Très cher, l’acquisition de la perfection et d’un viatique pour l’autre monde exige une quête zélée: plus ce qui est recherché est grand, plus il convient de se montrer zélé pour y atteindre. Assurément, l’ascension jusqu’à la proximité divine et la station du proche voisinage du Seigneur Tout-Puissant ne s’obtiendront pas avec un tel état d’indolence, de tiédeur et de nonchalance: il faut se mettre virilement à l’ouvrage pour atteindre au but recherché ! Vous avez foi en l’autre monde et vous considérez que ce monde-là n’est en rien comparable à celui-ci, car ce monde-là est un monde permanent et éternel qui ne connaît pas la mort ni l’anéantissement: celui qui y est heureux vit dans un bien-être, une gloire et un délice perpétuels, un bien-être sans pareil en ce monde, une gloire et une souveraineté divines qui n’ont pas d’équivalent en ce monde et des délices que personne n’a même imaginé ; et il en va de même pour le malheur en ce monde-là, dont les tourments, les représailles et les sanctions n’ont pas d’équivalent en ce monde. Or le moyen d’atteindre à ce bonheur est d’obéir au Seigneur Tout-Puissant, et parmi les actes d’obéissance et de culte, aucun n’atteint le rang de cette Prière, qui est un baume divin, synthèse [de tous les remèdes], qui garantit le bonheur de l’être humain et dont l’acceptation [par Dieu] entraîne l’acceptation de toutes les œuvres. Il vous faut donc faire preuve du plus grand zèle dans la quête de ce [baume], n’épargner aucun effort et supporter pour cela les peines. Or il n’y a même pas là de peine: si vous êtes quelque peu assidu et que cela devienne familier à votre cœur, vous trouverez en ce monde même dans les entretiens intimes avec la Réalité divine des plaisirs qui ne sont comparables à aucun des plaisirs de ce monde, comme cela apparaît clairement lorsqu’on lit les biographies des familiers de ces entretiens intimes avec la Réalité divine.