Pour l’Imam ’Ali bin Al-Hussayn, la même occasion que celle échue à son père ou à l’Imam Sãdiq ne s’est pas présentée, mais pour qui veut servir l’Islam, il est toujours des occasions à saisir dans toutes les circonstances. Regardez quelle fierté il a su créer pour le Chiisme à travers ses supplications. L’Imam a accompli son devoir sous les étoffes de l’invocation.
Certains se sont laissés croire que l’Imam, puisqu’il n’a pas eu recours au soulèvement armé durant l’époque succédant à son Grand-père, a voué les événements à l’oubli. Certainement pas! Mais il exploité chaque prétexte afin de raviver le souvenir l’insurrection de son Grand-père. Les larmes qu’il versait et le souvenir qu’il entretenait, c’était pour quoi?
N’était-ce qu’un sentiment né uniquement d’une douleur intérieure? Pleurait-il sans raison? Voulait-il garder vivant cet événement de façon à ce que les gens n’oublient pas pourquoi l’Imam Hussayn s’est révolté et qui étaient ses assassins? Ainsi l’Imam se mettait-il à pleurer, à pleurer beaucoup. L’un de ses serviteurs lui dit un jour: «Maître! Le moment n’est-il pas venu pour vous de mettre fin à ces sanglots?» (il avait compris que l’Imam pleurait ses proches). L’Imam répondit: «que dis-tu? Jacob n’eut pas plus d’un Joseph et le Coran décrit ainsi ses états d’âme:
وَ ابْيَضَّتْ عَيْنَاهُ مِنَ الْحُزْنِ فَهُوَ کَظِيمٌ
{Et ses yeux blanchirent d`affliction. Et il était accablé}
Sourate Joseph, v.84.