La campagne politique, sécuritaire et médiatique contre l'armée libanaise dans le Nord du pays ne connait pas de répit. Les derniers affrontements qui ont fait trois morts à Beddawi risquent d'alimenter encore plus « la haine contre l'institution militaire, ce qui laisse présager de violents affrontements », avertissent des sources tripolitaines au site d'information arabi-press.
ABNA: Selon ces sources, « les députés de la région du Nord contribuent à envenimer encore plus la situation, en s'attaquant à l'armée et à son commandant, ou en provoquant la population contre cette institution militaire sous prétexte que l'armée vise les Tripolitains ».Depuis dimanche dernier, certains jeunes à Tripoli s'échangent des messages téléphoniques SMS qui portent atteinte à l'armée. Ayman A., proche de l'un des commandants des fronts militaires dans le nord, serait derrière la promotion de ces messages qui visent en premier lieu à semer les troubles et à provoquer une confrontation entre les habitants de cette région libanaise avec l'armée. Ces « ennemis » de l'armée considèrent comme apostats les porteurs des treillis militaires !Ces messages téléphoniques mettent en garde contre « le commandant de l'armée libanaise qui est chrétien », et accusent « ses renseignements et ses départements d'être dirigés par le parti de Satan et les partis chrétiens. Cette armée ne distingue pas entre musulman et mécréant, tous sont au même titre d'égalité pour elle. Pis encore, l'apostat est encore mieux traité que le musulman et c'est ce qui explique la présence en abondance d'islamistes dans les prisons ».Et de poursuivre : « L'armée libanaise protège le patriarche et les ambassadeurs des pays ennemis de l'islam tels que les Etats-Unis et la France, elle protège les casinos, les banques usuraires et les constitutions laïques. Elle tue ceux qui oeuvrent pour renverser le régime pour instaurer l'émirat islamique. Cette armée a maintes fois tué des jeunes et des oulémas sunnites sans procès (...) à l'instar des deux jeunes tués dans la Békaa (Il s'agit d'Awad, le dirigeant d'alQaida, et de son compagnon. C'est le département des renseignements qui les a tués et non l'armée libanaise, alors que deux autres hommes de Majdal Anjar, membres d'un gang terroriste, ont été tués après s'être affrontés avec l'armée), et cheikh Ahmad Abdel Wahed d'Akkar. Les messages téléphoniques d'Ayman A. et d'autres s'en prennent à cette armée qui ne s'est jamais tenue face « au parti de Satan (Hezbollah, ou le parti de Dieu : ndlr) qui s'arme, s'entraine, tue les musulmans en Syrie, et qui possède des roquettes alors qu'aucun musulman sunnite n'est autorisé à porter des armes ».De plus, on fustige l'armée pour ne pas avoir « perquisitionné les dépôts d'armes des partis chrétiens, comme les Kataëb, les Forces Libanaises, le parti de Joumblatt ou d'autres ». Enfin, ces SMS avertissent les jeunes contre l'enrôlement dans les rangs de l'armée considérant que celui qui le fait « vend sa religion et sa vie. Ne sois pas dans leurs rangs, et avertit tes frères et tes amis contre cette fitna qui fait perdre au musulman sa religion », concluent ces SMS. Fin/229
source : www.abna.ir