Que nous a fait Hussayn ibn Ali ?
Que le monde devienne fou de lui
Les uns, prêts à se sacrifier, les autres, à assassiner.
Nous aurait-il donc ensorcelé ?
Le verdict du cœur est sans appel,
N’écoute pas la flûte de Ray,
Car tu n’en goûteras pas le raisin,
Ni même n’en sentiras-tu le parfum.
Vile âme instigatrice du mal,
Que ne fais-tu taire ce sifflement,
Qui m’invite en murmurant,
A dissimuler le sain jugement.
L’Histoire n’est plus la même avant et après lui
Les gens eux-mêmes n’ont plus le choix,
Victorieux, repenti, déçu ou trahi,
Tu es avec, ou contre lui.
Leur outre est vide et la nôtre déborde,
Leurs épées peinent à étouffer la voix,
De ceux qui ont dévolu leur choix,
Sur un chevalier décapité mais droit.
« Quel secret se cache derrière Kerbala ? »
Le martyr de répondre à l’assoiffé,
« Viens boire l’eau qu’ils t’ont refusée »
Ne vois-tu pas le héros te tendre sa dextre,
Qu’importe que l’ennemi s’acharne,
Il n’atteindra qu’au plus les rives de l’Euphrate.
Reprend de cette main bénie l’étendard,
Arme toi de patience, et cours vers la victoire.
Téhéran, le 6 janvier 2008
source : tebyan