En juin dernier, un accord de paix a été conclu à Genève par les grandes puissances. Toutefois, il a été immédiatement saboté par une faction US qui a organisé des fuites dans la presse à propos de l’implication occidentale dans les événements, forçant ainsi le médiateur Kofi Annan à démissionner. Cette même faction a alors par deux fois tenté d’en finir militairement en organisant deux attaques massives de Damas, le 18 juillet et le 26 septembre. Au vu de ces échecs, l’administration Obama est revenue à l’accord initial et s’est engagée à le mettre en œuvre après l’élection présidentielle et le changement de cabinet.
L’accord prévoit le déploiement d’une Force de paix des Nations Unies, principalement composée de contingents de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Cette force aurait pour mission de séparer les belligérants et d’arrêter les jihadistes étrangers introduits en Syrie. En laissant la Russie se réinstaller au Proche-Orient, Washington espère se soulager du fardeau de la sécurité d’Israël. La Russie veillerait à ce que l’État sioniste ne soit plus attaqué et à ce qu’il n’attaque plus personne. Le retrait militaire US du Proche-Orient pourrait donc se poursuivre et Washington retrouverait une marge de manœuvre qu’il a perdue du fait de son tête-à-tête permanent avec Tel-Aviv.
Dans cette perspective, les partisans de l’expansionnisme israélien doivent agir à Gaza, et éventuellement en Jordanie, avant le déploiement russe.
Quels sont les premières conclusions de la guerre en cours?
La guerre a mis à l’épreuve la défense anti-aérienne israélienne. L’État sioniste a investi plusieurs centaines de millions de dollars dans la création du «Dôme de fer», un système capable d’intercepter toutes les roquettes et missiles tirés depuis Gaza ou le Sud du Liban.
Ce dispositif est apparu inopérant lorsque le Hezbollah a envoyé un drone survoler la centrale de Dimona ou lorsqu’il a testé des missiles sol-sol Fajr-5.
Durant les trois premiers jours de «Colonne de Nuées», le Hamas et le Jihad islamique ont riposté aux bombardements israéliens par des salves de roquettes et missiles. Le «Dôme de fer» serait parvenu à intercepter 210 tirs sur un peu plus de 800. Cependant cette statistique ne signifie pas grand chose: le dispositif ne semble capable d’intercepter que des roquettes assez primitives, comme les Qassam, et être inadapté à tout armement un tant soit peu sophistiqué.