Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Les projections du centre de recherche américain Pew publiés en avril ont en effet montré que le nombre de musulmans augmente plus que deux fois plus rapidement que le reste de la population mondiale dans la période 2010-2050. Si, dans 40 ans, les chrétiens resteront majoritaires, formant 31,4 % de la population mondiale, ce chiffre devrait s'inverser au profit des musulmans dans la seconde moitié du siècle.
La population mondiale devrait progresser de 35 % dans les prochaines décennies. Dans le même temps, le nombre de musulmans va augmenter de 73 % (contre 35 % du côté des chrétiens), passant ainsi de 1,6 milliards en 2010 à 2,8 milliards en 2050. En 2010, les musulmans ont composé 23,2 % de la population mondiale. Quatre décennies plus tard, on s'attend à ce qu'ils représentent trois personnes sur dix, soit 29,7 %.
La progression spectaculaire de l'islam s'explique tout simplement par un taux de fécondité plus élevé que la moyenne. Les musulmans font en moyenne plus d'enfants que toutes les familles des sept autres groupes religieux analysés dans l'étude (chrétiens, juifs, hindouistes, bouddhistes, non affiliés et autres religions). Chaque musulmane a une moyenne de 3,1 enfants, davantage que les chrétiennes (2,7) et que tous les non musulmanes (2,3). Un chiffre important qui s'explique par la jeunesse de la population musulmane : son âge médian est de 23 ans contre 30 ans pour les autres.
Plus d'un tiers des musulmans dans le monde vit en Afrique et au Moyen-Orient, soit les deux régions qui ont la progression démographique la plus importante. Dans ces zones, le nombre de musulmans va même évoluer plus rapidement que les autres groupes. Au Nigéria, la proportion de musulmans et de chrétiens en 2010 est relativement égale. Mais les fidèles de l'islam formeront 58,5 % de la population en 2050. L'Inde restera en majorité hindouiste mais elle prendra la place du pays qui abrite le plus de musulmans, aujourd'hui occupée par l'Indonésie.
Les conversions, qui entravera la croissance de certains groupes religieux, ne devraient pas avoir un impact négatif sur les musulmans. Le christianisme, en revanche, devrait perdre plus de 60 millions d'adhérents dans le monde entier entre 2010 et 2050 au profit des non-affiliés (agnostiques, athées principalement), rappelle Pew dans une note du 22 avril.
Ces chiffres alimentent une psychose parmi les islamophobes, qui développent des discours appelant à inverser la tendance de peur d'une supposée domination comme en Inde par exemple. Dans ce pays à majorité hindoue, où la progression de musulmans est particulièrement importante, des mouvements extrémistes ont soutenu un appel à stériliser les femmes musulmanes.
source : abna