Le pardon aux vaincus
Après la guerre de Jamal et la fuite des gens de Bassora, l’Imam ‘Ali (AS) déclara une amnistie générale alors que les vainqueurs en général, considéraient les biens et les femmes des vaincus comme leur propriété.
L’Imam ‘Ali (AS) a pardonné aux gens de Bassora leur violence et leurs délits, les avertissant bien sûr dans une lettre, du danger que représenterait pour eux, la moindre entorse aux règlements.
«Vous savez ce que vous avez fait avec moi, quel serment vous avez violé et de quelle hostilité vous avez fait preuve à mon égard mais je vous ai pardonnés, mon sabre a épargné les fuyards, j’ai accepté ceux qui s’étaient repentis et j’ai fermé les yeux sur vos fautes. Si vous refaites des erreurs, fomentez les mêmes projets d’opposition et d’hostilité, mon armée est prête, les généraux sont en selle et si vous nous y obligez, je vous attaquerai de telle sorte que la guerre de Jamal vous semblera minime bien que je connaisse la valeur de vos généraux et ce que vous disent les conseilleurs. Je n’autoriserai jamais l’oppression des bienfaisants ni ne briserai le serment fait avec les gens sincères».
Nahjol Balãghe, lettre 29
Quand le calme revint à Bassora, l’Imam ‘Ali (AS) désigna Abdoullah ben Abbas comme gouverneur et retourna à Koufa. On l’avertit qu’Abbas ne se comportait pas bien envers les gens de Bassora, l’Imam ‘Ali (AS) envoya sur le champ, une lettre qui est la 18ème lettre du Nahjol Balãghe disant:
«Sache que Bassora est aujourd’hui, le siège du diable et un terrain propice à la fitna, cependant conduits-toi bien avec les gens et fait disparaitre la terreur de leur cœur. On m’a rapporté ton mauvais comportement et ta violence envers la tribu de Bani Tamim. Les hommes de Bani Tamim sont des gens forts dont le courage n’a jamais cessé de se manifester dans les combats, que ce soit avant et après l’Islam, personne n’a pu les devancer. Fais donc preuve de patience»
source : tebyan