Pendant le siècle passé, les pays sous-développés, sortant de leur profond sommeil, ont adopté le modèle collectif de gouvernement pour assurer leur progrès et leur développement. Ils n'avaient ni tiré avantage du rôle de la Religion, ni accordé attention à l'aspect le plus faible de leurs lois. De cette façon, leur condition s'était détériorée et le caractère même de leur système social avait laissé refléter un aspect sauvage.
Au contraire, les nations développées avaient compris l'aspect le plus faible de l'application des lois, et pour empêcher celles-ci de tomber dans un échec total, ils se résolurent à adopter une nouvelle méthode d'approche en recourant à des mesures curatives. Elles ont adopté une méthode d'enseignement et d'éducation capable de forger le caractère moral de leurs peuples, et de leur faire croire que les lois constituent un héritage sacré. Ainsi, aucune place n'a été laissée à la violation des lois. Ce type d'entraînement est devenu un instrument conduisant le peuple à s'habituer au respect de la loi.
Toutefois, il faut garder présent à l'esprit que les sociétés qui reçoivent un tel entraînement ont deux directions d'opinion :
1) Selon leur vue et leur croyance, les relations humaines, les besoins de bien-être et la bonté envers les gens, concepts fondés sur des bases réalistes, ont en fait pour origine les Religions Divines, étant donné que depuis des temps immémoriaux, et longtemps avant l'avènement des sociétés bien développées, la Religion avait attiré l'attention des gens sur ces concepts. En réalité, la prospérité que nous constatons dans les sociétés avancées est due aux bénédictions de la Religion.
2) La disposition d'esprit qui a pour origine des idées fantasques et des fantaisies ridicules, comme par exemple le fait de faire croire aux gens que s'ils souffrent et meurent pour la cause de la patrie, leurs noms seront gravés pour toujours sur les pages de l'Histoire.
Il est possible qu'une personne soit influencée par cette sorte de notions et qu'elle puisse se jeter au milieu du champ de bataille, ou tuer un soldat du camp ennemi. Donc, cela pourrait aboutir à certains résultats tangibles ; mais en fin de compte, ces notions apportent beaucoup plus de mal que ce qui a l'air d'être des avantages. En outre, cette sorte de notion peut rendre l'homme superstitieux et détruire même sa faculté de penser rationnellement.
Toutefois, les gens qui ne croient pas en Allah et au Jour du Jugement considèrent la conception de la mort comme une annihilation totale de la vie de l'homme. De telles gens ne sont doués d'aucun sens du jugement et d'aucune faculté de perception leur permettant de réaliser qu'il y a une autre vie après la mort, une vie qui assurera une paix et une prospérité éternelles.
L'homme, de par sa nature même, désire vivement la Religion. Tant qu'il vit, il lutte pour son mieux-être, et pour pouvoir atteindre cet objectif, il se met à la recherche de tous les moyens et recours possibles. Alors qu'il cherche des moyens réels permanents à l'abri de toute défaite, il se heurte à une situation où, dans ce monde, il n'y a pas de moyens qui lui garantissent un succès permanent.
Le désir ardent de l'homme pour la Religion est fondé sur le fait que lorsqu'il veut -sa nature même l'y incite- s'assurer une source permanente de bonheur et de prospérité et compter sur un appui qui ne risquerait pas de se défaire, il réalise que seule la Volonté d'Allah n'est jamais défaillante. De là, la seule Voie pour l'homme de se soumettre à Allah est d'embrasser l'Islam.
A la lumière de ce qui précède, on peut dire avec certitude que ce désir de l'homme inhérent à sa nature est la preuve solide de la véracité des trois Principes fondamentaux suivants de l'Islam :
1) Le monothéisme
2) La Prophétie de Muhammad (Ç)
3) Le Jour du Jugement.
L'intellect de l'homme dépend de sa construction instinctive, et il se manifeste à travers ses sentiments et ses désirs conscients. Par exemple, l'homme ne peut pas prendre, par erreur, l'amitié pour de l'inimitié, ni la sensation de soif qu'il éprouve pour l'apaisement de cette soif. Il est vrai aussi que, parfois, l'homme aspire à être aussi libre que les oiseaux, ou qu'il désire être l'une des étoiles parsemées au firmament. Puisque l'homme désire le plus sérieusement du monde, et du fond de son coeur, une vraie source de bonheur et de prospérité, il ne renonce jamais à son espoir de réaliser son but.
Dans cet univers, si cette source intarissable (Allah) n'existait pas, l'homme, avec sa nature instinctive perméable, n'aurait jamais pu réfléchir à cette question.
En outre, s'il n'y avait pas une paix et un confort absolus après la mort, comme cela est envisagé, et si le Code de la Religion qui nous est parvenu par l'intermédiaire de la Prophétie n'était pas vrai, il n'y aurait pas de désir palpitant dans le coeur de l'homme pour la réalisation de la paix et du confort.
source : sibtayn