A l’époque où Mohammad vivait auprès de son oncle Abou Tãlib, c’est-à-dire, alors qu’il Le site des Imams Al Hassan et Al Houssein pour le patrimoine et la pensseé islamique.n’était pas encore pubère, il accompagna ce dernier dans son voyage commercial à Shãm. La caravane qui était très importante regorgeait de marchandises; après avoir pénétré sur le territoire syrien, elle fait une halte près d’un monastère situé à proximité de la ville de Basra; un moine dénommé Bahirã sort du couvent et invite les voyageurs à venir se reposer à l’intérieur du monastère.
Abou Tãlib, comme les autres voyageurs, accepte la proposition, laissant Mohammad surveiller ses affaires et ses biens. Bahirã apprenant que tout le monde est présent au couvent sauf Mohammad, exige qu’on l’amène. Abou Tãlib appelle alors son neveu installé sous un olivier. Après avoir longuement scruté le jeune adolescent, Bahirã le prend, avec son oncle, à part; il lui demande: «Jure moi par Lãt et ’Ozzã (les deux déesses adorées par les habitants de La Mecque) que tu répondras à ma question».
Mohammad répond: «Ces deux idoles sont les choses que je déteste le plus». Bahirã lui demande: «au nom de Dieu l’Unique, je te prie de dire la vérité». Le jeune Mohammad répond: «Je n’ai jamais menti, j’ai toujours dit la vérité; pose ta question». Bahirã dit alors: «qu’aimes-tu le plus au monde?» Mohammad déclare: «la solitude». Bahirã questionne à nouveau le jeune adolescent: «Que regardes-tu le plus et qu’aimes-tu regarder le plus?» Mohammad dit: «Le ciel et ses étoiles». Bahirã lui demande alors: «Lorsque tu observes les cieux, tu penses à quoi?» Il répond par un long silence. Bahirã, après avoir examiné son front lui dit: «Quand et comment tu t’endors?» L’adolescent répond: «Quand je regarde le ciel et les étoiles, je me vois au-dessus des étoiles». Bahirã redemande: «rêves-tu aussi?» Le jeune Mohammad déclare: «Oui, et tout ce que je rêve, je le vois aussi quand je suis réveillé». Bahirã demande alors: «Que vois-tu en rêve?» et le jeune adolescent reste muet. Après un moment de silence, Bahirã demande à Mohammad: «Puis-je voir entre tes deux épaules?» Ce dernier acquiesçant, Bahirã écarte le vêtement de l’adolescent et découvre un grain de beauté: «C’est bien ça» murmure-t-il. Abou Tãlib étonné lui lance: «Que dis-tu, qu’est ce que c’est?» Bahirã se tournant vers Abou Tãlib lui demande: «Quel lien familial te lie à cet adolescent?» Comme Abou Tãlib aimait Mohammad comme son propre fils, il déclare: «C’est mon fils». Bahirã dit alors: «non, le père de cet adolescent doit être décédé». «D’où le sais-tu?» s’enquiert Abou Tãlib surpris, avant de révéler au moine que Mohammad est son neveu. Bahirã déclare à l’oncle: «Ecoute-moi bien, un avenir radieux et surprenant attend cet enfant. Si d’autres que moi aperçoivent ce que j’ai vu, ils le reconnaîtront et le tueront. Tu dois le mettre à l’abri des ennemis». Abou Tãlib demande lors: «Mais, qui est-il?» Et, Bahirã lui déclare: «Ses yeux annoncent un grand Prophète et son dos indique cette clarté».
* Source: TABATABAI. M.H, Introduction à la connaissance de l’Islam, Traduit par khaliji, éd. La compagnie de la publication internationale, Téhéran, PP.56-57.
source : alhassanain