«Ils ont créé l’angoisse dans la rue, ont fait croire aux gens, comme l’a dit cette [journaliste algérienne Khadjidja] Benguanna sur [la chaîne télévisée qatarie] Al Jazeera, toute contente, qu’avec la chute du prix du pétrole, on pouvait dire bye à la paix sociale en Algérie», a lancé le ministre algérien de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville Abdelmadjid Tebboune, le 7 janvier en conférence de presse.
Il a ensuite poursuivi, accusant des sites basés à l’étranger d’avoir poussé les manifestants à investir les rues algériennes.
«Pour ce qui s’est passé sur Facebook et la sortie de certains jeunes à Béjaïa [commune kabyle dans le Nord du pays], il y a un site pro-israélien et sous-traitant d’Israël au Maroc, deux sites en France, un site en Israël et un autre en Allemagne […] On travaille la masse en disant qu’il n’y a plus d’argent. Que les projets sont à l’arrêt, qu’on ne va plus lancer de logements», a déclaré le ministre.
Il a ensuite assuré que les autorités ne renonceraient pas à leur projet de construire davantage de logements.
Le 2 janvier, à Béjaïa, des manifestants ont initié un mouvement de grève qui a rapidement viré à l’émeute et à l’affrontement avec les forces de l’ordre.
Les protestataires exprimaient notamment leur mécontentement face à la hausse des taxes annoncée par le gouvernement, qui doit faire face à la chute des revenus pétroliers, un secteur sur lequel est centrée la majeure partie de son économie.