Une semaine après l’appel du CFCM (Conseil français du culte musulman) relayé au niveau régional, les musulmans habitués de cette mosquée ont en effet finalement pu se mobiliser pour accueillir, de façon un peu spéciale autour de thé à la menthe et de petits gâteaux, les visiteurs souhaitant s’informer sur le lieu proprement dit (une ancienne ferme entièrement rénovée) mais aussi, évidemment, sur les pratiques cultuelles et l’islam.
Au rez-de-chaussée, place aux salles de cours : « Les jeunes apprennent ici l’islam, la langue arabe et l’éducation civique », précise Mohamed Martou, secrétaire de cette association qui recevra d’ailleurs vendredi, pour l’ensemble de son action depuis plus de 30 ans, la médaille de la ville lors des vœux du maire Alde Harmand.
Toujours en bas, la salle de prière réservée aux femmes. « Avant, nous pouvions nous placer derrières les hommes, en haut ; maintenant nous sommes trop nombreuses, il nous faut notre espace », glisse l’une d’elles devant des panneaux informant sur la culture maghrébine, et la religion islamique vue par quelques grands hommes politiques ou de lettres.
À l’étage, la grande salle de prière des hommes. On y découvre notamment le minebar, tribune de l’imam pour le prêche du vendredi, et le mihrab, d’où il dirige la prière cinq fois par jour. Livres (dont le Coran, traduit en français) et autres documentation étant en bonne place.
« Il est important de bien informer », insiste le président Mohamed Sahel, « de parler de la tolérance, de la place des femmes, etc... Ceci pour éviter les amalgames, les clichés qui peuvent naître suite au terrorisme ».
source : abna24