Il est intéressant de noter que j’ai appris beaucoup de choses sur l’Islam, non pas grâce à un Musulman, mais grâce à un Juif. Il était un de mes professeurs au collège et il nous enseignait un cours au sujet du conflit arabo-israélien. C’était principalement un cours au sujet des problèmes d’Israël et des Palestiniens. Il nous enseignait ce qui était véridique et nous apprit qu’il y a beaucoup plus de choses en communs que de différences entre les deux groupes.
Ce professeur parlait à la fois du Judaïsme et de l’Islam, ce qui a accru mon intérêt d’en apprendre plus, en dehors des cours. A cause de ma timidité, je ne me sentais pas à l’aise pour collecter des informations en questionnant directement un Juif ou un Musulman, c’est pourquoi j’ai mené mes propres recherches en lisant tout ce que je pouvais trouver sur le sujet.
Pendant le cours donné par le Juif, un débat a débuté au sujet du Hijãb. J’ai surpris mon professeur, mes camarades de classe, ainsi que moi- même, en disant que le raisonnement sur lequel s’appuie le Hijãb avait du sens pour moi et que je ne voyais pas ce qu’il y avait de mal à ça. Le professeur avait expliqué que le but du Hijãb était de protéger la pudeur de la femme Musulmane et que les femmes le portaient car c’était une obligation morale, Dieu leur ayant dit de se vêtir complètement, avec seulement les mains et le visage découverts.
J’ai décidé que je voulais savoir comment les gens réagiraient si je portais le voile en public. Je savais que les femmes Musulmanes étaient traitées différemment parce qu’elles portaient plus de vêtements que la plupart des femmes vivant dans le monde occidental. Je voulais vivre personnellement l’expérience d’être face aux réactions des gens par rapport à celles qui portent le Hijãb.
Globalement, mon expérimentation avec le Hijãb m’a amené à réaliser que je me sentais plus à l’aise, plus en sécurité et plus respectable quand je portais le voile. Bien entendu, on me regardait fixement, et parfois j’ai eu droit à des regards bizarres et inconfortables. Dans l’ensemble, je ne me souviens pas d’être un jour victime d’une agression ou d’une grossièreté quelconques.
Mes explorations m’ont mené à réaliser que devenir Juive n’avait aucun sens, parce que je me serais vue revenir en arrière du point de vue de révélations, puisque le Prophète Jésus (a.s.) n’est pas accepté par les Juifs et que je n’apprendrais rien au sujet du Nabi Mohamed (P). De plus, je ne serais pas acceptée facilement dans la communauté juive parce que je n’étais pas née juive. Je serais ainsi considérée comme étant au bas de l’«échelle de la respectabilité et de la légitimité» de la communauté juive. Donc, même si j’avais pu apprendre l’Hébreu (ayant été acceptée dans le cours au collège) j’aurais laissé tomber le cours et j’aurais aussi abandonné tout intérêt à devenir Juive.
En commençant mes études universitaires, je faisais des recherches au sujet de l’Islam à chaque fois que j’avais du temps ou l’envie. C’est plus vers la fin de mon BA (licence), que j’ai accordé plus d’attention à mon apprentissage de l’Islam. Malheureusement, j’avais de meilleurs résultats avec les sources littéraires qu’avec les Musulmans.