L’Imam Al-Ridhã est le fils du septième Imam et il est né le 11 Dhou Al-Hijja en 143 de l’Hégire à Médine. Son père était le septième l’Imam et sa mère se nommait Al-Oumou Al-Banin.
Il passa son enfance avec son père. Alors qu’il était enfant, son père le nomma devant tous ses disciples comme Imam suivant.
Ali fils de Yaqt’in a rapporté: J’étais chez l’Imam Moussã Al-Kãdhim lorsque son fils, Ali, rentra. L’Imam dit alors: Ố Ali fils de Yaqt’in! Mon garçon que voici, est le maître de mes enfants.
Hichãm fils de Hakam était également présent et après l’avoir entendu dit a moi:L’Imam vient de t’informer que son fils serait l’Imam après lui.
Le huitième Imam parvint à l’Imamat après le martyre de son père. La période de son Imamat coïncida avec le califat de Hãroun et de ses fils Amin et Ma’moûn. Après la mort de Hãroun, Ma’moûn devena le Calife de Bagdad et Amin était le Calife de Khorãssãn.
Peu à peu Leur conflit se termina par des guerres sanglantes et par l’assassinat d’Amin et Ma’moûn devint Calife. Jusqu’a ce moment-là, la politique des califes Abbassides était devenue progressivement plus dure et plus cruelle envers les Chi’ites.
imam ar’rida
Un des partisans de l’Imam se révolta contre le gouvernement. Son acte causa de grandes difficultés au gouvernement mais Imam ne le convenait pas.
Les Chi’ites de cette époque qui formaient une population considérable avaient accepté les Imams comme les véritables califes du Prophète. Ils estimaient que le califat était très loin de l’autorité sacrée de leurs Imams car le califat ressembla à la cour des rois Persans et des empereurs romains et il était gouvernée par des gens indignes.
La persistance d’une telle situation était dangereuse et constituait une sérieuse menace pour le califat. Ma’moûn essaya de trouver une nouvelle solution à ces difficultés politiques que ses prédécesseurs Abbassides n’avaient pas pu les résoudre.
Donc Ma’moûn choisit le huitième Imam comme son successeur, espérant ainsi surmonter deux difficultés: empêcher de se rebeller les descendants du Prophète contre gouvernement.
Ma’moûn demanda à l’Imam de venir de Médine à Marw. Lorsque l’Imam y arriva, Ma’moûn lui offrit le califat et ensuite la succession du califat. L’Imam s’excusa et refusa sa proposition. Finalement l’Imam accepta la succession, à condition qu’il ne se soit pas mêlé dans les affaires gouvernementales ni la nomination ni la révocation des agents gouvernementaux.
imam ar’rida
Cet événement eut lieu en 200 de l’Hégir. Ma’moûn avait un grand intérêt pour la traduction des œuvres intellectuelles et scientifiques en arabe. Il organisa des réunions et invita les savants des différentes religions .Ils se réunissaient et débattirent sur les questions scientifiques et académiques.
Le huitième Imam participa également à cette assemblée et assista à leur discussion. Finalement ils reculèrent devant l’Imam.
L’Imam profitait des occasions pour propager l’Islam. L’Imam avait un frère qui s’appelait Zayd. Celui-ci était instigateur d’une révolte sanglante dans la ville de Bassora.
Il brûlait les maisons et pillait leurs biens sous prétexte qu’ils avaient accepté le gouvernement Abbasside. Il était bien évident que l’Imam n’était pas content des actes de son frère et il ne cachait pas son indignation en face de cette forme d’insurrection.
L’Imam lui dit: Ố Zayd! Qui est-ce qui t’a poussé à verser le sang? Est-ce que des gens de Kouffa ont sugéré à toi que Fãtima Al-Zahrã interdirait le feu de l’enfer pour ses enfants? Gare à toi, Zayd, cette parole ne nous concerne ni à toi, ni à moi et ne concernait qu’Al-Hassan (que le salut de Dieu soit sur lui) et Al-Hussayn(que le salut de Dieu soit sur lui)! Ils ne le méritaient que pour leurs qualités. Zayd répondit à l’Imam:Mais, je suis ton frère!
L’Imam répondit à Zayd: Tu es mon frère tant que tu n’obéis pas à Dieu!
Puis l’Imam récita ces versets: Et Noé invoqua son Seigneur et dit: Ố Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges.
Dieu dit: Ố Noé, il n’est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demande pas ce dont tu n’as aucune connaissance. Je t’exhorte afin que tu ne sois pas un nombre des ignorants
S.Houd versets 45 et 46.
Zayd! Par Dieu! Chaque être peut recevoir ce qui est chez Dieu par son obéissance et sa soumission envers lui! Cette attitude prouve l’intégrité de l’Imam face aux actes de son propre frère.
imam al-ridhã
L’IMAM ET LE POUVOIR
Ma’moûne avait proposé sa succession à l’Imam car le Calife avait bien calculé l’impact de sa proposition qu’il était: retourner le gouvernement aux vrais principes de l’Islam. Mais l’Imam savait bien que Ma’moûne n’était pas un homme qui abandonna le pouvoir et que sa proposition n’était qu’une duperie afin de gagner la sympathie des Musulmans.
Finalement l’Imam se contraignit de l’accepter et posa une condition:il (Imam) ne s’ingérerait pas dans les décisions du pouvoir (L’Imam ne voulait pas qu’on puisse imputer un acte injuste à la famille du Prophète).
Ce fut donc la première fois qu’un héritier n’eu pas le pouvoir exécutif tandis qu’il serait le futur successeur du Calife. Le 5 Ramadhãn de l’an 201 de l’Hégire, les Musulmans jurèrent à l’Imam d’obéir à lui comme le futur successeur du Califat. Un jour Ma’moûne demanda à l’Imam de diriger la prière de l’Aïd Al-Fitr. L’Imam rappela son conditions a qu’il ne participerait au pouvoir. Ma’moûne dit que c’était vrai mais il était comme un acte religieux.
imam al-ridhã
L’Imam accepta de diriger la prière à une condition qu’elle aurait lieu selon les rites du prophète. Ma’moûne accepta et ordonna que la prière soit faite derrière l’Imam. Les Musulmans de l’époque se habituèrent de prier au jour de l’Aïd Al-Fitr avec un protocole spécial .Mais ce jour-là, ils se étonnèrent de la simplicité du lieu.
Ils s’impatientaient de prier derrière l’Imam et ils disaient:Dieu est grand sans arrêt. L’atmosphère devint tel que les espions du Calife lui dirent que les conditions n’étaient pas bonnes, que la popularité était trop et que cela était dangereux pour Ma’moûne.
Ma’moûne décida d’empêcher la prière de l’Aïd Al-Fitr et envoya un message à l’Imam: petit-fils de l’envoyé de Dieu! Nous t’avons sûrement fatigué, alors que nous ne voulons que l’apaisement pour toi! Reviens donc! L’Imam changea le chemin.
imam al-ridhã
Il voulait utiliser l’Imam pour stabiliser son pouvoir. Ce jour là, Ma’moûn réalisa rapidement qu’il a fait erreur, car les chi’ites se propagèrent rapidement et ils respectaient beaucoup à l’Imam. Finalement il fut empoisonné l’Imam et l’Imam se martyrisa le 17 Safar en 203 de l’Hégire. L’Imam fut enterré dans la ville de Tus en Iran, qui se nomme actuellemen
source : tebyan