Imam Al-Askari (as) et son Tafsîr
L’Imam Hassan Askari (as) est né à Médine le 10 Rabiul Akhar 232 l’Hégire.
Le mot « askar » en arabe est utilisé dans le registre militaire, expliquant le titre du onzième Imam (as), « Askari », celui qui vivait dans une ville de garnison. Une autre histoire est relatée par les historiens à propos de ce titre. Un jour, le calife le convoqua dans son palais et il ordonna à son armée de défiler devant l’ Imam (as) pour lui montrer sa puissance et pour dissuader toute velléité de rébellion contre le califat abbasside. Le défilé terminé Imam (as) demanda au calife de regarder entre deux de ses doigts. Ce que le calife vit c’est le défilé d’une immense armée bien plus imposante que la sienne. Il fut interloqué par ce miracle et il donna à notre Imam as le titre de « Askari », c’est-à-dire l’homme à la grande armée.
Imam Askari (as) passa la majeure partie de sa vie à Samarra, dans la maison où son père Imam Naqi (as) fût maintenu en résidence surveillée. Malgré cette surveillance rapprochée, il assuma depuis cette « prison » toutes ses responsabilités et ses devoirs. Il enseigna à ses adeptes le Qur’an et les véritables préceptes de l’Islam comme le Prophète (swwt) et ses Ahlulbayt (as) l’instruisaient.
En fait, Imam Askari (as) rédigea un Tafseer complet du Qur’an. Ce livre d’interprétation fut cité par de très nombreux savants, érudits, historiens et exégètes tels que Kulaini ou encore Saduq.
http://hubeali.com/images/newimg/Tafseer-Al-Askari-_asws_-Part-I.pdf
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http://hubeali.com/images/newimg/Tafseer-Al-Askari-_asws_-Part-III.pdf
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Même assigné à résidence, l’Imam (as) ne connut pas la paix. Il fut très souvent emmené à Bagdad afin d’y être interrogé et emprisonné. Durant sa captivité à Bagdad, une sècheresse importante va s’abattre sur la région. La pluie n’était pas tombée depuis plusieurs jours et toutes les cultures étaient en train de s’assécher. La population faisait face à une famine et ils ne savaient que faire. Un prêtre chrétien arriva afin de sauver la situation. Il étendit en priant ses mains et la pluie commença à tomber. Le calife fut très intéressé par cette histoire car il redoutait que cet épisode n’encourage les gens à se détourner de l’Islam pour devenir des chrétiens.
Lorsque l’Imam (as) fût consulté : il annonça qu’il enlèverait le doute de l’esprit des gens le jour où ils se réuniraient pour assister à ce soi-disant miracle réalisé par ce prêtre chrétien. L’Imam (as) fût donc autorisé à quitter la prison pour se rendre à cette assemblée. Imam (as) était là, debout dans la foule et lorsque le prêtre tendit ses mains pour prier, la pluie commença à tomber.L’Imam (as) indiqua à l’un de ses compagnons de se saisir des mains du prêtre et de lui rapporter le morceau d’ossement qu’il y tenait caché. Sans cet ossement, le prêtre ne parvint pas à faire tomber la pluie. Lorsque l’ossement lui fut rapporté, Imam (as) déclara que c’était un morceau d’ossement d’un Prophète de Dieu as. La pluie était donc liée à cette sainte relique : lever ainsi en prière à Dieu une relique de la sorte, apportait la miséricorde divine et amenait donc la pluie sur ces terres desséchées. L’Imam (as) dissipa ainsi le doute dans l’esprit des gens. L’Imam (as) effectua ensuite une prière de deux rak’at. Il joignit ensuite ses mains afin d’implorer Allah swt afin que la pluie retombe à nouveau pour chasser la sécheresse.
Les prières d’Imam (as) furent entendues par Allah swt: la pluie tomba à nouveau en abondance sur ces plaines, la rendant à nouveau fertile (Kulaini, Akhbarus Alam.) En guise de reconnaissance pour ce service rendu, l’Imam (as) fût autorisé par le calife à quitter la prison et à retourner vivre dans sa maison à Samarra, mais toujours sous surveillance. Il n’était toujours pas autorisé à retourner à Médine.
L’Imam (as) vécut, tout juste, 28 ans. Et durant cette courte vie, il eut à endurer beaucoup de souffrances des mains des califes abbassides. Malgré cela et le confinement en résidence à Samarra, beaucoup d’étudiants bénéficièrent de son savoir divin et beaucoup devinrent des savants dans leurs domaines de spécialité. Il a de très nombreuses fois débattu avec les gnostiques de son époque sur l’existence de Dieu et les raisons de la nécessité des Prophètes et des Imams. Beaucoup d’athées changèrent d’avis et décidèrent de se convertir à l’Islam. L’un d’entre eux était Isha al-Kindi, qui était en train d’écrire un ouvrage sur les contradictions du Qur’an.L’Imam (as) invita quelques-uns des étudiants d’Al-Kindi et leur donna des leçons tirées du Qur’an.
Ces étudiants confrontèrent leurs opinions avec ceux de leur professeur, rejetant ses arguments concernant les contradictions de ce Livre Saint.
Al-Kindi savait que les arguments défendus par ses jeunes étudiants ne pouvaient être le fruit de leurs propres réflexions. Il les interrogea donc sur le secret de leur connaissance du Qur’an. Ils finirent par confesser que c’était le 11e Imam (as) qui les avait instruits.
Al-Kindi lui-même détruisit tous ses travaux, renia l’athéisme et devint un disciple de notre Imam (as). Il est l’auteur de nombreux traités islamiques. Les historiens ont répertorié un très grand nombre de savants qui furent à un moment donné, des étudiants de l’Imam (as).
L’Imam (as) n’a jamais essayé de s’immiscer dans les affaires des califes de son temps. Et pourtant, la culpabilité des Abbassides devait être grande pour qu’ils refusent de laisser en paix la noble personnalité de l’Imam (as).
Si ce n’est pas la peur de perdre un jour le trône, c’est la peur de l’excellence et du savoir des Imams (as) qui expliquaient leur haine à l’égard des descendants du Prophète (saw).
Et c’est cette peur et cette jalousie qui les conduirent à empoisonner l’ Imam (as). Son unique activité a finalement été d’enseigner le véritable message islamique.
C’est durant le règne de Mu’tamid que l’Imam (as) fût assassiné avec des fruits empoisonnés. Il rendit l’âme le 8 Rabi-al-Awwal 260 Hijri. Il laissa un fils, Muhammad ajfs, seulement âgé de 5 ans.
Le calife prit part à la prière funéraire. Tous s’alignèrent et le frère de l’Imam (as), Ja’afar, qui avait tenté de profiter de la situation pour se proclamer Imam, s’avancèrent pour conduire la prière.
Avant qu’il ne puisse débuter, un jeune garçon de cinq ans sortit de la maison, s’approcha de son oncle, tira le manteau sur son manteau. Il lui dit : « mettez vous derrière mon oncle, car seul un Imam peut conduire la prière funéraire d’un Imam. »
Son oncle Ja’afar recula sur la ligne derrière et ce jeune garçon dirigea la prière. Tout de suite après la fin de la prière, il retourna dans la maison et ne fut pas découvert par ses poursuivants menés par le calife Mu’tamid en personne.