Dans une interview qu’il a accordée à la Chaîne de télévision vénézuélienne “Telesur”, le président al-Assad a indiqué que “les Etats-Unis et leurs alliés avaient entravé notre demande à l’OIAC de mener des enquêtes sur les allégations sur l’usage d’armes chimiques dans la ville de Khan Cheikhoun”.
Et le président al-Assad de poursuivre : “Nous insistons toujours sur l’ouverture de l’enquête et tentons avec nos alliés russes et iraniens de pousser l’OIAC à envoyer un groupe en Syrie en vue d’enquêter sur ce qui s’y est passé. Sinon, les Etats-Unis feraient la même pièce de théâtre en fabriquant l’usage d’armes chimiques dans une autre zone en Syrie pour en profiter en tant que prétexte dans le but d’intervenir militairement en vue de soutenir les terroristes”.
Le président al-Assad a affirmé la poursuite de la lutte contre le terrorisme, “vu que l’objectif de toutes les allégations américaines et occidentales sur les armes chimiques est de soutenir les terroristes en Syrie”, a-t-il précisé.
A la question de savoir si la Syrie dispose d’armes chimiques comme le Pentagone le prétend, le président al-Assad a assuré qu’il ne faut pas croire aux propos du Pentagone, faisant noter : “Ils disent des choses qui servent leurs politiques et ne disent point des choses qui reflètent la réalité et les faits sur le terrain”.
Questionné sur le souhait de la Syrie d’obtenir des systèmes anti-missiles modernes de la Russie, le président al-Assad a indiqué qu’il est normal d’obtenir de tels systèmes pour faire face aux menaces aériennes d’ “Israël” ou celles dues aux missiles américaines, notamment après la dernière agression américaine contre l’aéroport de Ch’eyrat en Syrie.
Quant au rôle qu’ “Israël” a joué dans la guerre contre la Syrie, le président al-Assad a fait savoir qu’Israël avait attaqué directement les positions de l’armée syrienne par le biais de l’aviation, de l’artillerie et des missiles et soutenu en même temps les terroristes en armes et au niveau logistique.
A propos de son évaluation des politiques actuelles de Donald Trump dans le monde, notamment en Syrie, le président al-Assad a souligné que l’évaluation du président américain sur la politique étrangère est une perte de temps, car il exécute les diktats des services de renseignement, du Pentagone et des grandes sociétés aux Etats-Unis.
Faisant allusion à la coopération entre la Russie et la Chine au Conseil de sécurité pour affronter les tentatives des Etats-Unis et de leurs alliés de légaliser le rôle des terroristes en Syrie et pour légaliser leur rôle dans l’intervention dans ce pays, le président al-Assad a dit que la Syrie et la Chine coopèrent actuellement dans les questions sécuritaires.
En outre, le président al-Assad a regretté les pertes humaines dans n’importe quelle guerre, abordant les grandes pertes économiques et les dégâts dans les infrastructures construites pendant 50 ans ou un peu plus en Syrie.
A la question de savoir si certains pays parmi les 86 pays membres de la Coalition qui attaque la Syrie participeront à la reconstruction, le président al-Assad a répondu : “Non. Tout pays qui s’est tenu contre le peuple syrien et a contribué au sabotage et à la destruction n’a pas de place dans la reconstruction de la Syrie”.
Concernant la vie pendant les six années en Syrie, le président al-Assad a fait savoir que la vie était évidement dure et avait influé sur tout citoyen syrien, indiquant que les terroristes avaient détruit les infrastructures et coupé les eaux dans plusieurs zones, dont Alep.
Questionné sur ce que la Syrie peut faire pour mettre fin à la guerre, le président al-Assad a évoqué deux axes, le premier est la lutte contre le terrorisme et le deuxième est le dialogue avec les différentes forces politiques sur l’avenir de la Syrie et les réconciliations locales qui avaient réalisé de bons succès et qui se poursuivent jusqu’à présent.
Le président al-Assad a fait noter que les Etats-Unis exploitent ce qui se passe actuellement en Libye, en Syrie, au Yémen et dans d’autres pays pour l’appliquer dans les pays de l’Amérique latine et qu’ils avaient commencé à le faire au Venezuela pour y renverser le gouvernement national dans le but de viser ensuite les autres pays de l’Amérique latine.
“Le même scénario qui s’est passé en Syrie sera réédité au Venezuela, c’est pourquoi, le peuple au Venezuela doit être conscient. Il y a une grande différence entre le fait d’être un opposant du gouvernement ou d’être contre la Patrie”, a-t-il dit.
A la question de savoir comment il voit la fin de la guerre, le président al-Assad a répondu : “Si on met à côté l’intervention étrangère en Syrie, le problème ne sera point compliqué. La majorité des Syriens veulent le règlement et le rétablissement de la sécurité et de la stabilité. Le règlement réside dans l’arrêt du soutien aux terroristes de l’extérieur et dans la réconciliation entre tous les Syriens”.