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Fatima (as) dans le Coran et la Sunna

Fatima (as) dans le Coran et la Sunna

Fatima (as) dans le Coran et la Sunna
La fille du Noble Prophète (p)
Fâtima az-Zahrâ’ (p)
La fille du Noble Prophète Muhammad (p) est Fâtima az-Zahrâ’. Sa mère est la Dame Khadîja (p), Mère des Musulmans. Son mari est Amir al-Mu’minîn, le leader successeur du Prophète; ses fils et petits-fils sont des Imâms (p).

La Dame Fâtima (p) est née le 20 jumâdâ II, quarante cinq ans après la naissance du Prophète (P). Elle est morte le Mardi 3 jumâdâ II, en l’an 11 de l’Hégire à la fleur de l’âge, à 18 ans (selon plusieurs Hadiths célèbres). Ses funérailles et enterrement furent conduits par l’Imâm ‘Alî (p) à Médine.

Dans sa piété, son culte et sa Noblesse, elle était à l’exemple de son père. Beaucoup de versets coraniques furent révélés à sa louange.

Le Noble Prophète (P) avait l’habitude de la considérer comme «La Dame des femmes des mondes», de l’aimer et de la respecter tellement que chaque fois qu’elle entrait dans la chambre du Noble Prophète, celui-ci se levait pour l’accueillir, la faisait asseoir à sa place et même baisait sa main.

On entendait souvent le Noble Prophète (P) dire: «Allah est content de ce qui contente Fâtima et se met en colère contre ce qui la courrouce».

Le Noble Prophète (P) dit aussi: «Quatre femmes sont les meilleures, entre toutes, dans le Paradis: Asiyâ fille de Muzâhim, Maryam, fille de ‘Imrân, (la mère de ‘Issa- Jésus (p)), Khadîja, fille de Khuwaylid, et Fâtima, fille de Muhammad (p)».

Lorsqu’on demanda à ‘A^icha (la femme du Prophète (P) ) «Qui était la plus aimée du Noble Prophète?» Sa réponse fut: « Fâtima ». Et lorsqu’on lui demanda encore: « Et qui était le plus aimé du Prophète parmi les mâles?», elle répondit: «Le mari de la Dame Fâtima», c’est-à dire ‘Alî, fils d’Abû Tâlib (p).

Le Noble Prophète (P) a déclaré: «En vérité, c’est Allah qui m’a ordonné de marier Fâtima à ‘Alî (p)».

Elle donna à Amîr al-Mu’minîn (Commandeur des Croyants) ‘Alî (p) cinq enfants:

L’Imâm al–Hassan (p),

L’Imâm al-Hussein (p),

La Dame Zaynab,

La Dame Umm Kulthûm.

Le Noble Prophète (P) dit: «Tout enfant suit la famille de son père, sauf la progéniture de Fâtima, dont je suis l’ancêtre et la source» (Tous les enfants de Fâtima sont la progéniture du Prophète (P) ).

Il est un fait bien connu que le Noble Prophète (P) avait un amour profond pour sa fille chérie, la Dame Lumière, Fâtima az-Zahrâ’. Cela peut être corroboré par d’innombrables versets coraniques et Hadiths. Cette dévotion extrême n’était pas due seulement au lien de descendance directe et de sang entre le Prophète et sa fille, mais tenait aux vertus incomparables que celle-ci possédait et qui furent exaltés et chéries par Allah.

Sourate al-Insân (l’homme)
La totalité de la Sourate «al-Insân» fait la louange et le panégyrique des «Gens de la Maison», c’est-à-dire l’Imâm ‘Alî, Fâtima az-Zahrâ’ et leur deux fils: l’Imâm al-Hassan et l’Imâm al-Hussein (p). Elle décrit leur piété et la place élevée et vénérée qu’Allah leur réserve.

Cette sourate dépeint également la faiblesse générale de l’homme et sa complète léthargie, la différence entre l’enchantement réel du Paradis, l’acceptation et l’approbation des prières accomplies par les Gens de la Maison, et la déclaration d’Allah à l’adresse du Noble Prophète Muhammad (p). Et ce faisant, elle marque la distinction des «Gens de la Maison» parmi lesquels la position de la Dame de Lumière, Fâtima az-Zahrâ’ n’est pas moins que celle d’un pivot.

Le verset (âyah) de la Mubâhala (Exécration reciproque)
Quelques ecclésiastiques chrétiens, sous la direction de l’Evêque de Najrân, vinrent à Médine du vivant du Noble Prophète (P) et passèrent chez lui pour débattre et défendre leur conception déformée de la propre existence du Prophète ‘lssâ (Jésus) (p), ainsi que de ses enseignements. Ce débat traîna en longueur et dura plusieurs jours.

Enfin le verset (âyah) de la Mubâhala (exécration réciproque) fut révélé au Noble Prophète (P). Dans ce verset, il reçut l’ordre de dire aux ecclésiastiques de Najrân qu’il amènerait ses propres fils et qu’ils devraient eux aussi faire de même, qu’il amènerait ses femmes et qu’ils devraient eux aussi amener les leurs, qu’il viendrait enfin lui-même et qu’ils devraient pouvoir faire descendre le courroux d’Allah sur ceux qui étaient les menteurs.

Le Noble Prophète Muhammad (P) amena avec lui à l’endroit où se déroula la Mubâhala, l’Imâm ‘Alî, sa fille Fâtima az-Zahrâ’ et ses petits-fils, l’Imâm al-Hassan et l’Imâm al-Hussein (p) et invita les ecclésiastiques de Najrân à amener les leurs, afin d’invoquer ainsi la colère d’Allah. Mais les ecclésiastiques de Najrân s’abstinrent de s’engager dans cette entreprise et établirent ainsi leur position de menteurs dans l’histoire.

A cette occasion, le Noble Prophète (P) amena sa propre progéniture, c’est-à-dire «Les Gens de la Maison» pour confirmer ainsi leur grandeur et leur supériorité sur les autres. Cela signifie en outre que pour toute occasion semblable, ils constituent les âmes exaltées qui peuvent être mises en avant pour montrer l’extrême distinction qu’Allah et Son Prophète leur attachent. Là aussi la position de la Dame Fâtima est centrale et principale, comme celle de son mari et de ses enfants.

Allah le Tout-puissant dit dans le Saint Coran: «Si quelqu’un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dis: Venez! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes: nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une malédiction de Dieu sur les menteurs». (Coran III, 61)

Le verset de Tathîr (Purification)
«ô vous, les gens de la Maison! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement» (Coran, XXXIII, 33).

Ce verset est la louange des Gens de la Maison (p). Il fut révélé alors que le Noble Prophète (P) se trouvait dans la maison de son épouse ‘Um Salamâ, la mère de la «Sincérité». Le Noble Prophète (P) portait un manteau sur ses épaules. Il demande que l’on amène les Membres de Sa Maison (‘Alî, Fâtima, al-Hassan et al-Hussein).

Et lorsque ceux-ci arrivèrent, il les enveloppa de son manteau et dit: «O Allah! Ce sont les membres de ma famille. Envoie Tes bénédictions sur moi et sur ma progéniture»; puis il récita le verset de Tathîr précité. Cette distinction est décrite dans le Hadith du Manteau (al-qisâ’) aussi; et à partir de là les personnes qui se trouvèrent sous ce Manteau seront appelées «les Gens du Manteau» (Ahl al-kisâ’).

Ce Hadith a été rapporté par les Traditionalistes sunnites, ce qui ne laisse aucun doute sur son authenticité absolue. Là encore, la position de Fâtima az-Zahrâ’ est des plus enviables selon les propres termes du Hadith du Manteau précité.

Selon l’Imam Ahmad Ibn Hanbal dans son Musnad et Seyyed Ali Hamadani Shafi’i dans Mawadda XIII de Mawaddatu’l-Qurba, sous l’autorité de Salman Farsi, le Saint Prophète a dit : » L’amour de Fatima nous est utile dans cent endroits, le plus facile d’entre eux étant la mort, la tombe, le Mizan (l’équilibre), Sirat (le pont) et l’interrogation. Ainsi, si ma fille Fatima est satisfaite avec quelqu’un d’entre vous, je suis également satisfait de lui, si je suis satisfait de quelqu’un, Allah est également satisfait de lui. Si ma fille, Fatima est contrariée avec quelqu’un d’entre vous, je suis également contrarié avec lui, si je suis contrarié avec lui, Allah l’est également. Que l’ennui soit sur celui qui opprime Fatima et son mari. Que l’ennui soit sur celui qui opprime Ali et Fatima et leurs partisans.«

De toutes les œuvres divines faisant suite à la Prophétie de Mohammad (saws), c’est ce Cycle de la Guidance des Douze Successeurs dont onze sont de la progéniture de Sainte Fatima Az-Zahra (as) qui surpasse le plus la raison humaine et ses conclusions, car on ne saurait concevoir aucun dessein divin en fin de Cycle de la Prophétie plus glorieux que celui-ci. Et comme c’est le plus grand des Desseins de Dieu après celui du Sceau des Prophètes, le Bien-aimé Mohammad (saws), il s’ensuite que toutes les miséricordes qui lui (saws) ont été accordées s’y retrouvent en une parfaite unité de Son Uncité qui surpasse par le haut toutes les autres doctrines.

Or, ce Dessein final du Cycle de la Guidance qui prend aussi sa source dans le miracle de la fécondation de Sainte Fatima Zahra (as) est si extraordinaire que, même après le Sublime Retour de l’âme de son père (saws) à son Créateur, beaucoup refuseront d’y adhérer. Nous devons accepter que c’est Dieu qui a donné à Son Prophète Mohammad (saws) la sublime semence pure de toute altération pour que : « Jamais la Terre ne peut être privée d’un Imam, d’un Guide à chaque époque. » Sinon, il faudrait que le Coran meure par la mort de ceux qui en sont les supports.

Or, le Coran est vivant et jamais ne mourra jusqu’au Jour de la Résurrecion. Celui qui guide vers lui est vivant à chaque moment du temps, jusqu’à la venue de l’Heure ultime. Ces lignes ne font elles-mêmes que récapituler ce que nous pouvons entendre tout au long des hadith composant le chapitre, qui dans le recueil de Kolaynî, est consacré à l’Imam comme Guide et comme Garant de Dieu (hajjat), celui qui « répond pour » ce Dieu des hommes.

Il faut avoir bien en mémoire quelques-uns de ces hadiths où s’affirme l’inébranlable conscience que les hommes ont d’eux-mêmes.

Du cinquième Imam, Mohammad Bâqir (as) : « J’en atteste devant Dieu ! Depuis que fut recueillie l’âme d’Adam (c’est-à-dire depuis la mort d’Adam), Dieu n’a jamais permis qu’il existe un monde terrestre, sans qu’il y ait eu en ce monde un Imam qui guide vers Dieu ; c’est lui le Répondant pour Dieu devant ses serviteurs, et jamais le monde terrestre n’est laissé sans un Imam qui soit ce Répondant et ce Guide pour les hommes. »

Du dixième Imam, Ali Naqi (as) : « En vérité le monde terrestre n’est jamais vide d’un Répondant et d’un Guide, et j’en atteste devant Dieu, je suis présentement celui-là. »

Du sixième Imam, Ja’far Sâdiq (as), un disciple, Abu Amza, raconte : « Je demandais à l’Imam Ja’far : la Terre peut-elle rester sans Imam ? Il me dit : Si la Terre restait sans Imam, elle s’engloutirait. » Du cinquième Imam (as) encore : « Si l’Imam était enlevé de la Terre une seule heure, elle frémirait en vagues qui rouleraient ses habitants comme la mer roule dans ses vagues les êtres qui l’habitent. »

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