Daesh en a fait la capitale de son « califat » depuis mars 2013 en raison notamment de sa position stratégique.
C’est dire que la reprise de cette ville, aux mains des takfiris, est symbolique.
Mais pas seulement. Des enjeux géopolitiques majeurs se jouent autour de Raqqa et de sa reconquête.
Samedi 4 juin, l’armée syrienne pénètre les frontières de la province de Raqqa dans le cadre d’une vaste offensive entre Athriya (province centrale de Hama) et Al-Tabaqa (province de Raqqa) avec notamment, le soutien aérien russe.
Cette percée permettrait d’encercler Daesh au sud par l’armée syrienne.
A l’ouest, agissent, sans pour autant être coordonnés avec l’armée syrienne, les troupes du F.D.S.
Les Forces Démocratiques Syriennes sont officiellement une coalition de troupes kurdes et de troupes arabes sunnites contre Daesh.
En réalité, les troupes arabes sont une minorité dans la coalition et servent d’alibi afin de rassurer les arabes sous domination de Daesh qui pourraient finalement préférer Daesh à un occupant kurde.
Le gros des troupes des F.D.S est composé de kurdes issus des YPG, milice kurde basée en Syrie mais très proche du P.K.K (organisation politique et militaire kurde) basé en Turquie.
Ils bénéficient même du soutien officiel américain qui en a fait son allié conte Daesh (Des forces spéciales américaines forment les F.D.S).
L’offensive qui est menée contre Daesh par les F.D.S n’est pas totalement dénuée de calcul stratégique.
Les kurdes ambitionnent de créer un état kurde autonome au nord du pays qui ferait partie d’un système fédéral en Syrie. Le tout ayant été décidé unilatéralement, malgré les protestations de Damas et la réprobation de la communauté internationale.
La prise de Raqqa, au milieu de cet état, est primordiale et la course contre la montre paraît bien engagée pour l’armée syrienne, afin d’éviter le morcellement de la Syrie…
En plus d’avoir franchi les limites du gouvernorat de Raqqa, l’armée syrienne a repris maints postes de contrôle et de police sur le chemin de Raqqa.
De son côté, l’aviation russe pilonne les sites pétroliers sous le contrôle de Daesh à Raqqa.
Ces sites fournissent à l’organisation la manne financière nécessaire à son fonctionnement.
« Couper le robinet » du pétrole est donc vital pour enrayer le développement de cette tumeur terroriste.
On voit donc que la prise de Raqqa, capitale de Daesh, ne revêt pas seulement une dimension symbolique ou prestigieuse, mais qu’elle revêt un caractère hautement stratégique dans le maintien de l’unité de la Syrie et de son intégrité territoriale telle que la connaissons.
C’est aussi le passage obligé pour atteindre la paix, dans ce pays ravagé par la guerre civile et par « les savants fous » de la guerre, tels que l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie ou encore les pays occidentaux.
La paix sur ce pays, le Parti Anti Sioniste l’appelle de tous ses vœux à l’occasion du mois béni de ramadhan 2016.
source : abna24