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les objectifs g)n)raux Du mouvement de la force En islam et leur relation Avec le fondement De la

LES GRANDS OBJECTIF DE LA FORCE EN ISLAM: L'ASPECT PASSIF Nous savons que la force dans l'histoire représentait un problème aux catégories de dépossédés et d'opprimés, car elle donnait aux plus forts le moyen pratique d'exploiter les plus faibles et de les persécuter, c'est ce qui a poussé ces catégories, dan
les objectifs g)n)raux Du mouvement de la force En islam et leur relation Avec le fondement De la

 LES GRANDS OBJECTIF DE LA FORCE EN ISLAM: L'ASPECT PASSIF

Nous savons que la force dans l'histoire représentait un problème aux catégories de dépossédés et d'opprimés, car elle donnait aux plus forts le moyen pratique d'exploiter les plus faibles et de les persécuter, c'est ce qui a poussé ces catégories, dans le passé et à présent, à déployer tous leurs efforts et énergies pour se doter d'une force qui leur permit de se défendre et de défendre leurs nobles positions dans la vie.

Nous savons aussi que l'existence de la force, de toute force, incite l'esprit à être hautain, tyrannique et à exercer sa domination sur les autres, car elle suscite en lui le désir de s'affirmer, et le racisme vis-à-vis des autres. Sans doute, le verset suivant signale cette vérité: «Non, non! Vraiment, l'homme se rebelle dès qu'il se voit au large». (Coran IVC, 6-7).
 

En outre, nous remarquons que beaucoup de tendances et de mouvements, aussi bien maintenant que dans le passé, ont tenté et tentent encore de développer cette agressivité dans leurs sociétés, comme c'est le cas des mouvements nazis et fascistes ainsi que de bien d'autres mouvements fondés directement ou indirectement sur le racisme, et engendrant les différentes formes de colonialisme nouveau et ancien.

Il y avait pourtant d'autres tendances qui ont uvré, à travers leurs idées et leurs pratiques éducatives, en vue d'éloigner l'homme de cette agressivité. Elles ont réussi ainsi des tentatives missionnaires merveilleuses en ramenant l'homme vers les grands objectifs de la vie, qui font de la force un moyen de protéger le message contre les ennemis et de lui permettre ainsi de mouvoir dans leur pensée, leur action missionnaire, leur pratique et l'application de leurs devoirs, à partir d'une position de liberté. C'est là que nous rencontrons la force de l'Islam. Il nous faut donc rechercher l'ambiance que l'Islam peut créer à l'intérieur de l'homme musulman dans le cadre de la vie islamique générale, pour que cette force grandissante demeure un facteur de bien et non un facteur de mal, et pour qu'elle se transforme en un instrument qui protège la vie contre ses ennemis et non un instrument de sa destruction, basé sur la vanité et la domination absolue.

Nous pouvons remarquer tout cela dans la nature de la foi en Dieu, dans ce que cette foi inspire à l'homme concernant la force, à travers la relation entre le Créateur et la créature dans les objectifs généraux de l'Islam, et dans les objectifs directs de combat.

De tout ce qui précède, nous tirons une conclusion déterminante: l'Islam n'accepte - en aucun cas - que l'homme utilise la force qu'il possède dans aucune voie de la corruption et de l'agression contre la vie, par une simple humeur personnelle maladive ou pour des avidités personnelles. Au contraire, il veut que l'homme l'expose dans les domaines qui édifient sa vie sur un fondement solide de foi, de justice te de paix.

Nous allons essayer de mettre les points sur les (i) dans chacun des éléments qui créent l'ambiance que l'Islam veut susciter chez l'homme et dans le mouvement de la vie pour prévenir la force contre elle-même ainsi que contre sa propre déviation.

1- Tout d'abord, notons que la foi profonde en Dieu Puissant et Capable, et dont la puissance et la capacité sont illimitées, empêche l'homme qui a conscience de cette vérité et la vit pleinement, de se livrer au tyran et aux facteurs psychologiques déviés, susceptibles de l'amener à agresser les autres par sa force; et ce en sentant la force absolue de Dieu qui domine la sienne et devant laquelle il se diminue, se réduit, s'humilie et, par conséquent, s'abstient de pratiquer l'injustice et l'agression contre les gens. Le vers suivant est à cet égard évocateur:

Ton il dort alors que celui qui a subi ton injustice est réveillé;

Il prie Dieu pour qu'il se venge de toi;

Or, l'il de Dieu ne dort pas.

Un autre poète a dit:

Il n'y a pas une main qui ne soit dominée par celle de Dieu;

Ni un injuste qui ne soit soumis à quelqu''un de plus injuste que lui.

Le noble Coran ne se contente pas d'évoquer le châtiment que Dieu réserve dans l'au-delà aux injustes, mais essaie, dans plusieurs versets, de nous décrire l'image des tyrans et des despotes qui avaient gouverné les gens par la violence, la sévérité et la brutalité, et comment Dieu les a punis dans ce bas monde pour leur corruption et leur despotisme, en les faisant périr impitoyablement par les foudres, les secousses, le cri, etc., ce qui fait réfléchir les autres à la malheureuse fin qui les attendrait s'ils venaient à suivre le même chemin et à avoir la même conduite. Dieu dit:

«N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a traité les "Ad" et "Irâm", la ville à la colonne, une ville telle que jamais on n'en créa de semblable dans aucun pays et les "Thamoud" qui creusèrent le roc dans la vallée, et Pharaon, avec ses épieux; enfin tous ceux qui, dans le monde, étaient rebelles et multipliaient les scandales? Ton Seigneur abattit sur eux le fouet du châtiment. Ton Seigneur est celui qui observe tout». (Coran, LXXXIX, 6-14).

2- Dans ce domaine, nous envisageons les objectifs islamiques qui s'écartent beaucoup des objectifs agressifs et déviés vers lesquels l'homme court dans le mouvement de la force et de la vie.

Ainsi, dans la force islamique, nous ne trouvons pas cette force animée par le sentiment de besoin de s'affirmer - et d'exprimer cette affirmation de soi - à travers des gestes démonstratifs d'orgueil et de vanité.

Il est à noter, sur ce point, que les nobles versets coraniques s'appliquent à mettre à nu ceux qui se vantent de leur force dans la société, l'expriment par différentes attitudes démonstratives, et à faire d'eux ainsi que des attitudes qu'ils adoptent et des positions qu'ils prennent vis-à-vis des autres, un objet de moquerie. Dieu a dit:

«Ne parcours pas la terre avec insolence. Tu ne peux ni déchirer la terre ni atteindre à la hauteur des montagnes». (Coran XVII, 37).

C'est l'image de ceux qui essaient d'exprimer leur sentiment personnel de grandeur en marchant puissamment sur terre, de telle sorte qu'ils rehaussant le cou et les épaules dans un style hautain, et frappent de leurs pieds la terre pour affirmer leur puissance. Là, le verset coranique intervient pour leur dire: «Quoi que vous frappiez de vos pieds la terre, vous ne pourriez la pénétrer ni y laisser la moindre trace; l'effet de vos gestes s'arrête au seuil de la douleur qui vous atteint à la suite de la violence de votre coup de pied, et quoi que vous allongiez votre coup, vous ne pourriez atteindre la hauteur des montagnes! Pourquoi donc tous ces vains efforts? Pourquoi toute cette peine? Pourquoi tous ces gestes démonstratifs insensés?»

Dans un autre verset nous apercevons sans doute la même image, mais dans un autre cadre qui représente la persistance dans la moquerie d'une façon exaltante. Dieu a dit:

«Ne détourne pas ton visage des hommes; ne marche pas sur la terre avec arrogance. Dieu n'aime pas l'insolent plein de gloriole». (Coran XXXI, 18).

Il a comparé l'homme qui tord son cou au chameau qui fait la même chose lorsqu'il est atteint de «Sa`r» (4). Nous laissons au lecteur le soin d'imaginer la somme d'ironie dans l'image de cet homme qui essaie de se donner une apparence de grandeur devant les autres, mais qui découvre - les autres aussi - que son image n'est autre que celle d'un chameau atteint de maladie.

3- La force que l'Islam choisit pour la vie, n'est pas celle qui se meut par un: besoin intrinsèque de détruire l'entourage pour soulager un complexe d'infériorité, refoulé dans le subconscient. Au contraire, cette force représente une attitude dans laquelle l'homme fait face à lui-même par un mouvement de lutte psychologique déterminante qui conduit à une ouverture sur le Message au lieu de se renfermer sur "soi"; c'est ce que nous trouvons dans l'imploration de Dieu faite par l'Imam Ali Ibn al-Hussein Zayn al-Abidine:

«Mon Dieu, je ne serais jamais victime d'une injustice tant que vous me donnerez la force de me défendre, et je ne serais jamais injuste, sachant que vous êtes capable de me la reprendre».

Dans cette prière de demande significative, l'homme demande à Dieu d'être l'ennemi de son "moi" et fait recours à la force et à la puissance de Dieu pour maîtriser les penchants à l'injustice, latents en lui et provoqués par le sentiment de sa propre capacité d'exercer une injustice envers les autres.

Dans la même prière de demande, l'Imam formule une autre requête:

«...et empêche-moi de nuire à tout fidèle et à toute fidèle, à tout Musulman et à toute Musulmane...»

Dans une autre prière de demande, nous constatons comment cette âme pieuse se transcende tellement, que le sentiment d'être injuste envers les autres équivaut pour elle au sentiment de subir l'injustice des autres et refuse et hait autant l'un que l'autre:

«Mon Dieu, de même que TU m'as fait détester l'injustice pour moi, empêche-moi d'être injuste moi- même».

Comme si l'Imam Zayn al-Abidine implorait Dieu pour le prévenir contre toute velléité d'injustice envers les gens, en cultivant en lui le sentiment de haine envers cette tendance à l'injustice, de même qu'il voue une haine intérieure pour l'injustice des autres envers lui.

Ce sentiment spirituel et noble laisse voir la pureté intérieure qui s'agite dans le tréfonds du "moi" et se transcende pour se concrétiser en un sentiment humain envers ceux qui lui ont fait mal et l'ont agressé par la force traîtresse qu'ils possèdent. Il pense à leur sort dans l'Au-delà, lorsqu'ils seront entre les Mains de Dieu qui leur fera subir son châtiment et ses supplices à cause de leur agression contre lui et l'atteinte qu'ils ont portée à sa dignité.

Il pense à eux à la manière de celui qui détient la clé d'une situation dans l'Au-delà. Car dans une telle situation, l'ayant droit se trouve auprès de Celui qui a le Pouvoir de sanctionner le coupable et Qui ne pardonne pas si l'ayant droit, lui-même, pardonne. Il pense à eux d'une façon humaine d'une part, réaliste de l'autre. D'une façon humaine, parce qu'il ne veut pas que quelqu'un soit tourmenté et torturé à cause de lui. Réaliste, car, en tant qu'homme, il sent qu'il a commis une erreur envers Dieu, de même que ce quelqu'un a commis une erreur envers lui. Il veut donc pardonner à ce dernier afin qu'il puisse lui-même en prétexter pour demander la grâce de Dieu, Lequel est plus Généreux et plus Miséricordieux que lui.

En effet, Dieu ne pourrait lui demander de pardonner à celui qui lui a fait mal, tout en le punissant pour sa désobéissance et sa révolte contre Lui. Ainsi, la situation est soumise à une opération de calcul: demander un pardon contre un pardon accordé, et une miséricorde contre une miséricorde; c'est le principe de la Bonté de Dieu et de Sa Miséricorde qui inspire l'humanisme et le pragmatisme de cette idée.

Voici quelques extraits de cette prière de demande dans laquelle le sentiment humain se transcende avec chaque mot de souhait et chaque geste d'humilité:

«Mon Dieu! Si quiconque de Tes serviteurs venait à me prendre ce que tu lui as interdit et à me violer ce que Tu lui as proscrit, et que je venais à mourir ou qu'il venait à mourir sans s'être acquitté envers moi, pardonne-lui le mal qu'il m'eût fait et absous ce qu'il m'eût dérobé. Ne lui tiens pas rigueur de ce qu'il eût commis contre moi ni ne le dénonce pour ce qu'il eût gagné à mes dépens. Fais du pardon que je lui accorde et de l'aumône que je lui fais, la plus pure des aumônes des donateurs et le meilleur des liens de ceux qui prient pour s'approcher de toi. Compense mon pardon à son égard par ton pardon envers moi, et ma prière pour lui par ta miséricorde, afin que chacun de nous se réjouisse de Ta Faveur et ait le salut de Ta Bienfaisance.

»Mon Dieu! Si quiconque de tes serviteurs venait à être lésé par moi ou que je venais à lui porter préjudice et s'il venait à subir une injustice par moi ou à cause de moi sans que je lui rende justice ou sans qu'il puisse recouvrir son droit (...), satisfais-le à ma place par Ta Faveur, indemnise-le Toi-même et puis dispense-moi du verdict de Ton Jugement, et préserve-moi de Ta Sentence, de Ta Justice, car ma force ne peut résister à la vengeance et mon énergie est impuissante devant Ta Colère.

»Si Tu m'imposais ce que je mérite justement, Tu me ferais périr, et si Tu ne me couvrais pas de Ta miséricorde, Tu m'anéantirais».

C'est une âme pieuse et paisible qui se soucie de la vie, du repos et de la paix de tout le monde. Ses soucis de ce monde et de l'Au-delà, consistent à se mouvoir, à penser et à prier pour alléger les fardeaux qui pèsent sur les épaules des gens et débarrasser ceux-ci des tracas de la vie et des péchés du travail, afin que tout le monde se réjouisse de la miséricorde de Dieu, dans ce bas monde et dans l'Au-delà.

C'est là, l'âme islamique qui expulse de l'intérieur tout complexe d'infériorité pour réorienter le "moi" vers une ouverture consciente qui accueille avec bienveillance tout le monde, les amis et les ennemis. Tel est donc l'un des traits caractéristiques de l'esprit islamique qui se distingue par une âme généreuse, aspirant sans cesse à gravir les échelons des valeurs...

4- La force à laquelle aspire l'Islam n'est pas celle qui se meut pour consolider les bases du colonialisme et de la domination, lesquels veulent asservir les peuples et leurs patries afin de s'emparer de leurs sources naturelles et matières premières, et de les transformer en un champ d'investissement et d'exploitation et en un marché de consommation pour l'écoulement des produits industriels et agricoles des Grandes-Puissances; c'est exactement ce qu'ont fait et font encore les anciens et les nouveaux colonialistes, lorsqu'ils utilisent leur force politique et militaire pour humilier et asservir des peuples, animés pour cela, par le sentiment de leur supériorité raciale, et d'autre part, par le besoin en matières premières que les pays opprimés et colonisés produisent pour alimenter l'industrie des pays colonisateurs, comme c'est le cas pour les richesses naturelles telles l'or, l'argent et les autres métaux dont se sert l'industrie pour se développer et prospérer.

Tout cela constituait une des raisons pour lesquelles l'ancien et le nouveau colonialismes - européens ou américains - ont colonisé directement ou indirectement nos pays. Parmi les raisons directes de ce colonialisme, le besoin des pays colonialistes d'écouler leurs produits agricoles et industriels, des produits de consommation ou des instruments de guerre. C'est pourquoi les colonisateurs créaient à ces peuples de nouveaux besoins dont ils pouvaient bien se passer, afin de les accoutumer à leur civilisation industrielle et de façonner leur personnalité à l'image de cette civilisation, pour qu'ils restent attachés naturellement à tous leurs domaines particuliers et généraux.

Partant de ce principe, ils (les colonialistes) provoquaient des émeutes et des guerres, créaient des problèmes, empêchaient le développement des activités industrielles dans les pays en voie de développement qui luttent pour se doter d'une force susceptible de les rendre capables de se tenir debout, en produisant eux-mêmes leurs propres articles de consommation et d'autres produits nécessaires. Mais les pays colonialistes, les en empêchent en transformant leur économie en une économie de guerre qui absorbe toutes leurs richesses et qui les offre, comme une proie facile et alléchante, à leurs instruments de guerre. Un tel résultat est la conséquence naturelle des problèmes intérieurs et extérieurs que les colonialistes provoquent chez les pays en développement et qui débouchent sur la guerre. De cette façon, le jeu colonialiste continue jusqu'à ce que les pays en développement succombent à la faillite économique sous la pression des charges militaires et de l' accumulation des dettes. Ainsi, une fois complètement ruinés, ils tombent de nouveau dans les filets des colonialistes.

L'Islam désapprouve cette conception de la force, car il refuse a priori le principe sur lequel elle est basée: la force au service de la domination. Dans le noble Coran, plusieurs versets parlent en détail des tyrans de l'histoire, de leur façon de gouverner, de leurs crimes contre leurs peuples, de leurs tentatives de diviser les rangs de ces derniers pour pouvoir exercer le pouvoir sur cette base en profondeur et en étendue.

En parlant de Pharaon, le Coran nous brosse un tableau typique du gouverneur qu'il faut combattre et dont la puissance doit être détruite, et évoque l'appel de Moïse et son message qui visent à sauver le peuple de ce tyran et de son régime tyrannique, sévère et brutal. Dieu a dit:

«Pharaon était arrogant sur la terre, il était au nombre des pervers». (Coran X, 83).

et:

«... à Pharaon et aux chefs de son peuple. Ils se montrèrent orgueilleux. C'étaient des gens hautains ». (Coran XXIII, 46).

et:

«Pharaon était hautain sur la terre. Il avait réparti les habitants en sections; il cherchait à affaiblir un groupe d'entre eux: il égorgeait leurs fils et laissait vivre leurs filles. C'était un fauteur de désordres. Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été humiliés sur la terre; Nous voulions en faire des chefs, des héritiers; Nous voulions les établir sur la terre et montrer ainsi à Pharaon, à Haman et à leurs armées ce qu'ils redoutaient». (Coran XXVIII, 4-6).

Ainsi, ces versets ont passé en revue tous les cas où la faiblesse des opprimés est exploitée de telle façon que la force dont est dotée le gouverneur devient un point de départ de la corruption dont quelques exemples typiques sont mentionnés dans l'histoire de Pharaon. Puis, ils nous font part de la victoire que Dieu promet aux opprimés s'ils suivent Sa Volonté en épousant les causes de la victoire telles qu'elles sont précisées dans les messages divins, l'exemple en est la victoire de Moïse sur Pharaon qui a été noyé dans la mer.

Le Coran nous décrit d'autres types de ces tyrans qui ont utilisé leur force pour opprimer impitoyablement les dépossédés; il nous montre également comment Dieu leur a fait subir les supplices pour les faire périr, lorsqu'ils n'ont pas voulu entendre les bonnes paroles et les conseils sincères des prophètes auxquels Dieu avait envoyé des Messages pour mettre fin aux injustices des tyrans; il s'agit des Ad, le peuple de Houd que le Coran a évoqué dans plusieurs versets, faisant état de leur grande force tyrannique d'une part, de leur mauvaise utilisation de cette force d'autre part, pour nous faire comprendre que Dieu ne veut pas que la force qu'IL confère à l'homme s'achemine dans ce sens, et que si elle ne reprenait pas le bon chemin, c'est Lui qui en serait à l'affût tôt ou tard, comme IL était à l'affût de tous les anciens tyrans et injustes.

Dieu a dit:

«Les Ad ont traité les prophètes de menteurs, lorsque leur frère Houd disait: "Ne craindrez-vous pas Dieu? Je suis pour vous un Prophète digne de foi. Craignez Dieu et obéissez-moi. Je ne vous demande pas de salaire, mon salaire n'incombe qu'au Seigneur des mondes. Bâtirez-vous sur chaque colline un monument pour vous divertir? Habiterez-vous des châteaux, comme si vous deviez être immortels? Quand vous êtes violents, vous êtes violents comme des tyrans. Craignez Dieu et obéissez-moi. Craignez Celui qui vous a pourvus de ce que vous savez: il vous a pourvus de troupeaux et d'enfants, de jardins et de sources. Oui, je redoute pour vous le châtiment d'un jour terrible". Ils dirent: «Il nous est indifférent que tu nous exhortes ou que tu ne nous exhortes pas. Notre conduite est seulement conforme à celle des Anciens. Nous ne serons pas châtiés. Ils le traitèrent de menteur et nous les avons anéantis. Il y a vraiment là un signe, mais la plupart des hommes ne sont pas croyants». (Coran XXVI, 123-139)

Ainsi, nous constatons que, dans beaucoup de versets, l'Islam refuse ce principe (de la force et de la corruption). Car les objectifs islamiques concernant toutes les énergies que Dieu créa et crée dans l'univers pour l'homme et les autres créatures, s'écartent de toutes formes de corruption sur la terre, de toutes formes d'orgueil dans la vie, puisque l'Islam a pris pour point de départ l'élimination de la corruption et du sentiment personnel de fierté dédaigneuse et de grandeur creuse de ceux qui veulent faire croire aux gens qu'ils sont investis de droits divins qui leur permettent de dominer les autres. C'est ce que nous pouvons déduire de ce noble verset:

«Nous assignons cette Demeure dernière à ceux qui, sur la terre, ne veulent être ni altiers, ni corrupteurs. La fin appartient à ceux qui craignent Dieu». (Coran XXVIII, 83).

En effet, dans ce noble verset, il y a deux critères par lesquels Dieu apprécie l'homme:

1- Le refus de la volonté de domination.

Cette volonté a pour cause le sentiment de l'homme d'être supérieur aux autres et, partant de là, sa volonté de concrétiser ce sentiment dans les rapports mutuels entre lui et eux. C'est ce qui l'amène à justifier tout comportement qui le conduit à ce but, et c'est ce que l'Islam refuse justement, car il veut susciter chez l'homme un nouveau sentiment qui fait de lui un être semblable aux autres et sans aucun privilège, il peut certes s'en distinguer par certains aspects, de même que les autres peuvent être différents de lui par certains autres aspects. Mais ce qui le distingue ne lui donne pas des droits particuliers sur les autres, de même qu'il n'accepte pas que les autres aient des droits sur lui par les qualités qui les distinguent de lui.

2 . Le refus de la corruption.

Dieu n'aime pas la corruption et déteste l'action des corrupteurs, opposée aux grands objectifs de l'Islam, lesquels visent à édifier la vie terrestre et céleste sur un principe de bon droit (haq), comme l'a dit Dieu:

«Nous les avons créés en toute vérité». (Coran XXXXIV, 39)

Or, le "haq" sur lequel se sont fondés les Messages et les pratiques des Prophètes, ne peut être établi que par la justice et la réforme, comme Dieu l'a dit dans la sourate al-Hadid:

«Nous avons envoyé nos prophètes avec des preuves indubitables. Nous avons fait descendre avec eux le livre et la balance afin que les hommes observent l'équité». (Coran LVII, 25).

Les évocations faites par le noble Coran varient dans leur présentation des types humains qui se servent de leur propre puissance - financière ou sociale - pour corrompre et dominer le pays et les serviteurs, et nourrir leurs penchants criminels qui découlent de leurs complexes d'infériorité. Le Coran nous explique, dans des styles divers, les conséquences de leurs conduites et de leurs agissements dans ce bas monde et dans l'Au-delà, pour nous faire comprendre son refus de ces types et de leur façon de se servir de la force.

Dieu nous cite l'exemple d'un homme qui lance des slogans de "haq", de justice et de réforme, en demandant aux gens de le soutenir pour avoir une position forte à partir de laquelle il pourrait les réaliser, mais qui, après avoir obtenu ce qu'il avait demandé, et tenu les affaires bien en main, renie ses engagements et se met à exécuter ses arrières-pensées et ses plans de corruption et de destruction:

«Il en est parmi les hommes dont la parole concernant la vie de ce monde te plaît. Il prend Dieu à témoin du contenu de son cur, mais c'est un querelleur acharné. Dès qu'il te tourne le dos, il s'efforce de corrompre ce qui est sur la terre, il détruit les récoltes et le bétail. - Dieu n'aime pas la corruption - Lorsqu'on lui dit: "Crains Dieu", la puissance du péché le saisit: son passage sera la Géhenne: quel détestable lit de repos!» (Coran II, 204 -206)

Dieu nous dit, en parlant de Qaroun:

«Nous lui avions donné des trésors dont les seules clés semblaient lourdes à une troupe d'hommes robustes. Son peuple lui dit: "Ne te réjouis pas! Dieu n'aime pas ceux qui se réjouissent!" Au milieu des biens que Dieu t'a accordés, recherche la demeure dernière. Ne néglige pas ta part de la vie de ce monde. Sois bon comme Dieu est bon pour toi. Ne recherche pas la corruption sur la terre. - Dieu n'aime pas ceux qui sèment la corruption -. Qaroun dit: "Je ne dois ce qui m'a été donné qu'à la science que je possède." Ne savait-il pas que Dieu avait fait périr avant lui des générations plus redoutables que lui par la force et plus importantes en nombre? - Les coupables ne seront pas interrogés sur leurs péchés -». (Coran XXVIII, 76-78).

Il s'agit de cet homme qui, se sentant doté d'une puissance financière, se permet toute action et toute attitude, et ne daigne pas entendre les: prêches qui lui conseillent d'employer ses forces pour le bien et de cesser de les diriger vers le mal; car il se croit l'artisan de cette puissance et pense qu'aucune force - pas même Dieu - ne peut rien contre elle, et que par conséquent personne n'a le droit de tutelle sur ce qu'il veut faire et ce qu'il ne veut pas faire.

Dieu transmet l'image de cet homme et d'autres à l'histoire dans laquelle les grandes puissances de finances, d'armes et d'autres... impressionnent les gens mais finissent vite par succomber sous les lois de Dieu concernant la vie et ses législations relatives à l'univers, lesquelles détruisent toutes les forces qui prennent la voie de péché, d'agression et de tyrannie.

La fin de cet homme ne diffère pas de celles de ses semblables dans l'histoire: «Nous avons fait engloutir par la terre Qaroun et sa maison. Il n'avait pas de troupe pour le secourir - en dehors de Dieu -. Personne ne lui porta secours. Ceux qui, la veille, avaient souhaité se trouver à sa place... il semble certain que les incrédules ne sont pas heureux». (Coran XXVIII, 81-82)

En un mot, le Coran désapprouve tous ces types de forces méchantes et indique à l'homme les objectifs qu'il doit poursuivre à travers les forces qu'il possède et la ligne qu'il doit suivre; ce qui se résume ainsi: la force que proclame l'Islam, ne se meut ni avec ni pour la corruption; elle est pour le Bien et avec tout ce qu'il entreprend, partout et en tous temps.



* * *


Nous pouvons résumer ce volet de notre cours en ces termes: l'Islam n'approuve pas l'utilisation de la force en vue de la réalisation d'objectifs opposés aux valeurs islamiques; car la force et ces moyens sont un don de Dieu; par conséquent la religion de Dieu ne peut permettre à l'homme de l'utiliser contrairement à sa volonté.

De cette façon, les lignes essentielles de l'aspect moral de la force se détermine par le côté passif de l'objectif; ainsi l'aspect passif de la force se transforme en une qualité morale pour le fort qui empêche sa force de s'étendre et se mouvoir vers la direction opposée aux valeurs islamiques; alors que la ligne active de la force représente, dans cette direction, un acte contraire à la valeur morale; car la moralité de tout acte suit la règle générale de la structure morale dans la vie: si la règle dans l'Islam repose sur la compatibilité avec les préceptes et les interdictions de Dieu, qui vont dans l'intérêt supérieur de l'homme, la morale pratique ne pourrait que se mouvoir dans cette direction et verser dans ses cours, exactement comme les sources qui jaillissent et se transforment en fleuves offrant à la vie la verdure, la fertilité, l'irrigation, la beauté, et comme les racines qui s'enfoncent dans les profondeurs pour donner aux tiges la sève, le fruit et la fraîcheur.

Car, si les sources cessaient de jaillir, de couler et de donner, ou si les pierres accumulées les empêchaient de partir vers des lieux lointains, les fleuves se transformeraient en étangs qui ne tarderaient pas à sécher ou à disparaître, et si les racines cessaient d'absorber l'eau de la terre qui donnent vie aux tiges, celles-ci se transformeraient en bois...

Telle est la vie dans tous ses aspects; la branche y est un prolongement de la souche, sinon elle s'en sépare et devient un atome perdu dans le vide.


source : sibtayn
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