Ce texte a été adopté au siège de l’Unesco à Paris par 22 voix contre 10, et 23 abstentions. Il doit être entériné vendredi par le conseil exécutif de l’agence onusienne.
Une précédente épreuve de force entre l’entité sioniste et l’Unesco avait eu lieu en octobre lorsque l’entité sioniste, outré par le vote d’une résolution sur le patrimoine culturel palestinien à Jérusalem, avait rappelé son ambassadeur auprès de cette organisation.
Le texte de mardi « rappelle que toutes les mesures (…) prises par Israël, une puissance occupante, qui ont altéré ou visent à altérer le statut de la Ville sainte de Jérusalem », notamment l’occupation de l’Est d’AlQuds en 1967 par l’entité sioniste sont « nulles et non advenues et doivent être annulées ».
Réactions de Netanyahu et Lieberman
Benjamin Netanyahu a critiqué l’initiative de l’Unesco, tout en se félicitant d’un succès diplomatique remporté par l’entité sioniste au fil des mois concernant les différentes résolutions de l’agence onusienne sur Jérusalem AlQuds occupée.
« Le nombre de pays qui ont soutenu cette proposition absurde ne cesse de diminuer. Il y a un an, 32 Etats l’avaient soutenue, il y a six mois, ce chiffre est descendu à 26 et cette fois-ci ils ne sont plus que 22 », a-t-il estimé.
Des responsables israéliens ont également critiqué le fait que ce vote soit intervenu mardi, anniversaire de la création de l’entité sioniste (usurpation de la Palestine, ndlr).
Le ministre de la guerre Avigdor Lieberman a ainsi estimé que ce vote « revient à nier la souveraineté d’Israël sur l’ensemble de Jérusalem et à présenter notre pays comme un pays occupant, le jour où nous célébrons notre indépendance ».
Victoire du droit international
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a pour sa part estimé dans un communiqué que le vote de la résolution constituait une « victoire du droit international ».
« La résolution réaffirme la centralité de Jérusalem pour l’héritage mondial ainsi que la nécessité de faire face aux dangers des pratiques illégales d’Israël, la puissance occupante (…), qui menacent l’intégrité culturelle et historique de sites d’une valeur inestimable », a ajouté le ministère.