Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : "Le peuple yéménite ne cèdera devant aucune menace", a déclaré le porte-parole des Houthis, Mohamed Abdessalam.
Cité par l'agence officielle Saba, il a souligné que les Yéménites étaient engagés "dans un processus d'autodétermination, à l'abri de toute tutelle" étrangère.
Le porte-parole des Houthis a dénoncé comme un "chantage provocateur" le rejet du coup de force de sa milice, qui a conduit plusieurs pays occidentaux et arabes, dont les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, à fermer leurs ambassades à Sanaa sous prétexte de l'insécurité croissante dans le pays.
"La campagne exagérée sur le retrait des ambassadeurs qui exposera le pays à un isolement international témoigne de la panique dont ont été prises certaines forces politiques (...), lesquelles ne parient pas sur le peuple et sa dignité mais sur l'étranger", a-t-il ajouté.
"Les ambassades (fermées) défendent les intérêts de leurs pays et non pas ceux du peuple" yéménite, a-t-il dit.
L'ONU prépare une résolution demandant aux Houthis de lâcher le pouvoir
Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter dimanche une résolution qui met les Houthis, en demeure de se retirer des institutions qu'elle contrôle, de libérer les membres du gouvernement, détenus et de négocier, selon des diplomates.
Le texte, dont l'AFP a obtenu copie, agite une vague menace de sanctions, comme le Conseil l'a dejà fait à plusieurs reprises sans succès. Mais il va moins loin que ce qu'ont réclamé samedi les pays du Golf Persiquee, qui souhaitent des mesures coercitives immédiates sous le Chapitre 7 de la Charte de l'ONU.
Selon le projet de résolution, les 15 pays membres du Conseil "exigent que les Houthis, immédiatement et de manière inconditionnelle, retirent leurs forces des institutions gouvernementales (..) et abandonnent le contrôle des instances gouvernementales et de sécurité".
Le Conseil "se déclare prêt à prendre des mesures supplémentaires" -- euphémisme onusien pour des sanctions -- en cas où cette résolution ne serait pas appliquée mais ne fait aucune référence explicite au Chapitre 7 de la Charte.
Selon des diplomates occidentaux, la Russie est réticente à voter des sanctions depuis qu'elle est elle-même sous le coup de sanctions américaines et européennes.
Les pays du Golf Persiquee réclament des mesures coercitives
Samedi, les pays du Golf Persiquee ont réclamé aux Nations unies de prendre des mesures coercitives contre le mouvement Ansarullah également appelé Houthis qui contrôle la capitale Sanaa.
Après avoir dénoncé un "coup d'Etat" des Houthis, les monarchies pétrolières du CCG ont demandé au "Conseil de sécurité de prendre une décision sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU", à l'issue d'une réunion extraordinaire convoquée à Ryad, la capitale de l'Arabie saoudite voisine du Yémen, a rapporté l'AFP.
Le chapitre invoqué prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix, allant de sanctions économiques à l'usage de la force militaire.
Le CCG a aussi réclamé des "mesures urgentes pour garantir la sécurité de son allié le président Abd Rabbo Mansour Hadi et du Premier ministre Khaled Bahah" qui ont démissionné dans le but de déstabiliser le pays, selon les Houthis.
Les Houthis, opposés à toute intervention étrangère et aux miliciens d'Al-Qaïda, sont entrés en septembre dans Sanaa avant d'étendre leur influence sur le centre et l'ouest du Yémen. Ils ont repris lundi le dialogue politique sous l'égide de l'ONU.
Ces discussions doivent aboutir à une entente "restaurant le processus politique" issu d'un accord conclu en janvier 2014 au terme de plusieurs mois de dialogue national, ont exigé les pays du CCG menaçant dans le cas contraire de prendre les "mesures nécessaires pour préserver leurs intérêts".
Le CGG prétend que la situation au Yémen affecte "la stabilité et la sécurité de la région et du monde".
Boycott diplomatique
Et puis, dans le but d'attiser la crise politique au Yémen et porter préjudice à la gestion des affaires du pays certains pays dont la Turquie le Japon et l'Espagne ont fermé sous prétexte de la sécurité leurs ambassades au Yémen, rapporte l'agence iranienne Irib.
Le rappel des ambassadeurs en poste au Yémen se poursuit selon la chaîne saoudienne Al-Arabiya. Ankara est l'autre Etat à avoir fermé son ambassade et à faire retourner en Turquie son ambassadeur prétextant l'insécurité et le chaos au Yémen après la domination des Houthis sur la capitale et certaines autres villes.
Elle suit pour le rappel l'Arabie saoudite, l'Allemagne, l'Italie et les Emirats arabes unis.
source : www.abna.ir