"La France est belle". C'est en ces mots que Bachar el Sayadi termine son discours devant les élus et les fidèles de la mosquée qu'il co-préside. Une cérémonie samedi après-midi pour poser la première pierre de ce qui sera dans trois ou quatre ans la nouvelle grande mosquée El Khaoutar de Rouen rive gauche.
Plus de confort pour les fidèles
Les musulmans, chantier oblige, prient en ce moment, et pour encore plusieurs années, sous un chapiteau blanc planté dans la boue. "Mais on aura bientôt 315 mètres carrés de salle de prière pour nous les femmes, autant que les hommes, parité jusqu'au bout !", sourit Leïla qui co-préside la mosquée avec Bachar.
Aujourd'hui, la capacité de cette mosquée construite au départ dans un bistrot, en 1982, n'est que de mille fidèles alors qu'il y en a deux à trois fois plus les jours de fête, les jours d'Aïd. Plus de place pour éviter notamment que des musulmans ne soient contraints de prier devant, à l'extérieur de l'enceinte religieuse.
"Une mosquée, c'est un bouclier contre le radicalisme"
Pour Bachar el Sayadi, ça ne fait aucun doute : "dans la mosquée, on inculque les valeurs de l'islam, d'amour, de tolérance (...) j'en suis persuadé, le radicalisme ne peut pas se former dans une mosquée, mais loin d'elle, car c'est un bouclier contre le radicalisme".
Dans cette mosquée agrandie, il y aura en effet de l'espace pour des cours de théologie, pour enseigner l'islam tel qu'il est et déconstruire certaines idées salafistes qui prônent la haine ou le djihad par les armes.