Nous venons de définir dans la précédente section le concept de "l'adolescence" des points de vue islamique et laïc, ainsi que le début de cette étape que constitue la puberté en soulignant la différence entre les deux points de vue sur ce sujet.
Il nous faut à présent déterminer les différents stades et le terme de cette étape.
Les chercheurs laïcs divisent l'étape de l'adolescence en deux stades ou phases comme pour l'étape de l'enfance :
1- La première adolescence: de 13 à 16 ans
2- La seconde adolescence: de 17 à 21 ans
Pour eux les deux stades se distinguent l'un de l'autre par une différence de développement sur tous les plans: mental, psychologique et physique. Sans doute le fait de classer l'âge légal de 18 ans dans le second stade de l'adolescence projette-il un peu de lumière sur la différence de développement entre les deux parties de cette étape.
Pour sa part, la législation islamique a signalé cette différence de développement entre les deux stades, marquée par l'âge légal de 18 ans que les laïcs ont fixé comme le début de la prise de la responsabilité par l'adolescent.
En effet l'Imam (p) dit :
«Le 'aql (la raison, intelligence) et la sottise continuent à rivaliser chez l'homme jusqu'à l'âge de 18 ans. Une fois qu'il atteint cet âge, celui des deux (le 'aql et la sottise) qui est plus dominant chez lui l'emportera sur l'autre».
En faisant référence à l'aptitude mentale (l'intelligence et la sottise) à l'âge de 18 ans, le texte nous signale l'importance de ce stade de l'étape de l'adolescence, qui marque la fin du processus du développement mental. C'est sans doute ce qui explique pourquoi les chercheurs laïcs ont choisi cet âge comme début de la responsabilité de l'individu.
Mais si la législation islamique a lié le début de la responsabilité à la puberté, c'est évidemment parce que la capacité de discernement ou l'état du développement mental permet, à ce stade, de distinguer le bien du mal, lors bien même qu'il n'atteint pas le top de l'aptitude mentale.
En tout état de cause, lorsque la législation islamique lie le commencement de la responsabilité à la puberté, c'est pour déterminer le début et la fin des stades du développement mental.
Il est indubitable que le développement mental ne se fait pas séparément des aptitudes motrices ni des expériences que fournit le monde extérieur, c'est-à-dire le milieu ambiant ou la culture. En conséquence, la détermination de chaque phase ou stade de développement mental s'opère selon deux critères: un critère général qui constitue la règle, et un critère particulier qui est fonction des facteurs extérieurs et leur contribution au processus de développement.
L'âge de 18 ans constitue vraisemblablement la règle générale, d'après le texte précité. Et bien que cette règle ressorte d'un contexte de comparaison entre l'intelligence et la stupidité, elle indique clairement qu'à ce stade une certaine aptitude mentale, forte (intelligence) ou faible (stupidité) se fixe.
Mais cela signifie-t-il, pour autant, que l'âge de 18 ans trace la limite finale du développement mental?
La réponse à cette interrogation se matérialise mieux lorsque nous suivons les détails du point de vue islamique sur les phases de développement de la personnalité pendant l'adolescence et la maturité en général.
Le premier point que nous rencontrons sur cette voie est la détermination de l'âge de 21 ans comme le terme de l'étape de l'adolescence. Car nous avons déjà remarqué que tous les textes islamiques indique que la première et la seconde étape de l'enfance sont de sept ans chacune, et cette étape de l'adolescence étant, elle aussi, d'une durée de sept, à son terme l'individu atteint donc l'âge de 21.
On peut en déduire que l'âge de 21 ans se distingue par une aptitude mentale spécifique, au même titre que l'âge de 7 ans et celui de 14 ans, puisque la détermination de chaque étape est fonction de l'éducation et de son influence sur l'individu.
Là on peut dire que l'existence de ces stades distincts de développement mental dénote la possibilité du passage d'un stade à l'autre et non l'arrêt du développement par exemple ni l'absence d'autres stades de développement qui feraient leur chemin (se situeraient) dans une autre courbe du graphique du développement. Car en effet les textes islamiques nous suggèrent l'existence d'une série d'autres courbes de développement mental, dont celle qui s'arrête à l'âge de 28 ans, comme nous le fait savoir le texte suivant de l'Imam Ali (p) :
«On dispense les enfants jusqu'à l'âge de sept ans, on leur ordonne de prier à l'âge de neuf ans, et on les met dans des lits séparés à l'âge de dix ans. La croissance de leur taille s'arrête à 21 ans et le développement de leur 'aql (intellect) à 28 ans, sauf les expériences (si on ne tient pas compte de l'action des expériences)».(85)
Ainsi à la lumière de ce texte et d'autres que nous avons eu l'occasion de rencontrer, on peut inférer qu'il y a quelque quatre stades de développement qui se dégagent depuis la puberté : à 14 ans, 18 ans, 21 ans et 28 ans.
Chacun de ces quatre stades se caractérise par un développement spécifique qui lui est associé. L'âge de 14 ans est associé à la puberté (l'apparition de la sexualité), celui de 18 ans au degré de l'intelligence et de la stupidité, celui de 21 ans à la fin de la croissance de la taille, et celui 28 ans à la fin du développement de l'aptitude mentale, non associée aux autres aptitudes.
Maintenant, si on revient vers la psychologie laïque, on remarque qu'elle n'a pas arrêté une position claire et précise à ce sujet, et qu'elle présente au contraire des points de vue divergents. Ainsi, certains psychologues fixent la fin du développement mental à l'âge de 16 ans, d'autres à 19 ans, d'autres encore à 22 ou 23 ans. D'aucuns le conçoivent comme étant en état de continuation durant toute la troisième décennie, c'est-à-dire qu'ils s'accordent avec la limite de 28 ans soulignée par l'Imam Ali (p).
Vu ces divergences de vues qui divisent la psychologie laïque, il est difficile de se fier à l'une d'entre elles pour déterminer un âge précis comme étant le terme du développement mental.
En revanche la législation islamique a tranché la question en divisant l'étape de la maturité (sur le plan du développement mental) en plusieurs courbes de développement, tout en liant celles-ci à toutes les autres aptitudes motrices (physiques), ce qui permet de conclure que l'âge de 28 ans marque le terme du développement mental en tant qu'indépendant de toutes les autres aptitudes.
Là encore une question se pose : en fixant la limite du développement mental à l'âge de 28 ans, la législation a-t-elle fait de cet âge le terme de toutes sortes de développement mental? Ou bien laisse-t-elle encore la porte ouverte à d'autres stades de développement, serait-ce d'un autre type, en fonction de l'existence d'autres facteurs extérieurs? En fait cette question s'impose, lorsqu'on se réfère à la fin du texte précité de l'Imam Ali (p), où l'expression en incise «sauf les expériences» qui suit immédiatement l'énoncé «et la fin du développement de leur 'aql à 28 ans» nous laisse interrogateurs.
Il est clair que l'Imam Ali (p) excepte de la règle de 28 ans "les expériences individuelles". Il est clair aussi que l'incise «sauf les expériences» laisse deviner que certaines aptitudes mentales sont fonction de la nature des expériences que l'homme vit. Ces expériences participent indubitablement à l'aiguisement de l'aptitude mentale. Les recherches laïques, notamment les courants qui tendent à définir l'intelligence par rapport à l'environnement intellectuel vécu, sont prolixes à cet égard.(86)
Toutefois lorsque l'Imam Ali évoque ici "l'expérience" ou le milieu culturel, il entend par là l'incarnation (la matérialisation) de l'aptitude mentale dans le comportement et non pas son influence sur le développement mental héréditaire qui se réalise à l'âge de 28 ans, en dehors de l'action du milieu. Cela veut dire que le rôle du milieu dans ce cas de figure se limite à la traduction des compétences mentales en "acte".
Ceci dit, est-ce les expériences seules qui contribuent à l'incarnation de la compétence mentale, ou bien y a-t-il d'autres facteurs qui entrent en jeu?
Pour répondre à cette question, il faut tenir compte de la série de stades de maturation que la législation islamique définit après l'âge de 28 ans:
1- L'âge de 33 ans
2- L'âge de 35 ans
3- L'âge de 40 ans
4- L'âge de 65 ans
Il faut préciser tout d'abord que ces stades se rapportent non pas au développement mental, lequel s'arrête à l'âge de 28 ans, mais à la maturité psychique ou psychologique, laquelle dépend de l'avancement de l'âge et de la richesse des expériences vécues et se traduit par la retenue et la cohérence dans les réactions aux phénomènes de la vie.
Par conséquent, les textes qui évoquent de tels stades, ont trait à la maturité comprise dans ce sens. Et c'est dans ce sens qu'il faut comprendre le texte suivant de l'Imam (p):
«Lorsque l'homme atteint l'âge de 33 ans, il aura atteint le stade le plus complet, et lorsqu'il atteint l'âge de 40 ans, il aura atteint le point final».(87)
Ici, la personnalité atteint le stade le plus complet sur le plan de la maturité psychique et psychologique et non sur le plan du développement (croissance). Il en va de même pour l'âge de 40 ans où la maturité atteint son plus haut degré.
Les textes islamiques qui recommandent à l'individu de se demander des comptes (de faire son auto-critique) et de cesser de commettre des péchés éclairent parfaitement le concept de "maturité" que nous venons de définir.
C'est de cette façon qu'il faut également comprendre le texte suivant :
«Le 'aql de l'homme augmente entre 40 et 65 ans, et diminue après».(88)
Dans ce texte "augmentation" signifie maturation et non développement ou croissance, lors bien même qu'elle soit opposée au mot diminution, laquelle y est utilisée dans son sens propre et habituel, à savoir la diminution des capacités de la personnalité lors du vieillissement.
Le résumé du chapitre : En règle générale, la première étape de l'enfance (1-7 ans) ne joue pas de rôle dans la formation, sauf dans un cadre limité qui commence à la troisième année et s'inscrit dans une progression qui s'étend sur six phases de développement, comme nous avons pu le voir.
La seconde étape, en revanche, revêt une très grande importance sur ce plan. Aussi les responsables des affaires de l'éducation et de l'enseignement doivent-ils concentrer leurs efforts non seulement sur l'enseignement des compétences mentales (la lecture et l'écriture), mais aussi et surtout sur le développement des compétences psychologiques et sociales, en préparant des "travaux pratiques" pour entraîner les enfants à l'acquisition de la confiance en soi, le courage, les relations avec les gens inconnus, la prise de parole dans des réunions publiques etc.
Ces recommandations sont également valables pour l'étape de l'enseignement secondaire et même pour les premières années des études universitaires, c'est-à-dire tout au long des sept années de l'adolescence.
À remarquer que la législation islamique, tout comme les psychologues et les pédagogues (laïcs), fait de l'étape de l'adolescence un prolongement des deux étapes de l'enfance, en tant que soumise au processus de l'entraînement et de l'apprentissage en général.
En raison de son caractère agité et versatile, et à cause de sa nature de période de transition entre l'enfance et la maturité, l'étape de l'adolescence requiert, elle aussi, une part d'apprentissage correspondant à son état d'instabilité. De là, la législation islamique en a fait un appendice de l'étape précédente, lors bien même que l'adolescent assume l'entière responsabilité de son comportement sur le plan des récompenses et des châtiments eschatologiques(89)(spirituel). Donc bien qu'il soit traité en responsable, il a encore besoin d'entraînement pour combler toute imperfection éducative que l'étape précédente n'a pu remplir. Ainsi dans le texte précité : «L'enfant joue pendant sept ans, apprend le livre pendant les sept ans suivants et le licite et l'illicite au cours des sept ans qui suivent», les derniers sept ans (14-21) qui forment l'étape de l'adolescence incarnent le début de l'étape de la puberté où l'adolescent assume la responsabilité de sa conduite (l'accomplissement des obligations et l'abstention des interdits). Cependant l'Imam nous demande d'apprendre à l'adolescent le licite et l'illicite tout au long de cette étape, lors bien même que ce dernier est censé les avoir déjà appris dès le début de sa 14ème année, c'est-à-dire au commencement de sa puberté. Que peut bien signifier cela sinon la mise en exergue et le soulignement de l'importance de cette étape, de la possibilité d'y réformer encore le comportement, et son rôle comme dernière occasion de l'entraînement à l'acquisition du comportement cultuel ?
Les textes islamiques ont signalé clairement le caractère non totalement indépendant de l'adolescent. Le meilleur exemple en est le Hadith du Prophète (P) qui use de la métaphore significative de "ministre" pour désigner son état. Or le ministre tout en ayant de larges pouvoirs qui le différencient du simple citoyen, demeure néanmoins responsable et comptable de ses actes devant le chef de l'État, comme nous l'avons dit. Ses prérogatives restent assignées donc dans un cadre limité. Cela revient à dire que l'adolescent réunit en lui l'indépendance et la non-indépendance. Il est indépendant, mais son indépendance est incomplète. Il a en conséquence besoin d'entraînement pour colmater les lacunes et compléter son indépendance. Il faut donc absolument poursuivre son entraînement au comportement adéquat, comme nous le faisons lors de la seconde étape de l'enfance. Ceci, nous pouvons mieux le comprendre en méditant la suite du document pédagogique du Prophète (P) qui poursuit:
«Et si tu es satisfait de son caractère à l'âge de 21 ans, (tant mieux). Autrement, tape sur son front (abandonne-le), car tu auras fait ce qu'il fallait vis-à-vis d'Allah (tu te seras acquitté de ton devoir envers lui devant Allah)».
Cela indique que la fin de l'adolescence marque la fin des possibilités de l'entraînement et de l'apprentissage de comportement, ou qu'elle est réceptive à la formation du comportement sain, de telle sorte que si l'éducation ne parvient pas à l'entraîner au comportement escompté jusqu'à l'âge de 21 ans, le tuteur aura été quitte devant Allah et sa responsabilité dégagée.
Moralité, les responsables de l'éducation islamique ne doivent pas négliger les étapes de l'enseignement secondaire et universitaire qui couvrent les sept années de l'adolescence, ni se contenter d'enseigner le savoir ou la compétence cognitive. Mais ils doivent insister aussi sur l'apprentissage du comportement en général, comme nous l'avons dit relativement à l'enseignement primaire. Car étant donné que l'adolescence se prête, comme l'enfance, à l'apprentissage du comportement, les éducateurs et les enseignants ont le devoir d'en tenir compte et de prendre un soin particulier de corriger tout comportement que l'étape de l'enfance n'aurait pas pu réformer.
Il est impératif que les éducateurs et les enseignants consacrent des cours pratiques pour l'apprentissage du comportement psychologique et social pendant toutes les étapes de l'enseignement primaire et prêtent à ces cours la même attention qu'ils prêtent à l'enseignement du savoir.
Il est impératif aussi, que les parents et les tuteurs des enfants et des adolescents saisissent cette étape de la seconde enfance (7-14 ans) et celle de l'adolescence (14-21 ans) pour dispenser un entraînement au comportement islamique sur tous les plans, afin de leur épargner les peines et les difficultés de l'étape de la maturité où ils seront confrontés à un environnement qui déborde de facteurs de séduction et de motifs de conflits et de déviation.
1. Mc Dougall (William): Psychologue américain (1871-1938). Sa conception de la psychologie sociale (science dont il fut un des fondateurs) repose sur la notion d'instinct. (cf.:"An Introduction to social Psychology").
2. "Al-Wasâ'il" (Wasâ'il al-Chî'ah), Bâb 9, hadîth 2.
3. "Nahj al-Balâghah", prône 15, p. 54, éd.: Manchûrât al-A'lamî.
4. Sourate al-Nisâ', 4: 76.
5. "Al-Bihâr" (Bihâr al-Anwâr), Tom.1, p. 117: Al-'Aql wa-l-Jahl.
6. "Le ça", "le moi" et "le surmoi" (NdT)
Pour clarifier les découvertes complexes de l'exploration psychanalytique, Freud a élaboré deux modèles successifs de l'appareil psychique. A partir de 1920, le modèle freudien définitif comporte trois instances: "le ça", "le moi" ou ego et "le surmoi".
La première instance, le ça, représente les tendances sexuelles et agressives. Freud appelait ces tendances «pulsions» (Triebe), et non pas «instincts», pour indiquer leur caractère inné. Ces pulsions intrinsèques réclament une satisfaction immédiate; le ça est ainsi dominé par le principe de plaisir. Les derniers ouvrages de Freud reflètent une évolution de ces pulsions et montrent le lien entre le biologique et le psychique.
La deuxième instance est le moi, qui est appelé à apporter les moyens de la satisfaction; il est le domaine des fonctions de la pensée, de la perception et du contrôle moteur, aptes à évaluer précisément les conditions de l'environnement. Le moi doit remplir sa fonction d'adaptation, ou test de la réalité, qui peut l'obliger à différer la satisfaction des pulsions instinctives émises par le ça. Le moi développe ainsi des mécanismes de défense afin de résister aux pulsions socialement inacceptables. Ces mécanismes comportent l'exclusion des pulsions du champ de la conscience, la projection (processus d'attribution à autrui de ses propres désirs ignorés) et la réaction (mise en place d'un modèle comportemental directement opposé aux besoins inconscients pressants). Ces mécanismes de défense sont déclenchés lorsqu'une situation anxiogène brutale, traduite parfois par une bouffée d'angoisse, rappelle l'existence des pulsions inacceptables.
Une pulsion du ça peut devenir inacceptable si la réalité empêche sa satisfaction; elle est plus souvent repoussée à cause des interdits que les autres - en particulier les parents - imposent à l'individu. L'ensemble de ces demandes et de ces interdits constitue la majeure partie de la troisième instance, à savoir le surmoi; celui-ci détient une fonction de contrôle du moi dans le cadre des normes intériorisées qui sont imposées par la figure parentale. Si les injonctions du surmoi sont ignorées, l'individu peut se sentir honteux ou coupable.
Selon la théorie freudienne, la formation du surmoi coïncide avec la résolution du conflit dipien. Cette origine le rapproche d'une pulsion: il est en partie inconscient et peut générer des sentiments de culpabilité qu'aucune transgression consciente ne justifie. Il peut arriver que le moi ne soit pas assez fort pour concilier les demandes du ça, du surmoi et du monde extérieur. Si le moi est bloqué dans ses conflits précédents, appelés fixations ou complexes, ou s'il revient à des satisfactions antérieures et à des modes anciens de fonctionnement, ces situations constituent une régression. Il redevient plus sensible aux pressions qui s'exercent sur lui. S'il ne peut plus fonctionner normalement, il ne maintiendra son intégrité et sa fonction de contrôle qu'en développant des symptômes névrotiques exprimant ces tensions. (Encyclopédie Microsoft Encarta 97)
7. «Raconte en toute vérité l'histoire des deux fils d'Adam: ils offrirent chacun un sacrifice: celui du premier fut agréé; celui de l'autre ne fut pas accepté; il dit alors:"Je vais te tuer!". Le premier répondit: "Dieu n'agrée que les offrandes de ceux qui Le craignent. Si tu portes la main sur moi, pour me tuer, je ne porterai pas la main pour te tuer. Je crains Allah, le Seigneur des mondes. Je veux que tu prennes sur toi mon péché et ton péché, et que tu sois au nombre des hôtes du Feu". - Telle est la rétribution des injustes - . Sa passion le porta à tuer son frère; il le tua donc et se trouva alors au nombre des perdants». (Sourate al-Mâ'idah, 5: 27-30)
8. En 1904, Pavlov a découvert que, si l'on fait sonner une cloche chaque fois qu'un chien est sur le point de recevoir de la nourriture, on parvient à provoquer un flux réflexe de salive qui persiste même si on ne lui donne rien à manger. Pavlov a montré que si l'on fait régulièrement précéder un événement biologique important (comme le fait de présenter sa nourriture à un sujet animal) par un événement arbitraire (le tintement d'une cloche par exemple), la cloche devient le signal de la nourriture: l'animal salive et s'apprête à manger lorsqu'il entend la cloche. Son comportement est donc un réflexe conditionné par la cloche. (NdT)
9. Placebo : Pharm. Substance neutre que l'on substitue à un médicament pour contrôler ou susciter les effets psychologiques accompagnant la médication. Méthode du placebo. (Le Petit Robert), Ndt.
10. "Bihâr al-Anwâr", Tom 1, p. 97, Al-'Aql wal-Jahl.
11. Lorsque l'homme est conscient du rôle qu'Allah lui a assigné sur la terre.
12. "Al-Kâfî", Tom. 2, p. 13.
13. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 4, Hadith 4.
14. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 31, Hadith 3.
15. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 31, Hadith 2.
16. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 31, Hadith 5.
17. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 34, Hadith 2.
18. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 83, Hadith 6.
19. L'eugénique: science qui étudie et met en uvre les moyens d'améliorer l'espèce humaine, en cherchant soit à favoriser l'apparition de certains caractères (eugénique positive), soit à éliminer les maladies héréditaires (eugénique négative), fondée sur les progrès de la génétique. «Vers 1870, le cousin de Darwin, Francis Galton, fonde l'Eugénique scientifique, dont l'objet, selon lui, doit être double: entraver la multiplication des inaptes et améliorer la race en favorisant la reproduction des plus aptes» (J. Rostand). L'eugénique est un problème de bioéthique. (Le Petit Robert) Ntd.
20. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 24, Hadith 3.
21. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 7, Hadith 1.
22. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 61, Hadith: "Préliminaire de l'acte sexuel".
23. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 63, Hadith 1: "Préliminaire de l'acte sexuel".
24. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 34, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
25. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 34, Hadith 2: "Les Statuts des enfants".
26. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 23, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
27. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 33, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
28. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 23, Hadith 3: "Les Statuts des enfants".
29. Cette affirmation, nous avons pu en trouver la confirmation scientifique récente et incontestable pendant la traduction de la présente section de ce livre, lorsque nous sommes tombé, au hasard de notre lecture, sur le petit article suivant publié dans le journal de "La Presse" (Montréal, Canada, le 22 août 2001, page A9: Santé), sous le titre : "L'intelligence d'un bébé allaité": «Les mères qui allaitent moins de trois mois risquent d'affecter le développement intellectuel de leur bébé, selon une étude qui paraît aujourd'hui dans "Archives of Disease in Chilhood". Les chercheurs norvégiens ont évalué les capacités intellectuelles et motrices de 345 enfants choisis au hasard à l'âge de 13 mois, puis à l'âge de 5 ans. Ils ont aussi noté la durée de l'allaitement. Près des deux tiers des enfants avaient été nourris au sein pendant six mois et plus; 17%, moins de trois mois. La durée de l'allaitement n'a pas affecté le développement moteur. Mais les enfants de 13 mois qui avaient été nourris au sein pendant moins de trois mois avaient de moins bons résultats que la moyenne aux tests de capacité mentale; à l'âge de cinq ans, leur intelligence était moins élevée que les enfants allaités pendant six mois au moins ou plus. Ces différences subsistaient même en tenant compte d'autres facteurs touchant le statut des mères, comme leur niveau d'éducation. Les auteurs suggèrent que les facteurs associés à l'allaitement, notamment l'intimité, peuvent être importants pour le développement cognitif de l'enfant, tout comme les éléments nutritifs connus dans le lait maternel». (NdT).
30. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 78, Hadith 5: "Les Statuts des enfants"
31. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 23, Hadith 1: "Les Statuts des enfants"
32. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 23, Hadith 4: "Les Statuts des enfants"
33. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 76, Hadith 6: "Les Statuts des enfants".
34. Tout musulman est comptable (responsable) de ses actes et de ses obligations devant Allah dès qu'il atteint la majorité légale. En d'autres termes il est assujetti (mukallaf) aux obligations et aux interdictions de la Loi islamique. L'assujettissement (taklif) commence donc avec la majorité légale. Avant cet âge, le musulman est non-assujetti.
35. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 83, Hadith 4: "Les Statuts des enfants".
36. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 82, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
37. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 83, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
38. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 83, Hadith 7: "Les Statuts des enfants".
39. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 82, Hadith 3: "Les Statuts des enfants".
40. Cette étude a été réalisée au début des années 1980 (NdT).
41. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 82, Hadith 2: "Les Statuts des enfants".
42. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 13, Hadith 4: "La prière mortuaire".
43. Il y a une différence de taille et d'une importance primordiale entre les théories laïques et la législation islamique en ce qui concerne le rôle de l'enfance dans la formation de la personnalité, car elle touche au principe de la responsabilité chez l'adulte. Pour les théories laïques qui attribuent à l'étape de l'enfance un rôle décisif et déterminant dans la formation de la personnalité future de l'individu, le comportement et la conduite de l'adulte étant prédéterminés par l'éducation reçue ou les circonstances vécues pendant l'enfance, sa responsabilité est sinon dégagée, du moins partielle, lorsqu'il se livre à des agissements condamnables. En revanche, la législation islamique qui considère l'adulte comme comptable et respon-sable de ses actes, récuse le rôle déterminant de l'enfance dans la formation définitive de la personnalité de l'adulte, et insiste sur la conscience de ce dernier et sa capacité à réformer son comportement et ses caractères acquis pendant l'enfance. (Ndt)
44. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 88, Hadith 3: "Les Statuts des enfants".
45. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 89, Hadith 3: "Les Statuts des enfants".
46. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 89, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
47. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 90, Hadith 2: "Les Statuts des enfants".
48. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 63, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
49. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 91, Hadith 3: "Les Statuts des enfants".
50. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 91, Hadith 2: "Les Statuts des enfants".
51. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 91, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
52. Puisqu'ils avouèrent leur jalousie à leur frère Yûsuf: «Par Dieu ! Dieu t'a préféré à nous !» (Sourate Yûsuf, 12: 91).
53. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 82, Hadith 4: "Les Statuts des enfants".
54. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 86, Hadith 7: "Les Statuts des enfants".
55. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 86, Hadith 9: "Les Statuts des enfants".
56. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 84, Hadith 6: "Les Statuts des enfants".
57. Secte islamique déviée qui professe, entre autre, que le péché ne contredit pas la foi.
58. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 84, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
59. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 84, Hadith 5: "Les Statuts des enfants".
60. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 83, Hadith 2: "Les Statuts des enfants".
61. Puis on le laisse jusqu'à ce qu'il vienne au terme de ses six ans, où on lui apprend comment prier, comment s'agenouiller et comment se prosterner et ce jusqu'à l'âge de sept ans. Lorsqu'il aura complété ses sept ans, on lui dit :"Lave-toi le visage et les (paumes des) mains". S'il le fait, on lui dit : "Fais la prière", et ce jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de neuf ans, où on lui apprend à faire la Prière (çalât) et l'ablution (wudhû'), sous peine, le cas échéant, de punition corporelle, s'il les néglige."
62. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 3, Hadith 2: "Le nombre des prières obligatoires et surérogatoires".
63. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 4, Hadith 1: "Le nombre des prières obligatoires et surérogatoires".
64. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 14, Hadith 1: "Le contrat et les conditions de vente".
65. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 33, Hadith 1: "Du gain".
66. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 44, Hadith 3: "Les statuts des testaments".
67. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 44, Hadith 2: "Les statuts des testaments".
68. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 127, Hadith 4: "Les préliminaires de l'acte sexuel".
69. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 128, Hadith 1: "Les préliminaires de l'acte sexuel".
70. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 127, Hadith 2: "Les préliminaires de l'acte sexuel".
71. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 67, Hadith 2: "Les préliminaires de l'acte sexuel".
72. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 9, Hadith 2: "La peine prescrite de l'adultère".
73. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 85, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
74. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 74, Hadith 5: "Les Statuts des enfants".
75. "On doit séparer les lits des garçons, des filles et des garçons, et des filles entre elles, à l'âge de dix ans".
76. "Si l'enfant atteint l'âge de dix ans, il est permis de faire un testament en sa faveur".
77. Dans le cadre de la doctrine freudienne, la sexualité adulte constitue l'aboutissement d'un processus complexe de développement commencé dès l'enfance!; ce processus met en jeu différentes fonctions et zones corporelles (zones orale, anale et génitale) qui correspondent à des stades de l'évolution de la relation avec les adultes, et d'abord avec les parents. La période dite dipienne est d'une importance fondamentale. L'enfant atteint entre quatre et six ans un stade de développement qui lui permet pour la première fois d'éprouver un attachement émotionnel de type amoureux pour le parent de sexe opposé!; il réagit simultanément comme le rival de son parent du même sexe. L'immaturité physique et la pression sociale de l'image parentale (le triangle père-mère-enfant) condamnent l'enfant à refouler ses désirs dans le non-dit, le non-fait, c'est-à-dire l'inconscient, et transforment son premier pas vers l'âge adulte en un échec. Ce refoulement inexpliqué par l'enfant provoque chez lui la peur de ses fantasmes. La solution que l'enfant invente face à cette crise émotionnelle et le niveau de persistance de ses attachements, de ses frayeurs et de ses fantasmes détermineront l'essentiel de sa vie affective adulte, en particulier ses choix d'objets amoureux.
Chaque stade du développement établi par Freud représente un type de zones de plaisir (ou zones érogènes). Dans le premier, le stade oral, l'activité sexuelle n'est pas séparée de la fonction de nutrition (succion du sein)!; le deuxième, dit sadique anal, se caractérise par la rétention-expulsion des matières fécales!; le troisième, le stade phallique, précède la phase de latence entre deux et cinq ans, elle-même suivie à la puberté par le stade génital. Dans le stade phallique, les deux sexes se réfèrent à l'organe génital masculin.
Le complexe d'dipe, qui apparaît dans le stade phallique, correspond à l'ensemble des investissements affectifs que l'enfant porte aux deux parents: il éprouve de la haine pour le parent de même sexe et de l'amour pour le parent de sexe opposé. (Op.cit., Encyclopédie Microsoft Encarta 1997)
78. Voir note précédent
79. L'adolescence correspond au passage d'un individu dépendant à un individu indépendant dont l'identité va lui permettre de communiquer avec les autres d'une manière adulte. (Encyclopédie Encarta, 1997) NdT.
80. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 83, Hadith 1: "Les Statuts des enfants".
81. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 83, Hadith 7: "Les Statuts des enfants".
82. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 44, Hadith 12: "Les Statuts des Testaments".
83. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 4, Hadith du préliminaires des actes cultuels".
84. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 2, Hadith 2 : "Les Statuts de la mise sous tutelle".
85. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 74, Hadith 5: "Les Statuts des enfants".
86. Le psychologue français Jean Piaget a montré que l'adolescence est le stade où la pensée formelle opérationnelle commence: elle se caractérise par des pensées impliquant une logique déductive. Piaget suppose que cette étape survient chez tous les individus, quelles que soient leurs expériences éducatives ou apparentées. Toutefois, cette hypothèse n'a pu être étayée par des preuves expérimentales!; ces dernières montrent, au contraire, que la capacité des adolescents à résoudre des problèmes complexes est fonction de l'accumulation de connaissances et de l'éducation. (Encyclopédie Encarta) (Ntd).
87. "Wasâ'il al-Chî'ah", Bâb 97, Hadith 5: "Le Jihâd contre le soi".
88. "Bihâr al-Anwâr", page 131, Tom 1, "Le 'aql et le Jihâd".
89. Nous entendons par "eschatologique" ce qui se rapporte à la Vie future, l'Au-delà. (Ntd)
source : sibtayn