Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : "Avec une grande tristesse, son Altesse Royale, le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz, Al-Saoud et tous les membres de la famille et la nation expriment des condoléances au roi Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, qui est décédé à 01H00 vendredi" (22H00 GMT jeudi), a annoncé un présentateur à la télévision d'Etat, cité par l'AFP.
Le roi sera enterré vendredi après les prières de l'après-midi et les citoyens seront invités à prêter allégeance au nouveau roi et au prince héritier au palais royal, a ajouté la déclaration officielle sur la disparition du souverain.
Son demi-frère Salmane, âgé de 79 ans et qui avait été nommé prince héritier en juin 2012, lui a succédé sur le trône. Et Moqren, demi-frère d'Abdallah, est devenu prince héritier, a précisé le communiqué du palais.
Abdallah avait déçu les attentes des réformateurs, notamment sur la répression des opposants saoudiens, et la place de la femme dans la société, ainsi que son soutien au régime bahreïni et à plusieurs groupes terroristes en Syrie.
Abdallah a officiellement gouverné le royaume saoudien pendant une décennie, mais il en tenait en réalité les rênes depuis l'attaque cérébrale dont avait été victime son demi-frère, le roi Fahd, une décennie plus tôt.
Souffrant d'une pneumonie, Abdallah, qui était âgé d'environ 90 ans (sa date de naissance exacte est inconnue), avait été hopitalisé le 31 décembre à Ryad.
L'âge avancé du souverain et ses multiples hospitalisations alimentaient régulièrement les rumeurs sur l'avenir du royaume saoudien, allié de Washington.
Hommage d'Obama et d'Hollande
Le président américain Barack Obama a très vite rendu hommage au roi Abdallah, saluant un ami précieux et un dirigeant "sincère" ayant pris des décisions courageuses au Moyen-Orient.
Le chef de l'Etat français François Hollande a "salué la mémoire d'un homme d'Etat dont l'action a profondément marqué l'histoire de son pays et dont la vision d'une paix juste et durable au Moyen-Orient reste plus que jamais d'actualité".
Fort rebond des cours du pétrole
Plus récemment, l'Arabie saoudite avait pris la tête des pays qui avaient lutté avec fermeté pour le maintien à son niveau actuel de la production pétrolière des pays de l'Opep, au risque de voir s'accélérer la chute des prix du brut (-50% depuis juin).
Les cours du pétrole échangé à New York ont marqué un fort rebond après l'annonce du décès d'Abdallah.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars s'appréciait de 0,93 dollar, soit 2,01%, à 47,24 dollars dans les premiers échanges électroniques en Asie après être monté de 3,1% à New York.
source : www.abna.ir