Quant à la parole divine: «N’est-il pas temps, pour ceux qui ont la foi, que leur cœurs se soumettent humblement au rappel de Dieu et à la vérité qui a été révélée?» (Cor. 57.16), peut-être concerne-t-elle la foi formelle, qui consiste à être convaincu de ce qu’a apporté le Prophète, que Dieu prie sur lui [et sa famille], car la foi véritable est inséparable d’un certain degré d’humble soumission; à moins qu’il ne soit question, dans ce noble verset, de degrés accomplis de l’humble soumission. De manière analogue, [le terme de] “savant” est parfois appliqué à quelqu’un qui est passé du degré du savoir à celui de la foi, et il est probable que ce soit à de telles personnes qu’il est fait allusion dans le verset: «Seuls craignent Dieu les savants d’entre Ses serviteurs» (Cor. 35.28).
Dans le langage du Coran et de la Sunna, “savoir”, “foi” et “islam” ont été appliqués à des degrés divers dont l’exposé sortirait du cadre de ces pages.
Bref, il est indispensable que, grâce à la lumière du savoir et de la foi, le pèlerin de la voie de l’au-delà – tout particulièrement celui qui avance avec ce moyen d’ascension qu’est la Prière – se fasse humblement soumis et enracine autant que possible en son cœur ce frêle reflet d’une réalité divine et cette lueur provenant du Tout-Miséricordieux, voire qu’il puisse préserver cet état dans toute sa Prière. Même s’il est au début quelque peu ardu et difficile, pour des gens comme nous, d’en faire un état stable et constant, avec un peu de pratique et d’ascèse du cœur, c’est une chose forte réalisable.