introduction :
nous avons parfois besoin, pour décrire certaines situations, ou clarifier certaines vérités, d’une terminologie particulière qui n’est pas à notre portée. c’est ce genre de problèmes que nous rencontrons lorsque nous abordons la question de l’au-delà.
en effet, nous employons des termes, des phrases et des expressions qui relèvent de notre culture terrestre limitée. la langue avec laquelle nous nous exprimons se limite à l’environnement où nous vivons, c’est pourquoi nous avons besoin d’une autre vision et d’une autre langue pour appréhender l’autre monde.
ainsi, il y a des points communs entre la vie de ce bas monde et celle de l’au-delà, car dans chacune d’elles, on trouve le bonheur et le malheur, mais à des degrés différents.
voici quelques unes de ces différences :
1 - écart séparant l’action et son résultat :
l’au-delà se distingue par le fait qu’il existe un écart entre l’action et son résultat, en sorte que la première se réfère à la culture et le second à la moisson. c’est pourquoi l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui a dit : « aujourd’hui c’est l’action sans le jugement, tandis que demain sera le jugement sans [l’occasion de se racheter par] l’action ».
2 - le bonheur parfait et le pire supplice dans l’au-delà :
l’homme, en ce bas monde est tantôt malheureux, tantôt heureux. la vie est donc un mélange de succès et d’échecs, de bonheur et de malheur. dans le monde de l’au-delà, la félicité est réservée aux gens du paradis, tandis que la souffrance est réservée aux gens de l’enfer.
3 - le séjour éternel :
toute chose prend fin en ce bas monde. toute chose est limitée dans la vie de l’homme et toute chose est passagère, vouée à la disparition. la vie de l’au-delà par contre, est éternelle. ainsi les gens du paradis sont éternellement heureux. le noble coran dit à cet effet : « le paradis promis à ceux qui craignent Allah est comparable [à un jardin] arrosé par des ruisseaux. ses produits consommables et ses ombrages seront perpétuels ».
4 - la volonté de l’individu sera pareille à la volonté d’Allah :
Allah, transcendant soit-il dit : « lorsque nous voulons une chose, nous disons seulement : ‘sois !’ et elle est ». il en sera de même pour l’homme au paradis, il lui suffit de désirer une chose pour qu’il l’obtienne. les gens du paradis jouiront de ce privilège et ils auront tout ce qu’ils désireront conformément à la parole sacrée : « auprès de leur seigneur leurs désirs seront comblés ; telle est la rétribution de ceux qui pratiquent le bien ».
l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui a dit : « tous ces fruits divers enveloppés d’une écorce sont cueillis sans peine et satisfont les désirs de ceux qui les cueillent ».
5 - un monde débordant de quiétude et de paix :
ce bas monde est fondé sur la concurrence et les luttes partisanes. l’au-delà par contre est un monde plein de quiétude, de paix et de sérénité, car il est plus proche d’Allah, exalté soit-il. ainsi, plus on se rapproche d’Allah et mieux on proclame son unicité, ce qui élimine toute idée de concurrence et de lutte.
le coran dit en décrivant la vie au paradis : « ceux qui me craindront seront [par contre] en des jardins et [parmi] des sources [où il leur sera dit] : ‘entrez-y paisibles et confiants’. nous aurons arraché de leurs coeurs toute haine. ils seront sur des trônes, assis fraternellement, les uns en face des autres. ils n’auront à y supporter aucune fatigue et ils n’en seront pas expulsés ».
dans un autre verset il dit : « a eux la demeure du salut, auprès de leur seigneur dont [ils auront mérité] la protection par leurs oeuvres, [sur terre].
6 - supplice et châtiment terribles :
la raison ne peut imaginer la réalité du supplice réservé aux infidèles dans la vie de l’au-delà. le noble coran dit à cet égard : « et qu’est-ce qui te fera connaître ce qu’est la hutama ? [c’est le feu allumé d’Allah qui atteindra les coeurs des réprouvés ! ».
il dit encore : « croyants, préservez vos personnes et vos familles d’un feu auquel les humains et les pierres serviront de combustibles ». « la géhenne est devant lui. sa boisson sera un mélange de pus et de sang. il l’avalera à petites gorgées non sans difficultés. la mort l’assaillira de toute part, mais il ne mourra pas car il subira ensuite un gros châtiment ».
7 - rupture des rapports
la résurrection est caractérisée par la fin de rapports et de facteurs influents qui existaient et avaient un rôle en ce bas monde. cela signifie que la vérité éclatera en dévoilant les fausses apparences. le coran dit à cet effet : « lorsque les meneurs se déclareront irresponsables, à la vue du supplice, de ceux qui les auront suivis, qu’entre les uns et les autres tous les liens seront rompus ».
ce jour là, tous les facteurs influant sur les choses et les êtres disparaîtront. il ne subsistera que l’unique essence : « [ce sera] le jour où nulle âme ne pourra [faire] quelque chose en faveur d’une autre âme. ce jour là, l’ordre sera à Allah ».
ce sont là quelques caractéristiques de l’au-delà, outre celles se rapportant à la responsabilité individuelle et au sort réservé à chacun.
l’homme, subit ici-bas un sort commun qu’il partage avec ses concitoyens, comme c’est le cas de personnes voyageant par bateau.
cependant, dans l’au-delà, chacun assume la responsabilité de ses actions et de ses péchés. ainsi, on pourrait voir par exemple, ici-bas, certains se sacrifier pour les autres, ou encore une maman risquer sa vie pour sauver celle de son enfant en danger, alors qu’une telle situation est impossible le jour de la résurrection, car l’homme ne se préoccupera plus que de lui-même à tel point qu’il voudra sacrifier le monde tout entier rien que pour échapper au terrible sort qui l’attend.
le paradis et la géhenne existent-ils effectivement ?
cette question est envisagée sous deux rapports : certains excluent leur existence et croient qu’ils seront créés après la disparition de ce monde. mais la plupart des théologiens affirment qu’ils existent effectivement. d’ailleurs, ils argumentent en fournissant des preuves puisées dans la raison et la chaîne des garants de la tradition Islamique.
le noble coran dit à cet égard : « redoutez le feu réservé aux mécréants ! ».
il y a également l’allusion faite par le coran à l’événement de l’ascension : « et certes, il l’a vu une autre fois près du lotus de la limite, non loin de l’asile paradisiaque ».
les versets attestent clairement l’existence effective du paradis et de l’enfer. d’autres versets font allusion à l’existence du paradis et de l’enfer dans ce monde comme c’est le cas du verset 21 de la sourate al-hadîd.
l’existence effective du paradis et de l’enfer se révélera lorsque le voile sera levé et que les secrets se manifesteront au grand jour. il y a des récits qui confortent cette idée, tout en soulignant l’impossibilité de la science à prouver le contraire.
la voie du salut :
peut-être avons nous pris connaissance, même brièvement, de la nature de l’au-delà, et particulièrement le terrible sort réservé aux pécheurs. existe-t-il une issue pour le salut ? y a-t-il moyen d’échapper à ce supplice terrifiant ? supplice que l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui décrit dans sa célèbre prière invocatrice ainsi : « Ô seigneur, toi qui sais que je suis trop faible pour endurer la moindre épreuve en ce bas monde dont les malheurs sont pourtant de courte durée, comment donc pourrais-je supporter l’épreuve de l’au-delà et son terrible châtiment qui lui, est de longue durée, et dont on ne peut se soustraire car ayant provoqué ta colère, ta vengeance et ton mécontentement, que ne peuvent supporter les cieux et la terre.
le repentir, première étape :
tout comme les maladies de l’organisme possèdent un remède et un traitement, les maladies « spirituelles » à leur tour en possèdent un qui est le repentir. puisque il y a un remède à tout, le remède du péché est le repentir et le pardon qu’on demande à Allah.
l’importance du repentir : le repentir est l’espoir qui permet à l’homme de s’en remettre à Allah. les prophètes ont de tout temps incité les pécheurs à implorer le pardon d’Allah et de se tourner vers lui, car il est le créateur, le clément et le miséricordieux. d’ailleurs le fait de désespérer de la clémence divine est considéré comme une infidélité et une désobéissance.
si l’homme n’œuvre pas pour son salut et n’essaye pas de se corriger, il versera davantage dans la perversité et dans l’égarement. s’il n’y avait pas de moyen de se repentir et de se tourner vers Allah, très peu de gens atteindraient la félicité, tandis que le restant de l’humanité sera voué à l’enfer.
les effets du repentir : le repentir produit des effets extrêmement bénéfiques. ainsi, il purifie le cœur du repenti des péchés. le noble coran dit à cet égard : « exception faite de ceux qui se repentent, croient et font de bonnes oeuvres : [pour] ceux-là, Allah changera leurs mauvaises actions en actions méritoires, [car] Allah absout et fait miséricorde ».
il apparaît d’après ce verset, que le repentir ne consiste pas seulement à purifier l’homme des péchés, mais bien plus, il transforme les péchés en oeuvres pies.
grâce au repentir, le sujet devient aimé par Allah exalté soit-il : « Allah aime ceux qui se repentent ».
les récits rapportent également qu’Allah se réjouit du serviteur repenti comme se réjouirait l’homme ayant retrouvé ses chameaux et sa nourriture après les avoir perdus dans le désert. la prière invoquant le pardon est exaucée.
le repentir, de par ses multiples effets, redonne espoir à l’homme. il lui permet tout d’abord de réintégrer sa dignité d’être humain. car le péché plonge l’homme dans les ténèbres et l’éloigne alors de la vérité. cependant, par le repentir, l’homme est éclairé et retrouve sa véritable nature. dès lors le cœur qui s’était auparavant endurci telle une pierre, s’attendrit et retrouve sa bonté.
la nature du repentir : le repentir, est par définition, le regret. cependant le repentant qui a des regrets pour les péchés en raison de leur caractère répréhensible, se résout à ne plus récidiver. d’autre part, si le regret était formulé pour d’autres raisons, comme par exemple la peur d’une faillite financière ou de pertes humaines, il ne peut être considéré comme tel. car le repentir implique la résolution à ne plus commettre de péché, et ce ne serait pas le cas si le repentir était formulé pour d’autres raisons qu’un remords ressenti suite à un péché ou une action répréhensible.
le repentir doit répondre à certaines conditions :
1 - le moment du repentir : jusqu'à quel moment l’homme peut-il reporter le repentir ? jusqu’au jour de la résurrection ? jusqu’au moment de la mort ? ou avant que n’intervienne celle-ci ? ou alors juste après avoir commis le péché ?
réponse : le repentir est un devoir devant s’effectuer immédiatement après avoir commis le péché. il ne doit pas être ajourné. la tradition rapporte que l’agitation dont font l’objet les gens de la géhenne est due à l’ajournement de leur repentir. mais cela n’implique pas pour autant que le repentir ne soit pas agréé s’il intervient tardivement.
car le repentir reste possible jusqu’au moment fixé par le noble verset : « il n’y a pas de rémission pour ceux qui font le mal et qui disent, à l’article de mort : ‘certes, nous nous repentons maintenant’ ». il apparaît dès lors que le délai imparti à l’homme pour se repentir s’achève au moment de l’agonie.
2 - s’acquitter des droits des gens : le péché, c’est aussi léser les gens dans leurs droits. ainsi pour pouvoir se repentir de cette faute, il est nécessaire de restituer ces droits qui peuvent évidemment être physiques ou moraux.
3 - s’acquitter du devoir envers Allah : si le péché résulte de la négligence du devoir envers Allah, il est nécessaire alors de s’acquitter de cette dette qui peut s’effectuer de deux façons différentes : soit en s’acquittant de certaines tâches comme la prière, le jeûne, l’aumône...), soit en le faisant moralement, c’est-à-dire en décidant de ne plus commettre de péchés, cesser la consommation d’alcool par exemple, tout en regrettant profondément ce qu’on a fait.
l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui, dit au sujet du repentir et de la recherche du pardon : « sais-tu ce que signifie la recherche du pardon ? c’est une attitude de noble rang qui implique six obligations :
la première, c’est le regret pour ce qui est passé. la deuxième, c’est la résolution à ne plus récidiver. la troisième, c’est que tu dois t’acquitter vis à vis des gens que tu as lésés dans leurs droits, afin que tu rencontres Allah, pur. la quatrième, c’est de s’acquitter de tous les devoirs négligés.
la cinquième, c’est que tu dois te soucier au point de perdre toute la chair due aux gains illicites, jusqu'à ce que ta peau colle aux os et que se renouvelle une autre chair. la sixième, c’est que tu devras faire goûter à ton corps la douleur de l’obéissance au même titre que tu lui as fait goûter le plaisir de la désobéissance, et à ce moment là tu diras, « j’en demande pardon à Allah ».
naturellement, certains facteurs jouent un rôle important sur la rémission des péchés du repentant par Allah, comme l’intention sincère, dont il est question dans le verset suivant : « Ô croyants, repentez vous sincèrement devant Allah ! il se peut que votre seigneur efface pour vous vos mauvaises actions ».
parmi les autres conditions exigées pour la rémission des péchés, il faut éviter d’accomplir intentionnellement toute action interdite par la loi divine. Allah transcendant soit-il dit à cet égard : « la rémission des péchés relève exclusivement d’Allah en faveur de ceux qui font le mal par ignorance et se repentent aussitôt ».
le repentir implique également que le sujet ne récidive pas dans les fautes et n’en fasse pas profession. le repentir est lié au retour du serviteur vers son seigneur qui lui a donné l'occasion de se repentir, car en définitive, c’est lui qui a inspiré au serviteur le repentir. il est dit dans le noble coran : « Adam apprit cependant de son seigneur les paroles exprimant le repentir. Allah se montra indulgent à son égard. Il est, en vérité, Tout Clément, Tout Miséricordieux ».
le sens de ce verset est repris dans la prière invocatrice connue sous le nom de « du‘â’ abi hamza ath-thamâlî » : « mon dieu, je ne t’ai pas désobéi lorsque je t’ai désobéi en reniant ta souveraineté. je ne prends pas non plus à la légère tes injonctions, ni ne défie ton châtiment ou néglige tes menaces. une faute a simplement surgi sur mon chemin et m’a tenté tandis que mes passions m’ont dominé ».
voici à présent la voie du salut : l’homme doit s’efforcer à demeurer toujours propre, car il a, dans sa vie, l’occasion de se racheter et faire des oeuvres méritoires. aussi est-il préférable pour lui de ne pas ajourner cette occasion et de s’abstenir des plaisirs prohibés qui l’entraîneront dans un profond abîme.
l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui, a dit : « oeuvrez pour qu’Allah vous accorde sa miséricorde. la voie est un moyen d’accéder au paradis. et tandis que vous vivez paisibles et libres, les plumes inscrivent vos actions sur les registres. les corps sont sains, les langues déliées, le repentir écouté et les actions agréées ».
l’homme doit se ressaisir et corriger sa faute aussitôt qu’elle a été commise. il doit vivre dans la crainte et l’espérance afin qu’il maintienne son équilibre dans la vie.
la crainte et l’espérance : le sentiment de crainte éprouvé à l’égard d’Allah est seul capable de réprimer la fougue de la passion qui risque de mener l’homme vers la dérive. cependant l’espérance démesurée d’une miséricorde divine supprimera le minimum de peur qui met un frein aux passions déchaînées.
ainsi, l’homme en ayant trop d’espoir en la miséricorde divine, commettrait des péchés sans retenue. en revanche, l’absence de toute lueur d’espoir poussera l’homme au désespoir et le jettera dans l’abîme des péchés tandis qu’il perdra à jamais toute idée de s’en remettre à Allah.
ainsi les bonnes moeurs puisées dans l’Islam, assurent à l’âme humaine un équilibre grâce auquel les sentiments de crainte et d’espérance sont égaux.
hafas dit en parlant de l’Imam Mussa ibn dja‘far : « je n’ai jamais vu d’homme ayant autant de crainte pour lui-même que Mussa ibn dja‘far, ni autant d’espoir. il récitait le coran avec tant de tristesse qu’on avait l’impression qu’il s’adressait à quelqu’un ».
les avantages
parmi les voies qui mènent au salut, il y a les avantages obtenus grâce à l’accomplissement d’oeuvres pies, et la lutte contre les péchés commis. le noble coran dit à ce titre : « les oeuvres méritoires dissipent les péchés ».
étant donné que le noble coran a souligné l’importance de l’oeuvre pie qui constitue une voie vers le salut, celle-ci devra donc toujours accompagner la foi.
résumé :
1 - malgré certains points communs entre les plaisirs et la douleur de ce bas monde et ceux de l’au-delà, il n’en demeure pas moins qu’il existe des divergences essentielles entre ces deux mondes.
2 - pour connaître les caractéristiques de l’au-delà et bien les assimiler, il nous faut une terminologie appropriée afin de rendre leur véritable sens, ce que nous ne pouvons pas faire.
3 - les caractéristiques de l’au-delà sont comme suit :
a) séparation des actions des résultats
b) séparation de la jouissance de la douleur dans la vie.
c) la perpétuité du bonheur et du malheur.
d) ressemblance entre la volonté divine et la volonté du croyant. celle-ci se manifestant par la permission d’Allah, le tout-puissant.
e) l’au-delà est un lieu sûr et paisible.
f) l’au-delà, est également l’inimaginable et terrible supplice.
g) fin et disparition de toute forme de rapports sociaux existant en ce bas monde.
h) chacun connaîtra le sort qui lui est réservé dans l’au-delà individuellement.
4 - le repentir est le premier pas menant vers la voie du salut.
5 - le repentir consiste également dans le profond regret des péchés commis auparavant, outre les autres conditions que l’on doit remplir.
6 - le repentir produit des effets multiples dans le cheminement spirituel en sorte qu’on peut le qualifier de « porte des portes ».
7 - outre le repentir, l’homme doit mener une vie équilibrée entre la crainte et l’espoir, tout comme il doit persévérer dans la bienfaisance.
8 - le paradis et l’enfer sont créés et existent effectivement.
questions et débats :
1 - peut-on apprécier les vérités de l’au-delà à leur juste valeur et les exprimer convenablement ?
2 - quelles sont les différences entre ce bas monde et l’au-delà ?
3 - citez les caractéristiques de l’au-delà et donnez un exemple puisé dans la raison.
4 - le paradis et l’enfer sont-ils effectivement créés ? pourquoi ?
5 - définissez le repentir.
6 - citez quelques effets du repentir.
7 - qu’est-ce que la contrition ?
8 - commentez brièvement les voies qui mènent au salut.
9 - rédigez un exposé concis sur les oeuvres expiant les fautes et les péchés.
source : sibtayn