Les Uléma musulmans ont écrit d’innombrables livres relativement à la question de la réflexion sur laquelle repose la théorie de la connaissance. Ils ont affirmé unanimement l’obligation pour chaque Musulman de connaître soi-même (par la réflexion) Allãh, car cette connaissance constitue la complétion de la Religion et sa première exigence. Al-’Allãmah Al-Hellî écrit à cet égard: "Les Uléma ont été unanimes pour dire qu’il est obligatoire pour chacun de connaître soi-même Allãh, Ses Attributs positifs et négatifs, ce qui s’applique et ce qui ne peut s’appliquer sur Lui, la Prophétie, l’Imamat et la Résurrection par le raisonnement (la preuve) et non par l’imitation passive d’autrui (...). La profusion d’ouvrage écrit par les chefs spirituels de la Communauté musulmane est un signe révélateur de son importance. En tout état de cause, outre la tendance des Uléma musulmanes à fonder la connaissance sur la preuve, la plupart des philosophes non musulmans - aussi bien ceux qui fondent la structure cognitive sur les évidences rationnelles, que ceux qui la fonde sur les connaissances expérimentales - s’accordent pour dire que la connaissance doit reposer sur une preuve correcte.
Source: Al-Cheikh Ql-Bahãdlî, "Cours sur la Doctrine Islamique", pp. 47-52.