La transcription du Hadith se faisait à l’époque des Imams (p) sur des planches, des plaques ou des feuilles en forme de cahiers qui contenaient ce que le conteur (Rãwî) a entendu de l’Imam infaillible (p). On les appelait Açl (origine) ou Nuskhah (copie).
Parfois le conteur s’applique à classer les Hadith selon les titres, les catégories (Abwãb) ou les thèmes, et on appelait alors sa compilation “Livre” ou “Corpus” (Jãmi’).
Certains des compagnons de l’Imam Al-Kãdhim (p) compilaient et classaient les Hadith qu’ils entendaient de cette manière. Avec la montée de la pression et la répression politique contre les transmetteurs de Hadith, ces livres commencèrent à se multiplier et à croître grâce au copiage, aux demandes de transcription, à l’ouïe, à la lecture et à l’autorisation “ijãzah”[1]
Note:
[1] C’est la permission que le chaykh (l’expert en Hadith) donne à quelqu’un de citer et de transmettre le contenu d’un livre à d’autres, ou bien de relater les Récits parvenus par ouï-dire.
Bibliographie
1- Al-Tharî’ah ilã Taçãnîf Al-Chî’ah” (Le Moyen de parvenir aux Ouvrages chiites), Toms. 2/159 et 5/27 et suivant.
2-“Maçãdir Al-Fiqh Al-Islãmî wa Manãbi’uhu” (Les Références de la Jurisprudence islamique et ses Sources), de Ja’far Subhãnî.
3-“Tãrikhé ’Umûmiyé Hadith”, de Majîd Ma’ãrif.
Source: "Les sources de la Noble Sunna", Edité et traduit de l’arabe par Abbas Ahmad Al-Bostani, éd. La Cité du Savoir, Canada.