Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Cela faisait deux ans qu’il était recherché pour son implication dans des combats sanglants contre l'armée qui avaient eu lieu en 2013.
"Il a été arrêté ce matin à l'aéroport alors qu'il tentait de fuir le pays. Il avait changé son apparence physique en s'étant rasé la barbe notamment", a indiqué un des responsables sécuritaires pour l’AFP. "Il était muni d'un faux passeport et tentait de partir pour l'Egypte". Il devait se rendre par la suite au Qatar, puis en Turquie.
Deux autres personnes qui l’accompagnaient ont aussi été arrêtées.
Directement après son arrestation quelques femmes dont son épouse sont descendues dans la rue à Saïda en eppelant via les réseaux sociaux à manifester pour exiger sa libération. Leur appel n'a trouver aucun écho dans la ville .
La justice libanaise avait requis l'année dernière la peine de mort contre Ahmad al-Assir et 53 autres personnes pour des affrontements sanglants contre l'armée libanaise qui avaient tué 18 soldats et 11 hommes armés dans le sud du Liban.
Imam d’une petite mosquée de la ville sudiste Saïda, Assir s’est surtout fait remarquer par ses discours hostiles au Hezbollah et exigeant son désarmement.
Avec l’éclatement de l’insurrection en Syrie, il a pris position pour les miliciens et en prononçant des diatribes véhémentes contre le pouvoir syrien et ses partisans ont pris les armes.
Il fait partie des religieux et des hommes politiques qui cultivent un discours sectaire, virulent et souvent cru, sans aucun lien avec les réalités politiques.
Reprochant à l'armée libanaise de ne pas avoir empêché le Hezbollah de combattre en Syrie, il est accusé d’avoir envoyé de nombreux de ses partisans pour combattre en Syrie. Certains d’ente eux sont tués dans les rangs du front al-Nosra, d’autres dans celui de son frère ennemi, la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique)..
Au début de 2014, des sources sécuritaires libanaises ont assuré qu’il a prêté allégeance au chef du front al-Nosra Amou Mohammad al-Joulani lequel l’a désigné comme l’émir de la milice au Liban.
Mais au début de 2015, il a été question qu’il a changé de cap et s’est plutôt rapproché de Daesh.
La raison de ce changement serait l’influence qu’il a subi de la part des partisans de Daesh dans le camp palestinien de Eïn el-Héloué (sud du Liban) où il se serait caché. La chaine de télévision libanaise OTV, proche du Courant patriotique libre (CPL) avait révélé que des contacts téléphoniques entre Assir et Abou Bilal al-Hamoui, le chef militaire de Daesh dans le Qalamoune avaient été interceptés.
Le mois de mars dernier, il a été lâché par l’un de ses plus proches, Fadel Chaker un chanteur libanais qui avait renoncé au monde de la chanson pour le rejoindre. Celui-ci est lui aussi condamné à mort pour son implication dans l’assassinat de deux militaires libanais. Ce qu’il renie. Alors que ses menaces hostiles à l’armée libanaise grouillaient sur les réseaux sociaux et ses comptes Facebook et Twitter.
source : abna