Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Le creux de la mobilisation avait été atteint le 9 février, avec 2 000 partisans. Le 16, ils étaient 4 000, puis 5 000 une semaine plus tard. Pour leur 17e « promenade du soir », les « Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident » (Pegida) sont toutefois restés loin du record de 25 000 manifestants, enregistré le 12 janvier.
Après la dispersion du cortège, une centaine d'entre eux se sont dirigés vers un camp de soutien aux réfugiés dressé sur la place de l'Opéra, avant que la police ne s'interpose, a rapporté l'agence allemande DPA. « Dehors ! Dehors ! », ont scandé les militants de Pegida, selon un reporter de la radio Mitteldeutschen Rundfunks.
RETOUR DE LUTZ BACHMANN
Né fin octobre à Dresde, Pegida a vu grossir ses rangs de semaine en semaine avant d'essaimer dans d'autres villes d'Allemagne puis à l'étranger, mobilisant sur des thèmes variés allant de l'« immigration qualitative » à la « démocratie directe ». Samedi, le mouvement avait rassemblé 375 personnes à Newcastle, au Royaume-Uni.
Mais il a subi un coup d'arrêt fin janvier avec la démission de son leader, Lutz Bachmann, après la parution dans la presse d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler et la révélation de propos xénophobes sur les réfugiés. Une semaine plus tard, cinq autres dirigeants quittaient la tête du groupe, entraînant une nette dégringolade de sa capacité de mobilisation. Selon plusieurs médias, ils désapprouvaient à la fois la ligne du mouvement et le rôle occulte qu'y conservait M. Bachmann.
Présent à chaque manifestation, au point d'annoncer le 16 février un candidat Pegida aux prochaines municipales de Dresde, ce dernier a été officiellement réintégré lundi dernier au sein de la direction. Il a de nouveau pris la parole ce lundi, selon Mitteldeutschen Rundfunks, déplorant le désintérêt de la presse pour son mouvement.
source : abna