, ils se battirent jusqu'à leur dernier souffle, et l'Imam, les jeunes hâchimites et ses compagnons tombèrent tous en martyrs. Parmi ceux qui furent tués figuraient deux enfants de l'Imam Hassan, qui n'étaient âgée que de treize et onze ans, ainsi qu'un enfant de cinq ans et un nourrisson, tous deux fils de l'Imam Hussein.

L'armée de l'ennemi, après la fin de la bataille, pilla le harem de l'Imam et brûla ses tentes. Elle décapita les corps des martyrs, les dévêtit et les jeta sur le sol sans les enterrer.

Ensuite, elle emmena les membres du harem - des femmes et des filles sans défense - ainsi que les têtes des martyrs, à Kouffa Parmi les prisonniers, il y avait trois hommes de la famille de l'Imam: un de ses fils, âgé de vingt deux ans, qui était très malade et incapable de bouger, Ali Ibn Hussein, le futur quatrième Imam, le fils de ce dernier, alors âgé de quatre ans, Mohammad Ben Ali, qui devait devenir le cinquième Imam et enfin Hassan Moçannâ, le fils du deuxième Imam qui était également le beau-fils de l'Imam Hussein et gisait blessé pendant la bataille, parmi les morts.

Il fut trouvé presque mourant et grâce à l'intervention d'un général ne fut pas décapité. On l'emmena plutôt avec les prisonniers à Kouffa et de là Damas pour paraître devant Yazid.

L'événement de Karbala, la capture des femmes et des enfants de la Maison du Prophète, leur déplacement de ville en ville comme prisonniers et prisonnières et les discours prononcés par Zaynab, la fille d'Ali, ainsi que par le quatrième Imam, tous deux au nombre des prisonniers, provoquèrent la disgrâce des Omeyyades.

De tels abus envers la famille du Prophète neutralisèrent la propagande soutenue par Mou'awiyah depuis des années. L'affaire prit de telles proportions que Yazid désavoua et condamna publiquement les actions de ses agents.

L'événement de Karbala joua un rôle majeur dans le renversement du gouvernement omeyyade, bien que son effet fût retardé. Il renforça également les racines du shiisme. Comme conséquence immédiate, il y eut les révoltes et les guerres sanglantes qui se poursuivirent pendant douze années.

Parmi ceux qui causèrent la mort de l'Imam, aucun ne put échapper à la vengeance punitive.

Quiconque étudie attentivement la vie de l'Imam Hussein et de Yazid et les conditions régnant à l'époque, se convaincra que l'Imam Hussein n'avait d'autre choix que de se faire martyriser. Jurer serment d'allégeance à Yazid aurait signifié une démonstration publique de mépris envers l'Islam, chose impossible pour l'Imam.

Car Yazid, non seulement ne manifestait aucun respect pour l'Islam et ses commandements mais encore, foulait publiquement aux pieds, sans la moindre pudeur, ses fondements et ses lois. Les prédécesseurs, même s'ils s'opposaient aux règles religieuses, le faisaient toujours en conservant les apparences de la religion : ils respectaient la religion au moins dans ses formes extérieures.

Ils s'enorgueillissaient d'être des Compagnons du Prophète et des autres saints personnages en lesquels le peuple avait confiance.

De ceci, on peut conclure du caractère erroné de l'opinion de certains interprètes de ces événements selon qui les deux frères Hassan et Hussein, avaient des goûts différents, l'un choisissant la voie de la paix et l'autre la voie de la guerre, de sorte que l'un des frères fit la paix avec Mou'awiyah tout en étant fort d'une armée de quarante mille hommes, alors que l'autre partit en guerre contre Yazid avec une armée de quarante hommes.

Nous voyons que le même Imam Hussein qui refusa de prêter serment à Yazid pour un jour, vécut pendant dix ans sous le gouvernement de Mou'awiyah de la même manière que son frère qui endura aussi pendant dix ans le règne de Mou'awiyah, sans s'opposer à lui.

SON ENFANCE

L'Imam Hussein est le fils d’Ali (as) et Fatima Zahra (as) il est né le 3 Cha'bane de la 4ème année de l'Hégire.

Le prophète (sas) fut ravi lors de cette naissance, cette bonne nouvelle et dés qu'il en eut connaissance, il accourut auprès de sa fille lorsqu'elle eut accouché de ce deuxième enfant.

Comme pour son aîné al Hassan(as), al Hussein(as) eut comme mentor le prophète(sas) ainsi que ses parents, le meilleur des entourages possibles pour une parfaite éducation.

C'est Mohammed (sas) lui-même qui récita les premières invocations à l'oreille de son petit-fils al Hussein (as) tout comme il l'avait fait auparavant à al Hassan (as).

Le septième jour de sa naissance, l'Imam Ali (as) fit le sacrifice du mouton et distribua la viande aux pauvres et aux orphelins.

Le prophète (sas) aimait beaucoup al Hussein (as) et lorsqu'il lui fut révélé son futur martyr, il ne put plus jamais supporter ses pleurs de nourrisson. Aussi, depuis ce jour, il ne cessa de répéter autour de lui ces paroles concernant al Hussein (as).

"Al Hussein est de moi et moi, je suis d'al Hussein ! Il sera un Imam et est le fils d'un autre Imam ! De sa descendance proviendra neuf autres Imams dont le dernier sera al Mahdi qui réapparaîtra vers la fin des temps pour remplir la terre de justice et d'équité, alors qu'elle aura été remplie d'injustice et d'iniquité."

SA VIE ET SON RÔLE DANS L'ISLAM

Al Hussein (as) passa ses 6 premières années avec son grand-Père, malgré son jeune âge, il apprit toute la morale du sceau de la prophétie jusqu'au jour où Allah décida de reprendre son dernier Messager auprès de lui.

Après cela, al Hussein passa 30 ans dans l'ombre de l'Imamat de son père Ali (as) et endurait avec lui et son frère l'injustice des musulmans. Par la suite, il allait participer pleinement au grand sacrifice qui tentera de préserver l'unité de l'Islam.

Son frère aîné al Hassan (as) devint Imam après le décès de son père. Al Hassan (as) fut assassiné sous l'ordre de Mo'awya ibn abou Soufiane, qui voulait par ce crime créer le vide spirituel et politique, afin de faciliter l'accession future de son fils Yazid au pouvoir de l'Islam.

Après le martyre de son frère, al Hussein (as) devint Imam pour une période de dix ans. Durant ces 10 ans Mo'awya resta Calife excepté les 6 derniers mois, qui coïncideront à l'accession inique de Yazid au Califat.

A la fin de ces 6 derniers mois, al Hussein (as) allait devenir le maître des martyres.

L'Imam al Hussein (as) vécut dans les plus pénibles conditions. Il dû subir les répressions et les persécutions les plus pénibles.

Mo'awya et son gouvernement avaient acquis pendant 10 ans, une puissance et une autorité telle que les lois religieuses avaient perdu beaucoup de leur poids et de leur crédibilité. Le Califat dévié utilisa tous les moyens possibles afin d’n’écarter à jamais la possibilité d'accession au pouvoir de la famille du Prophète et leurs Chiites (Partisans).

Mais en tout premier lieu, le but de Mo'awya était de pouvoir renforcer la future accession au Califat de son fils, Yazid, envers qui une grande partie des musulmans était défavorable. Il faut savoir et ce n'est pas un secret, que l'on soit Chiite ou Sunnite, que Yazid n'avait aucun principe et que ce n'était pas une personne de bien.

Mo'awya décréta des mesures sévères afin d'apposer son autorité et les humiliations envers al Hussein(as) et la famille du prophète(sas) fera partie de ces mesures jusqu'à la fin de l'injuste vie de Mo'awya en l'an 60 de l'Hégire.

Yazid accéda donc au Califat selon les directives et les infamies prévues par son père.

Mo'awya peu de temps avant de mourir avait demandé aux notables musulmans qu'ils prêtent serment d'allégeance à Yazid.
Malgré tout, al Hussein (as) ne fut pas contraint de prêter serment d'allégeance, peut-être est-ce dut au fait que Mo'awya se sentait mourir et que l'approche du jugement se faisait courte ? Ce que nous savons, c'est qu'il avait dit à Yazid dans ses dernières volontés, que si al Hussein(as) devrait refuser de prêter allégeance, qu'il ne devrait jamais le contraindre.

Yazid n'écouta pas les conseils de son père (qui dans la fin de sa vie sentant la mort venir avait eut plus de lucidité).
L'égoïsme et la méchanceté de Yazid l'emportèrent immédiatement après la mort de ce dernier.

Al Hussein (as) se trouvait à Médine et le Califat imposteur se trouvait à Koufa. Donc Yazid donna l'ordre au gouverneur de Médine qu'il fasse prêter serment d'allégeance à l'Imam al Hussein (as) et il ajouta qu'en cas de refus, que sa tête devrait être tranchée et envoyée à Damas.

Al Hussein (as) fut mis au courant par le gouvernement de Médine de l'ordre de Yazid et il demanda un délai de réflexion et profita de ce délai pour partir à la Mecque avec sa famille, où il chercha refuge dans l'enceinte Sacrée d'Allah, lieu qui le mettra à l'abri de l'injustice. Ceci se déroula entre les mois de Rajab et Cha'bane de l'an 60 de l'Hégire.

Durant 4mois al Hussein (as) resta à la Mecque. Toute la nation Islamique fut au courant du geste d'opposition envers le Calife imposteur de Koufa. Beaucoup de musulmans envoyèrent des lettres où se déplacèrent afin de soutenir l'initiative du petit-fils de l'envoyé d'Allah.

Des gens de l'Irak et particulièrement de Koufa, ces derniers en avaient eu assez du Califat de Mo'awya et redoutaient encore plus celui de son fils. Les gens de l'Irak demandèrent à al Hussein (as) qu'il soit leur guide et qu'il accepte de prendre le commandement de la population dans une perspective de soulèvement contre Yazid.

Al Hussein (as) resta à la Mecque jusqu'a la période du Pèlerinage (al Hajj) et lors de cet évènement rituel, quelques fidèles au pouvoir de Yazid se rendirent à la Mecque comme pèlerins, avec l'ordre de le tuer à l'aide d'armes cachées sous leurs habits pendant qu'ils étaient en état d' IHRAM (sacralisation)

L'Imam abrégea les rites du pèlerinage et décida de partir. Il se dressa au milieu de la grande foule des pèlerins et, en un bref discours, annonça qu'il s'apprêtait à partir pour l'Irak.

Dans ce discours, il déclara également qu'il tomberait bientôt en martyr et demanda aux musulmans de l'aider à atteindre le but qu'il s'était fixé, il leurs demanda d'offrir leurs vies sur la voie d'Allah. Le jour suivant, il partit avec sa famille et un groupe de ses partisans vers l'Irak.

Al Hussein (as) était déterminé à ne pas prêter serment d'allégeance à Yazid et savait très bien qu'il serait tué. Il était conscient que sa mort était inévitable, qu'il serait face à la puissance militaire des Omeyyades.

L’Imam (as) se dirigeait vers Koufa et avant d'y arriver, il envoya un émissaire digne de confiance dans la ville, afin de voir si les gens de Koufa qui l'avaient invité comme guide de l'Islam étaient toujours bien disposés et n'avaient pas retournée leur foi.

Mais les gens de Koufa avaient pour la plupart reniés leurs paroles envers al Hussein (as) et pour la plupart avaient peur des hommes de Yazid se trouvant dans les murs de la ville.

Ces derniers étaient commandés par Oubaidallah ibn Zyad qui fit exécuter l'émissaire de l'Imam, ainsi que l'un de ses sympathisants bien connu à Koufa.

Leurs pieds avaient été attachés et ils furent traînés dans les rues. La ville et les environs avaient été placés sous stricte surveillance et d'innombrables soldats de l'ennemi attendaient al Hussein (as). Il n'y avait pas d'autre choix pour lui que d'avancer vers la mort.

Ce fut là que l'Imam exprima sa ferme détermination à aller de l'avant et à mourir en martyr. KOULOU YAWMINE 'ACHOUA WA KOULOU ARDHINE KARBALA "CHAQUE JOUR EST 'ACHOURA et CHAQUE TERRE EST KARBALA"

Parole de l'Imam Ja'far as-Sadeq (as)

Lorsque l'Imam al Hussein (as) et ses compagnons arrivèrent dans le désert de Karbala, ils furent encerclés par l'armée de Yazid.

Débuta alors un siège de 8 jours, al Hussein (as) et ses compagnons restèrent dans ce désert attendant que l'étau se réduise peu à peu autour d'eux. Ils demeurèrent en attente, alors qu'entre-temps, le nombre des ennemis augmentait.

L'armée de Yazid comptait près de 30.000 hommes, un immense détachement contre une poignée d'homme que la sècheresse et la faim avaient pourtant déjà accablé. Pourtant, le fait que Yazid ait détaché autant de moyens contre al Hussein (as) ne doit pas nous étonner.

Pendant le siège, l'Imam mit tout en oeuvre afin de consolider ses positions, pour ce faire, il sélectionna les plus vaillants (les moins affaiblis) parmi les hommes fidèles qui l'avaient suivis.

Durant la nuit, il entama un prône assez bref concernant les espérances à avoir sur l'issue de l'affrontement rendu inévitable.

Il n'y avait rien à espérer sinon la mort et le martyre. L'Imam al Hussein (as) dit alors aux hommes qu'ils n'étaient plus tenus de rester à ses côtés car seule sa personne intéressait l'ennemi. Il les libérait de toute obligation pour qu'ils puissent fuir sans se faire repérer et ainsi sauver leurs vies.

Une quarantaine d'hommes restèrent au près d'al Hussein (as), ainsi que les membres des Beni Hachim présent.

A nouveau, l’Imam (as) dit à ceux qui étaient restés que seule sa personne intéressait les injustes et qu'ils pouvaient fuir s'ils le désiraient. Ceux qui étaient restés lui répondirent qu'ils ne se détourneraient pour rien au monde du chemin de la vérité sur lequel ils étaient à l'instant.

Ils raffermirent leurs convictions concernant l'évidence de la véracité de leurs actions commune avec al Hussein (as) et ils jurèrent qu'ils ne l'abandonneraient jamais.

La dernière goutte de sang de leur corps serait pour sauver la vie d'al Hussein et sa famille.

Le jour précédent l'affrontement, l'Imam al Hussein (as) demanda un délai pour prier toute la nuit et se détermina à entrer dans la bataille le lendemain.

Le 10ème jour du mois de Mouharam de l'année 61 de l'Hégire, l'Imam fit face à l'ennemi avec son petit groupe de fidèles, de moins de 80 personnes.

Parmi eux, figuraient 40 compagnons, et de une trentaine de membres de l'armée de Yazid qui sur un élan de foi, l'avaient rejoint durant la nuit et le jour même du conflit. Le reste de ce petit groupe étaient sa propre famille.

Ce jour est appelé youm al achoura ce jour terrible, l’Imam (as) et ses compagnons se battirent jusqu'à la mort, et ils devinrent à jamais les martyrs de Karbala.

Parmi ces martyrs, il y avait aba Fadhl al Abbas(as) qui lutta jusqu'a avoir les bras coupés pour que l'étendard du prophète(sas) reste levé face à l'armée injustes.

Parmi les martyrs, il y avait 2 enfants de l'Imam al Hassan (as), qui n'étaient âgés que de 13 et 11 ans.

Il y avaient aussi les jeunes enfants de l'Imam al Hussein(as), qui n'étaient âgés que de 5 ans pour l'un et quelques mois pour l'autre. Le bébé fut tué d'une flèche de l'armée maudite.
Les ennemis d'al Hussein (as) et de l'Islam décapitèrent les corps des martyrs, les mirent à nus et les laissèrent sur le sol sans les inhumer.

Après, ils emmenèrent les membres restant de la famille d'al Hussein (as) ainsi que les têtes des martyrs, à Koufa pour les exhibées devant les injustes.

Parmi les prisonniers, il y avait Ali ibn al Hussein, Zayn al abidine (as), ainsi que le futur quatrième Imam, son fils de 4 ans, Mohammad ibn Ali, al Baqr (as) qui devait devenir le cinquième Imam et enfin Hassan Moussanna qui fut trouvé presque mort et sauvé in extremis de décapitation.

La tragédie de Karbala reste et restera l'évènement marquant la cruauté des hypocrites. La manière avec laquelle ils ont traités les survivants, femmes et enfants, leur faisant faire figuration devant les gens de ville en ville comme des prisonniers fut également atroce, pour eux la mort aurait été peut-être moins avilissante.

Les proclamations de face Verdana Zayneb al Koubra(as) ainsi que les discours proclamés par Zayn al abidine, le 4ème Imam, contre l'oppression des Omeyyades, alors qu'ils étaient eux 2 prisonniers, provoquèrent dans les temps qui suivirent, le déclin des Omeyyades.

La fausseté du pouvoir soutenu par Mo'awya depuis des années tomba après que cet atrocité ouvrit les yeux de ceux qui ne l'avaient pas encore fait car, l'affaire prit une telle ampleur que Yazid lui-même nia être mêlé à cet acte injuste et condamna publiquement les actions qu'il avaient ordonnée à ses délégués.

Le peuple après, il faut le dire avoir été passif ou ignorant commençât à organiser des manifestations contre Yazid et tout le pouvoir Omeyyades pendant une douzaine d'année. Durant cette période, beaucoup de sang coula mais le retour aux vraies valeurs de l'Islam, celui de Mohammed (sas) et sa Sainte famille (as) n'en fut que renforcé.

La vie de l'Imam al Hussein (as) fut sacrifiée, mais ce ne fut pas en vain.

Contre l'oppression des tyrans, l’Imam al Hussein (as) lutta d'abord verbalement et puis, le choix ne lui ayant pas été donné, il tomba comme martyr.

Aujourd'hui des millions de musulmans à travers le monde se remémorent chaque année ce récit tragique, pour que personne ne l'oublie.
LA'ANATOU LAHA 'ALA DZALIMINE

QUELQUES PAROLES DE L'IMAM AL HUSSEIN (as)

-Je ne vois en la mort qu'un bonheur et en la vie parmi les injustes qu'une angoisse.

-Les gens sont les esclaves de cette vie alors qu'ils tâtent à peine la religion. Ils continuent à garder cette dernière tant qu'elle leur rapporte du bien, mais dés qu'ils sont touchés par l'épreuve, les religieux deviennent rares.

-Si vous n'arrivez pas à être de bons croyants alors au moins soient des hommes libres.

 


source : sibtayn
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