Ces développements ont poussé les Etats-Unis à accélérer leur projet primordial et irréversible pour la région, à savoir le partage des pays.
Après avoir achevé la construction d’une longue tranchée au nord d’Irak, qui servirait de frontières pour le nouvel Etat kurde, comme l’ont révélé les responsables kurdes eux-mêmes, un nouveau développement non moins dangereux vient de survenir, cette fois chez les sunnites d’Irak.
Athil Noujeifi, le gouverneur de Mossoul démis de ses fonctions pour avoir prêté main forte à l’entrée des terroristes de Daech dans la ville, vient de dévoiler que les sunnites d’Irak auront désormais une « représentation à Washington » !
C’est ce même Noujeifi qui dirige la soi-disant « mobilisation nationale », prétendant vouloir libérer les régions de Ninive et d’al-Anbar de Daech, avec le soutien turc et une couverture américaine sur le terrain !
Cet ancien fonctionnaire était clair dans ses propos, rapportés par le site « Shafaq news »: « Cette représentation a pour mission de transmettre à la communauté internationale les souffrances des sunnites d’Irak, victimes de la marginalisation et de l’exclusion ».
Selon lui, cette mesure a été prise en collaboration avec l’ancien ministre des Finances irakien Rafeh Issaoui.
Noujeifi a estimé que « la mise en place des provinces, dont la province sunnite, dans l’ouest de l’Irak, est un droit garanti par la constitution et un choix proposé ». Il a démenti avoir entendu parler d’une proposition US stipulant « la mise en place de bases militaires américaines en échange du soutien US pour un Etat sunnite ».
L’annonce faite sur la représentation sunnite à Washington consacre la division effective de l’Irak et assure une tribune hors du pays pour exprimer les aspirations d’une certaine composante irakienne. Des aspirations exploitées par le trio turco-américano-saoudien pour servir leurs propres intérêts.
Quant au timing de cette annonce, elle survient juste après la déclaration d’Ahmad Assiri, porte-parole de la « coalition arabe », de l’intention d’entrer en Syrie et en Irak depuis les frontières turques, saoudiennes et jordaniennes pour « en déloger Daech ».
Mais le véritable objectif d’une pareille intervention terrestre se résume par deux points : réduire la domination iranienne en Irak et en Syrie, et empêcher les forces de la mobilisation populaire en Irak de pénétrer à Ninive et al-Anbar.
La coalition conduite par les Etats-Unis ne pourra donc admettre que l’Iran remplace Daech dans les régions syriennes et irakiennes, et n’acceptera non plus de conclure un accord politique avec l’axe conduit par l’Iran, et qui est le grand gagnant sur le terrain.
Pour cette raison, la coalition menée par Washington a trouvé une troisième option, celle de l’entrée de forces « islamiques » pour remplacer Daech. Une telle option, si elle est appliquée, sera capable de réaliser un objectif majeur : couper les voies de ravitaillement du Hezbollah et le séparer de son allié stratégique qu’est l’Iran.
Ainsi, le discours hostile ayant accompagné le nettoyage des régions irakiennes et le cours de la bataille en Syrie s’éclaircit : Il s’agit de dissoudre en premier lieu les forces de la mobilisation populaire, ou au moins, de les empêcher de participer aux opérations de la libération de Ninive. A leur place se déploieront des forces américaines et kurdes dans les régions libérées de Daech en Syrie.
De plus, la position des blocs parlementaires pro-saoudiens et pro-turcs en Irak n’est pas fortuite. Celles-ci brandissent le slogan de « la défense des sunnites opprimés » pour justifier la formation de toute une coalition stratégique regroupant l’Arabie Saoudite, la Turquie, et peut-être Israël et l’Egypte.
source : abna24